Il s'agit de la deuxième collaboration du réalisateur Hiroshi Teshigahara avec le scénariste et romancier Kôbô Abe. Ce dernier a d'ailleurs reçu en France le prix du meilleur livre étranger pour son roman La femme des sables. Le réalisateur avait travaillé avec Kôbô Abe pour son premier long métrage de fiction Traquenard et La carte brûlée.
Avec La Femme des sables, Hiroshi Teshigahara réalise trois autres films autour du thème de l'identité et de l'être qui sont Traquenard, Le Visage d'un autre et La Carte brûlée.
En mélangeant le genre fantastique au réalisme, Hiroshi Teshigahara se rapproche du style de Luis Buñuel, dont le réalisateur japonais revendique entièrement l'influence.
Hiroshi Teshigahara est le fils de Sofu Teshighara, célèbre maître de l'ikebana (l'art floral japonais). Il prendra la succession de son père à la tête de la plus célèbre école d' ikebana du Japon. A la fin de sa carrière, le réalisateur se consacrera davantage à la scultpure et à l'ikebana, et à la réalisation de documentaires pour la télévision. Il tournera en 1992, Goh-hime, son dernier film.
La Femme des sables s'inscrit dans le courant de la nouvelle vague japonaise, qui s'est développée à la fin des années 50 jusqu'au milieu des années 60 avec des réalisateurs tels que Shohei Imamura, Nagisa Oshima, Yoshishige Yoshida. Certains réalisateurs de la nouvelle vague s'inspirent désormais de Jean-Luc Godard ou de Alain Resnais, rompant ainsi, avec le classicisme d'Ozu ou de Kinoshita
La Femme des sables a obtenu le prix spécial du jury au festival de Cannes 1964.