Votre avis sur Le Lauréat ?
4,0
Publiée le 16 juin 2012
Doté d'une très bonne réalisation, "Le Lauréat" marque surtout par le jeu exceptionnel de Dustin Hoffman. De plus, les autres acteurs sont tout aussi convainquants et le scénario est très solide. Par ailleurs, le long-métrage est captivant grâce aux scènes comiques et a des situations très intéressantes. Dans l'ensemble, on passe donc un moment très divertissant et plaisant devant une oeuvre réussie et culte !
5,0
Publiée le 1 septembre 2010
Un incroyable film de Mike Nichols, avec Dustin Hoffman (doublé en VF par Patrick Dewaere !), au tout début de sa carrière, et dans l'un de ses meilleurs rôles. L'acteur apporte énormément au film, il est simplement parfait dans la peau d'un personnage fascinant et complexe, qui évolue beaucoup... Un tres grand film, mis en scene magistralement avec des plans particulièrement intéressants, la bande-originale est signée Simon & Garfunkel, donc absolument sublime, qui met superbement en valeur les émotions procurées par de nombreuses scène de ce petit chef d'oeuvre. On a affaire a une œuvre d'une tres grande intensité, et particulièrement émouvante, un film tres profond et tres sincère, plein de bonheur, de légèreté avec une petite pointe d'humour. Superbe, un grand chef d'oeuvre !
4,0
Publiée le 5 mars 2014
Excellent film, avec une mise en scène novatrice, des jeunes acteurs extra (Hoffman est énorme en jeune homme perdu), une course à l'amour comique et envoûtante, avec une B.O géniale. Bon film.
3,0
Publiée le 14 décembre 2010
Film de qualité avec des acteurs impeccables, une belle histoire, une bande originale agréable (assez répétitive malgré tout). Mais la réputation cinématographique est légèrement surfaite. A voir tout de même.
4,5
Publiée le 16 décembre 2014
Un film culte qui mérite largement cette appellation. Rares sont les œuvres qui parviennent à ce point à saisir le pouls d'une période et à le retranscrire avec tant de finesse et d'intelligence. Ce long-métrage, qui dépeint le questionnement et les aspirations de la jeunesse des années 60 face aux logiques qui lui sont imposées, bénéficie d'une convergence de talents assez incroyable. La mise en scène de Mike Nichols est juste géniale, libre et innovante - à ce titre, la séquence d'ouverture est mémorable et la séquence finale est totalement jouissive. La tonalité si particulière de son œuvre se base sur un heureux mélange de burlesque, d'humour, de gravité, d'onirisme et d'érotisme qui lui confèrent un équilibre si étrangement parfait. Les acteurs Dustin Hoffman, Katharine Ross et surtout Anne Bancroft sont superbes. Quant à la célèbre musique de Simon & Garfunkel, elle reste dans la tête longtemps après le générique. Un bonheur.
3,5
Publiée le 17 septembre 2015
En 1967, Mike Nichols éreinte l'image de la famille américaine modèle avec "The Graduate", comédie grinçante qui traite à la fois d'une histoire d'amour entre Benjamin, un jeune homme en plein doute (Dustin Hoffmann), et Elaine ,une jeune étudiante (Katharine Ross), et une histoire d'adultère entre la mère de la jeune fille et ce même Benjamin. Séduction, chantage et jalousie sont évoqués par Nichols, qui casse par instants sa mise en scène classique par des inspirations formelles singulières et une accélération du rythme, elle-même associée à l'utilisation de la musique et ses deux mémorables chansons:"The Sound of Silence" et "Mrs. Robinson". Et si son ambiance décalée et son ton narquois sont assez plaisants, ils empêchent l'apparition d'une émotion, un paradoxe puisque le film raconte une histoire qui parle essentiellement d'amour et de désir sexuel. Seule la dernière scène regarde véritablement ses personnages dans les yeux, une sincérité bouleversante quasi inexistante sur un ensemble dont je respecte le parti pris caustique. "The Graduate" reste un film atypique qui vaut le détour.
3,0
Publiée le 21 avril 2020
Brillant élève, fierté de la famille, et pourtant il étouffe déjà dans ce qu'on pourrait appeler une fête de fin d'étude. Trop sérieux oui, mais comme une envie de fuir tout cet univers. Ce Dustin Hoffman très jeune va rencontrer le fruit de son excès. Une femme à l'âge mure de sa mère, qui tisse sa toile pour dévergonder le jeune garçon. Une romance, timide romance, qui finit par libérer le jeune homme. Mais quand cette même femme craint sa proie la plus coriace, sa fille, Braddock ne peut s'empêcher de succomber sur ce qui devait finalement arriver. Comédie de moeurs et peine de coeur, c'est doucement sympathique et amusant.
3,0
Publiée le 21 décembre 2018
Pitchons ce film dans un mode conte. Un jeune homme au physique pas facile et sans projet subit la séduction vorace d’une femme mûre. Devenu son serviteur sexuel suite à son dépucelage, il finit par s’ennuyer aux côtés d’une femme sérieusement névrosée et alcoolique. Et boum, il rencontre une belle princesse, la fille de la reine séductrice. Coup de foudre. Mais voilà, l’affaire est mal engagée ; la mère refusant d’être délaissée au profit de sa fille. Bravant tous les obstacles mis sur son chemin et n’écoutant que son cœur, il enlève la belle durant son propre mariage imposée par ses parents.
Ce film incarne le Nouvel Hollywood ; un Hollywood pré-code Hayes renaissant de ses cendres. Un jeune homme couche avec une mère puis tombe amoureux de la fille ; amour impossible puisque la mère accuse le jeune homme de viol pour sauver les apparences et son statut social. Osé comme scénario pour l’époque. Entre le Tarzan avec Maureen O’Sullivan et Johnny Weissmuller du début des 30’s et ce film ; le cinéma outre atlantique était sérieusement asexué. Avec ce film on sent poindre la révolution sexuelle émanant des enfants du baby-boom à travers le refus du modèle de réussite parental égratignant au passage l’american way of life en vigueur. En effet les deux générations s’affrontent sur presque tout : sexe, études, foi, course à la reconnaissance sociale,… Mais grosse incohérence du film, l’ancienne génération représentée entre autre par la cougar Anne Bancroft couche sans sentiment ; la jeune génération représentée par Dustin Hoffman (l’étudiant sex toy) et Katherine Ross (la fille de la vamp) souhaite passer par le mariage pour sceller leur union et envisage de loin une relation sexuelle avant mariage. Sur ce point, ils sont vachement rétro. Autre incohérence : Hoffman joue l’étudiant jeune premier à 30 ans, Anne Bancroft joue la cougar à 36 ans et Katherine Ross sa fille étudiante à 29 ans ; heureusement que les comédiens sont époustouflants, car question crédibilité la pilule est grosse. Mike Nichols dont le cœur de la carrière tient en deux films celui-ci et le précédent (la fabuleux « Qui a tué Virginia Woolf ? ») révolutionne ici les codes esthétiques du cinéma. Un souffle nouveau transparait clairement et ce dès le premier plan et il tiendra cette virtuosité de mise en scène et de montage durant les 1h45 de film. Qualifié d’arty et intellectuel ; ce long métrage est clairement très méticuleux sur l’élaboration de chaque plan. Dès le premier travelling, Dustin Hoffman enserré dans le cadre se laisse conduire sur un tapis roulant, impassible ; il n’est pas maitre de sa vie (plan repris par Tarantino dans « Jackie Brown »). Et toute la première partie va être à cette image avec un fameux plan devenu mythique : Dustin Hoffman en arrière-plan dans l’angle droit de la jambe d’Anne Bancroft. Cette géométrie glacée de chaque plan a inspiré un autre metteur en scène américain actuel de grand talent : Wes Anderson. Le montage est aussi super habile avec un usage très inspiré des ellipses. Et puis la BO de Simon et Garfunkel est une des meilleures du cinéma mondial de tous les temps !!! Et oui, lorsque l’on écoute « Sound of silence », « Mrs Robinson » ou encore « Scareborough Fair » ; l’émotion est toujours là. Tout d’un grand film ; mais avec des pieds d’argile ; car comment se revendiquer de la contre-culture et mettre le sexe comme une valeur subalterne au profit d’amours adolescentes purs.
En aparté : Tom Cruise 16 ans plus tard avec ses lunettes noires pour « Risky Business » ressemble énormément à Dustin Hoffman
tout-un-cinema.blogspot.com
4,5
Publiée le 23 juillet 2017
Un classique que tout le monde a vu, sur une bande son magistrale.
Dustin excellent, comme toujours par la suite.
Un scénario classique, une fin évidente.
Dans le même thème et en plus crédible aussi, plus saga: Ce que le jour doit à la nuit.
3,0
Publiée le 7 août 2019
Un film qui sorti de son époque perd sans doute de son charme. Il reste néanmoins d'excellents acteurs, surtout un Hoffman qui interprète brillamment un personnage à la fois candide et comique. L'histoire quant à elle, est rythmée, avec des rebondissements inattendus et possède des moments assez drôles. Et une superbe bande son.
4,0
Publiée le 9 septembre 2012
Une belle étude de moeurs sur les 60's , un très bon réalisateur , un beau casting ,une belle musique , tous les ingrédients pour faire un grand film .
2,5
Publiée le 18 avril 2021
Comme souvent avec les films inscrits dans une époque, le Lauréat traitant d'un sujet immoral à sa sortie en 1967 perd de son côté subversif avec le temps...même si aujourd'hui encore qu'un homme d'une vingtaine d'année ait successivement une relation avec une femme mariée puis avec sa fille ferait certainement discuter sur les réseaux sociaux.
Toute cette histoire manque de sentiments pour réellement nous convaincre mais c'est devenu un classique qui a lancé la carrière de Dustin Hoffman. Et bien entendu la musique de Simon and Garfunkel permet une certaine reconnaissance à ce film maintenant un peu léger.
4,5
Publiée le 17 septembre 2011
Peut être le film qui a fait de hoffman une star. Et , tout comme macadam cowboy , le lauréat est indissociable de sa BO signée par "simon and garfunkel" et notamment " Mrs robinson" . Sa trame simpliste ne gâche en rien les mérites de ce film immortel , l'un des meilleurs de la fin des années 60 , annonçant clairement l'arrivée du nouvel hollywood, symbolisé par les easy rider et autres macadam cowboy.
4,5
Publiée le 24 septembre 2013
Film étendard de la jeunesse révoltée de la fin des sixties, "Le Lauréat" reste presque cinquante ans plus tard un film largement sidérant, porté par un Dustin Hoffman génial d'hermétisme : on pardonnera facilement à Mike Nichols des afféteries formelles mal vues désormais, comme ces zooms sauvages si caractéristique de l’époque, ou l’utilisation des géniales chansons de Simon & Garfunkel d’une manière répétitive pas légère, légère. C’est que « Le Lauréat », qui se révèle régulièrement magnifique visuellement dans la nouvelle édition Bluray, est à la fois jouissif de par son anarchisme hésitant et joyeux, et finalement terrifiant de lucidité et d'ambiguïté (ouaouh, ce dernier plan douloureux qui s’éternise après l’épiphanie de la scène du mariage !). Au delà de la légende du film, qui se concentre de manière finalement erronée sur la fameuse « Mrs Robinson » croqueuse de puceaux, « Le Lauréat » s’avère un terrible constat d'impuissance, qui s’applique malheureusement à chaque nouvelle génération qui se trouve empêtrée dans une société pensée par ses aînés.
4,5
Publiée le 20 décembre 2020
Le Nouvel Hollywood appelle de nouveaux enjeux et de nouvelles perspectives. À tout moment, l’avenir est remis dans son contexte et celui de ce film épouse tout l’espace que l’Amérique lui dédie. Mike Nichols, qui est pourtant au début de sa carrière, s’illustre en insufflant une légèreté et une profonde réflexion à ses plans. On se garde ainsi d’identifier les compromis qui ont eu lieu à une période charnière, qui avait encore du mal à accepter la décadence et les tabous, malgré le service ludique et bénéfique du récit. A l’écrit, il nous apparaîtrait si court, mais à l’écran, l’esprit du cinéma invite chaque spectateur à se laisser bercer par la mélancolie de l’aventure. Entre la jeunesse égarée et la frustration conservatrice des aînés, le réalisateur nous offre une merveilleuse adaptation du roman de Charles Webb.

C’est un homme brisé d’avance que l’on découvre, en train d’errer depuis le siège de son avion à la réception qui lui est dédiée et en passant par une sortie d’aéroport si évocatrice, si significative et si déterminante. Le fraîchement diplômé, Benjamin Braddock (Dustin Hoffman), n’est plus qu’un corps animé par la réflexion, car il ressent le besoin de chercher son destin et non celui dicté par ses parents, son voisinage ou même un tapis roulant. Il faut se rendre à l’évidence que le premier acte le présente dans un monde ou système autoguidé, qui trace les limites pour lui. Malgré sa réussite dans ses études, que lui confère réellement le statut professionnel qu’il a vaillamment arraché pour enfin exister ? Malheureusement plus grand-chose à l’heure où la caricature de la culture américaine semble coller à la peau du jeune Braddock. Il se renferme ainsi dans son antre et de plus en plus dans le cadrage radical de Nichols, jusqu’à le noyer, seul au fond de son jardin. Mais il ne s’agit pas d’une solitude qu’il rejette, bien au contraire. C’est pourquoi ses faiblesses nous apparaissent avec une grande clarté et une grande innocence, que l’on confondrait avec le puritanisme. Ce jeune homme a donc besoin de défaire ses chaînes et se libérer du joug de ses contraintes sociales.

Suite à sa rencontre avec la séductrice et la « plus belle amie de ses parents », Mrs. Robinson (Anne Bancroft), les deux finissent par joindre leur frustration, due à leur enfermement et leur conditionnement au milieu sociétal qu’ils refusent d’épouser. Pivot à plusieurs niveaux de lecture, leur relation entrainera scandale, vice et désir, des éléments précurseurs donnant l’élan nécessaire à l’œuvre de se projeter dans une ère nouvelle et à ce personnage une issue, dont chacun est libre de l’emprunter ou non. Benjamin l’a rapidement compris, bien que son mépris puisse lui couper toute perspective d’évolution. Et pourtant, un coup de poker et un jeu de regard suffisent à le ramener dans le droit chemin. Il découvre une joie de vie qui lui pend au nez et avec toute sa vitalité, il choisit radicalement de se libérer et donc de changer sa condition. Cette clé de voute s’appelle Elaine (Katharine Ross), qui baigne dans un entre-deux, mais qui convoite tout de même avec curiosité la spontanéité de Benjamin. Ce dernier envisage ainsi un virage si soudain qu’il finira par prendre sa vie en main et s’octroie le pouvoir de concevoir son propre monde, certes plus instable et plus discutable, mais certainement plus mature que la précédente génération.

D’énormes lacunes sont à combler et pourtant le film n’en oublie pas une miette. Il suffira que l’instant d’un doute et l’instant qui le prolonge viennent s’entrechoquer, pour investir toute la mélancolie du récit. Le dernier plan en témoigne et d’une puissance fulgurante, sans compter une mise en scène inspirée et audacieuse tout le long du périple. L’amour n’est donc plus qu’un registre voué à briser ses propres codes, dont celui de l’église. Le duo du groupe folk rock, Simon and Garfunkel, accompagne également de manière solennelle cette ascension. Et malgré la redondance d’un refrain à succès, celui-ci n’évoquera pas la même profondeur à chacune de ses irruptions. « Le Lauréat » (The Graduate) manifeste ainsi la détresse de ses personnages et développe l’émancipation d’un Benjamin en quête du libre arbitre, qu’on lui a refusé, par principe et par convention. Le dénouement s’abstient d’ailleurs de répondre à la problématique de sa destination, comme si on léguait cette démarche aux spectateurs et à une génération à l’aube de sa révolution culturelle.
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