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    Le Soldat bleu
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    Fred
    Fred

    2 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 septembre 2024
    Excellent film indé qui n'esthetise pas la violence et filme le massacre d'un village indien comme un film gore. Le fantastique féminisme guerrier de l'héroïne pas nunuche pour un sou en fait un film pour le moins précurseur et pourtant bien ancré dans son époque, très loin du moralisme de la nôtre. Malgré un manque de moyens évidents, la justesse de ton sublime le nihilisme brutal de la guerre pour la montrer telle qu'elle est : un truc profondément dégueulasse.
    dejihem
    dejihem

    137 abonnés 672 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 octobre 2024
    Le film commence comme un Run movie entre une blanche Indianisée et un jeune soldat stupide.
    C’est assez drôle, bien senti et féministe en Diable, années 70 oblige.
    Puis, quand la concentration de soldats augmente, la hiérarchie militaire charge les Indiens dans tous les sens du terme. Le film se termine de façon extrêmement glaçante et horrible.
    Morale ? Il n’y en a pas.
    Pascal
    Pascal

    158 abonnés 1 636 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 août 2024
    La ressortie en salle de " soldat bleu" (1970) permet de voir ou de revoir un titre contemporain de " little Big man" de Arthur Penn (1970) tous deux appartenant au genre westerns pro indiens ou plutôt de réhabilitation de ces derniers.

    On sait que c'est notamment Delmer Daves qui avec " la flèche brisée" (1950) ( excellent film par ailleurs) s'aventurera en pleine lumière dans cette entreprise.

    " Soldat bleu" revient sur le massacre de 700 cheyennes ( hommes, femmes et enfants) tués par la cavalerie américaine ( d'où le titre) dans des conditions atroces, reconnues de surcroît comme totalement illégitimes par le gouvernement américain.

    Le cinéaste Ralph Nelson venait de la télévision comme beaucoup d'autres de ses confrères cinéastes de l'époque ( Penn, Lumet, Frankenheimer...).

    Même si aujourd'hui, la postérité ne lui a pas réservé la meilleure place dans les rangs de la cinéphilie, on peut relever tout de même que son talent était bien réel.

    Alain Delon ne s'y était pas trompé en le recrutant pour son premier film de sa période américaine ( "0nce a thief" exploité en France sous le titre " les tueurs de San Francisco" 1965)

    " Soldat bleu" plus d'un demi siècle après sa sortie n' a rien perdu de sa force évocatrice,
    appuyé par une distribution dominée par Candice Bergen à ses débuts.

    Elle occupe ici un de ses meilleurs rôles dans un de ses meilleurs films ( avec son suivant " ce plaisir qu'on dit charnel" de Mike Nichols (1971))

    Actrice américaine dotée d'une grande beauté naturelle, au charme nordique, elle sera plus tard la dernière épouse de Louis Malle.

    La période actuelle n'est plus au western. En voici un parmi les plus réussis des années 60/70. Sa thématique, la qualité de sa réalisation, malgré un scénario simplissime confirme encore aujourd'hui, son statut de western de référence.

    Notons que la chanson interprétée lors du générique introductif, est interprétée par Buffy Sainte Marie, chanteuse de folk canadienne, militante célèbre de la cause indienne.

    Il faut ajouter que si Buffy Sainte Marie revendiquait ses origines indiennes, cette partie de sa biographie contestée, garde encore aujourd'hui une part de mystère.
    chrisbal
    chrisbal

    15 abonnés 694 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 juillet 2024
    "Soldat bleu" de Ralph Nelson se distingue par une scène de combat spectaculaire entre la cavalerie et les Cheyennes qui tourne au massacre pur et dur ( n'épargnant ni femmes, ni enfants) et qui dénonçe le côté souvent inavouable et longtemps inavoué de la Conquête de l'Ouest.
    Avant ce final déconcertant, on suit l'itinéraire d'un jeune soldat (Peter Strauss) et d'une femme (Candice Bergen), seuls rescapés d'une attaque ayant permis aux indiens de récupérer les fonds d'un convoi pour acquérir des armes auprès d'un vendeur ambulant interprété par un Donald Pleasence des plus tonitruants.
    Le scénario est sans surprise, mais la mise en scène et la photographie sont sans reproche et les presques 2h de ce western passent très facilement.
    Hotinhere
    Hotinhere

    547 abonnés 4 949 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 février 2024
    Porté par la lumineuse Candice Bergen, un western tragi-comique d’une terrifiante efficacité (avec 20 dernières minutes d’une grande violence) qui dénonce le génocide des Indiens par la cavalerie américaine à Sand Creek, en forme de parabole à la guerre du Vietnam.
    Jean Ingalls
    Jean Ingalls

    1 abonné 102 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 septembre 2023
    Il en a fallu du temps pour me décider à mater ce fameux Soldat Bleu.
    Comment être passé à côté d'un tel film, outre le fait d'être découvert pour son récit qui appartient à la funeste histoire de l'Amérique. On aurait pu penser qu'il se contenterait de relater les faits mais non, il y a bel et bien une histoire. Ca commence proprement, le décor et les plans sont magnifiques, le temps de constater que l'on visionne un film qui semble bien parti pour plaire, perso je kiffe les plans larges, les beaux paysages, les collines, les plaines, bref on s'en moque, venons en aux faits.
    Il ne faut pas attendre bien longtemps pour avoir droit à un joli massacre inattendu malgré une certaine mise en garde, ça arrive sans crier gare. Les scènes sont assez fortes et détaillées, on se dit purée ça envoit déjà du lourd alors qu'est-ce que ça va être la suite ?
    Le récit décide de s'arrêter sur deux personnages diamétralement opposés, qui doivent faire du chemin ensemble par la force des choses, un soldat et la captive qu'il a libéré des Cheyennes. Très vite la jeune et jolie femme montre des traits de caractères particulièrement grossiers, ce qui s'avère très étonnant, elle tient un langage qui ne semble pas trop coller à son époque mais celà dit on se laisse porter sans mal, certains pourraient y voir de la longueur mais c'est tout de même bien filmé puis l'intermède avec Donald Pleasence en sorte de Chapelier Fou est un passage qui livre un petit suspense bien amené même si dispensable, un petit égarement qui vient freiner le calme des longues conversations de nos interprêtes principaux. Le film nous amène sur bien des chemins sans toutefois nous préparer à son final atroce, même si certains spectateurs auraient eu vent de ce final, rien ne nous prépare vraiment à ce que les images nous offrent de pénibles, même pas le texte informatif avant le commencement du film. C'est dur, triste, navrant, car cette partie de l'histoire nous est révélée avec la dureté réelle de ce qui c'est réellement passé. Une bien triste page de l'histoire de l'Amérique. Le Soldat Bleu est un beau film au final âpre jusqu'à la fin de son générique. Un film à découvrir de toute urgence, de plus le transfert du Blu-Ray est de toute beauté mais par contre bonus walou !
    José O.
    José O.

    13 abonnés 35 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 mai 2023
    L'anti-taise de Little Big Man. Ouest terne. Dur et cru, atypique, loin des standards hollywoodiens, même si Sam Peckinpah avait déjà annoncé la couleur (rouge vif) quelques années auparavant, de manière ultra-violente, changeant les codes du western, que Sergio Leone avait bouleversé aussi mais de manière plus lyrique. Un film en avance sur son temps, en cette décennie prolifique.
    Oui, c'est un film contestataire, comme beaucoup à l'époque, le parallèle avec le Vietnam est évident. D'ailleurs Candice Bergen est très flower power dedans, super humaniste. Mais c'est quand même basé sur des faits réels. La scène du massacre est insupportable de cruauté et de violence. Je l'ai vu ado, ça m'a marqué. Revu hier, ça m'impressionne toujours autant. Certains trouvent qu'il a mal vieilli. Certains films vieillissent plus mal que d'autres, pas celui-ci pour moi, tout dépend du contexte...
    valerie guerineau
    valerie guerineau

    2 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 février 2023
    Passionnée par l histoire des peuples indiens. J ai vu de nombreux westerns.
    Celui ci est le plus respectueux d une partie historique des massacres subis par de nombreuses tribues indiennes mais également le plus poignant.
    Un chef d œuvre avec d excellents acteurs.
    Pandora
    Pandora

    43 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 janvier 2023
    Film qui débute bien et qui fini bien.... je parle de la qualité du film et non de l'histoire car celle ci fini tragiquement. Le milieu du film est assez fait de remplissage avec ce couple perdu dans le fin fond des état unis. Le film se laisse voire...
    Réalisateur qui est passé au oubliette de l'histoire du cinéma.
    Thierry Andréo
    Thierry Andréo

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 juin 2024
    Pour les amateurs de Westerns dont je suis, une oeuvre historiquement incontournable. En effet, ce film marquant à sa sortie, décrié, mutilé, censuré a désormais plus de 50 ans (1970). La beauté du CinémaScope n’a pas vieilli et c’est le premier point positif: paysages et acteurs sont magnifiés. Et il y en a beaucoup d'autres... Il est indispensable de le visionner à l’aune de ce contexte seventies. Il a ainsi ouvert la voie à un mouvement de « Vietnam Western » alors que l’Amérique distillait jusque-là aux yeux du monde l’image d’un peuple conquérant, civilisateur, adossé à une armée US maitrisant parfaitement sa force et l’héroïsme de ses soldats ( avec John Wayne...). Cette vision naïve et erronée a été remise en cause brutalement en 1970 par ce Soldat Bleu, bleu au sens de "débutant dans le métier".
    Quelques mois après Woodstock, dès la superbe chanson de Buffy Sainte-Marie du générique, on plonge dans le regard de l’Amérique qui doute, qui conteste l'ordre établi, des hippies, de la musique made in US, des promesses d’un avenir meilleur avec la conscience des exactions du passé. On a bien cet éveil dans ce film, les minorités ethniques qui revendiquent leur place, tout ça sur fond de guerre du Vietnam. Les westerns italiens ont bien déjà secoué les certitudes d'après guerre, Soldat bleu "enfonce le clou", merci!
    Il y a trois parties dans ce film, un massacre de soldats, brutal suivi de l’épopée originale des deux survivants et enfin le massacre terrible d’un village indien, comme annoncé dans la bande annonce. Ces scènes de violences inédites à l’époque au cinéma et qui plus est commises par l’US Army décidèrent des réactions exacerbées que la sortie du film a engendré aux USA, de son bon accueil ailleurs et en ont fait un film culte. Tension/détente/tension, tel est le canevas du film.
    Ce qui en fait à mes yeux un film dérangeant pour une certaine Amérique puritaine c’est aussi ( et surtout?...) la personnalité des deux héros. Lui, le bleu, idéaliste, respectueux, honnête et loyal (c’est le soldat US loyal, précurseur des martyrs d'Omaha Beach tels qu'on les imagine dans les livres d'histoire ..) mais avec ses cheveux trop longs et elle, la magnifique Candice Bergen, la plus belle actrice de sa génération, libérée, nature, lucide, décidée, parfois grossière mais finalement sentimentale et attachante, représentant tout ce qui révulse les conservateurs de cette fin des sixties: la jeunesse des campus, les hippies, l'amour, un défi aux bigots. L’évolution de leurs rapports n’est pas basée sur une domination quelconque mais sur une séduction lente, sans faux-semblants, l’enchainement des épreuves et leurs réactions respectives, sans compromissions les rapprochant tour à tour.
    Alors, effectivement, si vous cherchez un film facile, enfonçant le clou de la conquête de l’ouest par un peuple civilisé, porteur de valeurs réactionnaires et moralisatrices face à de méchants sauvages, des bagarres réglées comme des ballets, passez-donc votre chemin. Si au contraire, vous avez aimé Little Big Man et Danse avec le Loups par la suite, pour n’en citer que deux, vous connaitrez leur origine et quel fut le choc reçu par l’Amérique bien pensante face à un tableau peu reluisant de son passé et de la réflexion qu'il entraine.
    Peter Strauss n’a peut-être pas connu par la suite la carrière qu’il aurait pu avoir au cinéma mais c'est surtout Candice Bergen, future épouse de Louis Malle, érudite, polyglotte, engagée, pleine d’humour qui crève l'écran. Dans ce rôle de Cresta Maribel Lee, elle incarne à la perfection la femme moderne: belle, rebelle, espiègle, nature, sans préjugés, elle est en tout point magnifique! Dans ce film notamment, sa beauté rayonne, tous comme sa blonde chevelure et son talent nous irradie. Cette actrice éminemment lucide a été cantonnée par la suite à des rôles de faire-valoir dans des œuvres assez inégales. Après une carrière de photographe, elle est revenue au 7ème Art mais elle a été reconnue surtout par le public américain pour des séries télévisées dans la deuxième partie de sa carrière. On peut la voir aussi au cinéma dans des seconds rôles où elle excelle. C'est pourtant son rôle de Cresta qui restera dans ma mémoire.
    A voir absolument!!!
    VOSTTL
    VOSTTL

    94 abonnés 1 928 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 mai 2022
    Je découvre ce film sur DVD. Je ne le connaissais pas du tout.

    spoiler: « Le Soldat Bleu » est un western historique relatant le massacre de Sand Creek où 700 indiens furent tout bonnement massacrés par les Tuniques Bleues.

    Moi qui ne suis pas rompu à l’Histoire américaine, je suis spolié dès l’introduction du film puisqu’un carton informe le spectateur du contenu.
    Il est vrai que le film est avant tout destiné aux américains. Ce carton ne dénonce pas seulement un pan horrible de l’Histoire des States, il dit aussi que l’Homme peut faire preuve d’Humanité.
    Peu de films m’ont réconcilié avec l’Humanité, et « Le Soldat Bleu » me conforte dans mon pessimisme.

    Plus proche de nous, le très beau film de Scott Cooper « Hostiles » m’a invité à percevoir une infime part d’humanité dans la noirceur humaine.

    « Cheyennes » de John Ford, « Le Soldat Bleu » de Ralph Nelson, « Danse avec les loups » de Kevin Costner et « Hostiles » par exemple me bousculent car il est évident qu’on ne peut pas mettre tous les Blancs dans le même panier.

    Ralph Nelson prend son temps avant de nous montrer l’horreur.
    Et ce temps peut en décourager quelques uns comme il peut être précieux pour d’autres.
    Ce temps est au service de la réflexion. Ce temps va permettre à Honus Gent (Peter Strauss) de reconsidérer ses valeurs, son éducation personnelle et militaire. C’est en voyageant en compagnie de Cresta Maribel (Candice Bergen), jeune femme qui a été élevée dans une tribu cheyenne, qu’il va évoluer.

    spoiler: Si le film commence par une attaque cheyenne, il finira par un massacre.
    Entre les deux, Ralph Nelson choisit le buddy-movie, le road-movie pour amener aussi le spectateur bouseux américain à revoir ses préjugés.
    Durant cet espace qui peut décourager, Ralph Nelson s’amuse à revoir les codes du western en renversant les rôles homme-femme ; ainsi, Honus passe pour un homme peureux, faible, un brin naïf, qui se traîne comme un boulet, alors que Cresta passe pour une femme courageuse et forte, avec un franc-parler qui choque la morale d'Honus !
    Il y a de la masculinité chez Cresta, de la féminité chez Honus.
    C’est tout simplement un film féministe !
    Dès le générique, la chanson de Buffy Sainte-Marie inscrit plus que jamais « Le Soldat Bleu » dans une dimension féministe.
    Et dans une dimension pacifique.
    Le film a les accents du mouvement hippies luttant contre la guerre au Vietnam.
    Les codes du western sont aussi renversés jusque dans la bande musicale, on a affaire à une musique tantôt légère flirtant avec la comédie et tantôt pop-rock.

    D’accord, le sang à une couleur trop rouge, d’accord, par moment la mise en scène laisse à désirer, mais il y a de bons moments comme cette scène où Maribel et Honus sont ligotés mains derrière le dos dans la caravane d’un trafiquant d’armes. spoiler: Ils sont tête bêche, Maribel invite Honus à défaire ses liens mais celui-ci s’emploie avec son visage à recouvrir les fesses de sa partenaire plutôt que de la libérer !


    Maintenant, le titre français comme le titre original « Blue soldier » ne semblent pas équivoque. Le soldat bleu indique la tenue vestimentaire d'Honus. Mais cela pourrait signifier l’innocence d'Honus. Un bleu comme nouvelle recrue dans l’armée des Tuniques bleues.

    « Le Soldat Bleu » est un western curieux à découvrir ; il me renvoie aux paroles « Les Tuniques bleues et les Indiens » d’Eddy Mitchell :
    « J'ai pas confiance en l'être humain
    C'est pas d'aujourd'hui, ça remonte, ça vient de très loin...
    ...Une cour d'école, à la récré, entre gamins...
    On jouait aux tuniques bleues qu'exterminent les Indiens.
    J'ai pas confiance en l'être humain
    On n'a rien pour, mais on s'dit "bof ! J'y suis pour rien.
    Si le mal triomphe plus facilement que le bien
    Y a toujours des tuniques bleues qui tuent les Indiens. » 

    Je ne suis pas le seul à ne pas croire en l’Humanité…
    Y Leca
    Y Leca

    30 abonnés 985 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 novembre 2021
    Curieux western qui dénonce le massacre des indiens par les soldats Américains, mais à sa façon : 1h30 de quasi- comédie puis 20 mn de massacre dramatique à la toute fin. Le drapeau américain en ressort piétiné et sali à jamais.
    Dalion
    Dalion

    1 abonné 45 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 novembre 2021
    Un très bon western dur et réaliste loin des standards de l'époque réalisé par les maitres d'alors comme John Ford
    Frédéric M.
    Frédéric M.

    182 abonnés 1 846 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 octobre 2019
    Le film se compose d'une première partie d'une amourette entre un soldat et une indienne gentille-ment filmé, mais réalisé de façon maladroite. Un casting qui se défend. La dernière partie est tristement captivante sur le massage des Cheynnes. Une page de l'histoire de l'Amérique assez horrible !
    Jack G
    Jack G

    5 abonnés 175 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 juillet 2019
    " [Le massacre de Sand Creek] est peut-être le crime le plus injuste et le plus ignoble de l'histoire de l'Amérique". Par cette phrase, le chef d'état-major américain, Nelson Miles, condamne l'un des actes les plus infamants de l'histoire des Etats-Unis. Et de fait, cette tuerie odieuse est l'expression de la violence la plus atroce et de la vengeance aveugle et destructrice d'un régiment de cavalerie contre des Cheyennes innocents et prêts à parlementer.
    Avec Little Big Horn, son contemporain, Le Soldat bleu est l'un de ces films plaçant les Indiens en position de victimes assassinées par des conquérants américains sans pitié. Ce n'est pas le premier à dénoncer cette réalité historique, rappelons-nous de La Flèche brisée (1949), du Massacre de Fort Apache (1948), ou encore de La Charge héroïque (1949). Mais ici, ce que l'on retient le plus, c'est la violence inouïe et absurde résultant d'une quête de vengeance, qui aboutit au massacre de centaines d'Indiens : hommes, femmes et enfants. Ce massacre justement, qui doit être le sujet central de cette oeuvre, reste également sa plus grande faiblesse. Près de deux heures de film pour une scène de 5 minutes, objectivement, c'est bien trop peu. Certes, la barbarie dont font preuve les soldats du régiments, commandés par le colonel Iverson, est illustrée de la manière la plus réaliste et terrible, et on a presque l'impression que pour Ralph Nelson, le réalisateur, cette violence incroyable et rapide est suffisante pour raconter ce massacre. Dommage pour un pan incontournable de l'histoire américaine qui devrait être davantage au coeur du film qui, avec cette brève scène, ne répond pas vraiment à sa promesse.
    De plus, ce western est particulier lorsqu'on observe son contexte de réalisation ainsi que son objectif politique. Réalisé durant la guerre du Viêt Nam, et plus précisément, à un moment où l'opinion américains s'insurge du Massacre de Mỹ Lai (16 mars 1968), Ralph Nelson rejoint cette dénonciation collective et démocratique en illustrant l'absurdité de la guerre et des désastres qui en découlent. C'est l'âge d'or des hippies (Woodstock a eu lieu quelques mois plus tôt), que l'on retrouve un peu dans le personnage de Cresta Maribel Lee (robe à fleurs, mœurs assez libérés et opposition à la guerre), ainsi que dans cette éloge de la nature et de la vie sauvage qui occupe les trois quarts du film.
    Pour le reste, je regrette le jeu d'acteur quelque peu médiocre de Peter Strauss dans le rôle d'un soldat inexpérimenté, peu courageux et à la sensibilité exacerbée. Face à lui, je trouve que Candice Bergen s'en sort beaucoup mieux. Son personnage est complexe, marginal, indépendant et un peu sauvage, mais cette femme qui est davantage Cheyenne qu'Américaine, bien qu'elle prétende le contraire, apporte une fantaisie divertissante et attachante. Sa sincérité, bien qu'abrupte, ne manque pas de tendresse.
    Enfin, un coup de coeur pour la musique de Buffy Sainte-Marie, Indienne porte-parole de l'injustice subie par son peuple et grande défenseur de sa culture et de ses valeurs.
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