Le hasard veut non seulement que je revois Beethoven le jour de la disparition de son producteur, Ivan Reitman, mais aussi que cette année (2022), ça fera exactement 30 ans que j'ai vu le film au cinéma cet été-là ! Donc, c'est dire que le film représente une madeleine pour le garçon de 11 ans que j'étais, et je me rappelle encore des conditions dans lesquelles je l'avais vu, avec même une entracte durant la projection, alors que c'est assez court en fin de compte.
Donc, autant dire qu'avec le recul du temps, ma critique n'aura guère d'importance, ainsi que la note, car c'était avant tout l'occasion d'y voir des souvenirs, mais aussi je me suis demandé si on fait encore des films pour la famille. Pas forcément des dessins animés, mais des comédies avec des animaux, qui ont un bon fond, avec des méchants qui s'amusent à faire les méchants, pas une ombre de cynisme... et surtout, ce qui parait impossible aujourd'hui, une famille ordinaire blanche, avec trois enfants, mais qui n'ont guère de problèmes, à part de Saint-Bernard qui bave de partout.
Il y a aussi le fait que la famille, c'est ce qu'il y a de plus important, ce que va négliger un peu le père joué par Charles Grodin omnubilé par ses affaires, mais que tout finira bien grâce à ce toutou gaffeur, qui aime manger, mais qui a un coeur gros comme sa carcasse. D'ailleurs, c'est amusant de voir avec le recul qu'il y a eu beaucoup de doublures pour les quelques cascades,ou les subterfuges qui permettent de remplacer quelquefois le chien, comme l'emploi de personnes de petite taille. Ou alors un plan que Alain Chabat a repris dans Didier qui est celui où le chien saute dans la piscine pour sauver la petite fille qui est en train de se noyer.