Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Ciemonde
76 abonnés
98 critiques
Suivre son activité
4,5
Publiée le 10 septembre 2013
La découverte de Kieslowsi est un évènement au sein de l'univers cinématographique. Ce Polonais à la poésie facile, à l'humanité débordante et pourtant à l'approche virtuose d'un monde de concepts abstraits à la limite du métaphysique, est un grand. Trop écrire serait presque ternir l'affection débordante et l'amour que véhicule chaque plan de cette troisième et dernière couleur. Après Bleu et Blanc, voici Rouge. Irène Jacob pleine d'une naïveté de jeune première, l’œil doux et les lèvres surprises. Trintignant à l'oreille vive, aux rêves surprenants et à la voix qui ferait tomber le monde entier. Rouge est encore à la croisée des destinées. Aux regards manqués, aux écoutes décisives et aux évènements surprenants. Ici on se justifie, on se raconte, on se découvre et on s'aime. Bien plus que la fraternité se trouve alors représenté. C'est rêche, puis dur, puis triste, puis compréhensif, puis heureux. Ce qui avait été perdu fut vite retrouvé, sans certitude mais avec bonheur. Toute cette flambante poésie portée de nouveau par la partition géniale de Preisner. La mise en scène de Kieslowski qui aurait pu paraître plus simpliste que dans ses précédents tableaux (et ce par la douceur ici choisie) où l'on souhaitait juste contempler sans y pénétrer, est alors pleine de vie et d'envie. Calme ou rapide, désignant et accompagnant les différents points de vues des protagonistes. Je pensais rester en dehors de son œuvre au complet. Respectant la technique, l’inventivité et l'intelligence. Je suis alors maintenant prise aux tripes, ravalant l'eau de mes larmes trop salées dont l'arrivée sur ces lieux m'a quelque peu surprise. Débordant de bizarrerie sublime, ce rouge est rouge.
Troisième et dernier volet, "Rouge" est de loin le meilleur film composant la trilogie de Kieslowski car l'émotion, qui faisait défaut à "Bleu", et l'esthétisme, qui manquait à "Blanc", vivent en très grande harmonie. C'est bien sûr le thème de fraternité qui est évoqué et la couleur rouge qui prédomine. La notion de destins qui se ressemblent et s'entrecroisent n'a rarement aussi bien été évoqué au cinéma que dans ce film. Le film doit beaucoup aussi aux merveilleuses interprétations de la délicieuse Irène Jacob et de l'excellent Jean-Louis Trintignant qui nous offrent une confrontation pleine d'émotions. Un exercice très brillant qui clôt magistralement une trilogie et une carrière de cinéaste.
Dernier chapitre de la trilogie des Trois Couleur, entamé en 1993 avec Bleu, suivit de Blanc en 1994. Cette fois, c’est avec Rouge que Krzysztof Kieslowski clôture en beauté ce recueil dramatique, en y instaurant pour thème principal, le voyeurisme. Avec un scénario multipliant les intrigues, on part à la rencontre de divers personnages, tous ayant un lien direct ou indirect que l’on découvre au fur et à mesure du film (comme cela était le cas avec les précédents opus). On appréciera aussi le twist final, faisant par la même occasion un clin d’œil aux précédents chapitres, puisque à la fin, on retrouve furtivement Juliette Binoche (présente dans le premier volet : Bleu), ainsi que Julie Delpy & Zbigniew Zamachowski (présent quant à eux, dans le second volet : Blanc).
L'épisode le mieux construit de la trilogie, pas le plus intense, mais sans doute le plus juste. L'interprétation d'Irène Jacob est magnifique, subjuguée par la présence de Jean-Louis Trintignant plus crépusculaire que jamais. Un moment magique et beau à la fois.
Film à la fois profond, très bien joué, intéressant de bout en bout, on se plaît à chercher les petits détails, tout est maîtrisé, un très grand film. Meilleur que bleu et blanc. Une très bonne trilogie, Rouge est un pur moment de cinéma.
Etrangement, ce troisième volet demeure moins appuyé que les précédents. Sans être un chef d'oeuvre Rouge a le mérite de s'effacer derrière l'émotion qu'il génère minutieusement : beaucoup plus lyrique que le Bleu et que le Blanc, il parvient même à nous toucher à travers la présence de l'immense Jean-Louis Trintignant, qui incarne un personnage désespérant de cynisme et d'amertume. La musique de Zbigniew Preisner est cette fois-ci superbement associée aux images glamours dans lesquelles irradie la magnifique Irène Jacob. Krzysztof Kieslowski réussit même à se montrer spontané dans les moments les plus émouvants du film, semblant être parvenu à mettre de côté sa technique d'habitude si étudiée. Rouge reste tout de même assez inégal, faute à une intrigue brumeuse qui s'achèvera par une synthèse comiquement optimiste de l'intégralité de la trilogie : on retrouvera Juliette Binoche, Julie Delpy ou encore Zbigniew Zamachowski pour une cérémonie officieuse et symbolique du triptyque. A voir ne serait-ce que pour la présence de Jean-Louis Trintignant, dont la sécheresse de visage et le timbre de voix cassant alimentent le métrage en mélancolie et en intensité. Le meilleur film de la trilogie, à mon humble avis.
L'histoire d'une amitié qui débute de façon plutôt étrange mais qui devient un bel échange tendre et mélancolique. Les symboles sont forts et expliquent une bonne partie du film.
Avec Trois couleurs : Rouge, Krzysztof Kieślowski clôt sa carrière de la plus belle des manières, c’est-à-dire avec un chef-d’œuvre. Il nous y raconte l’histoire la plus émouvante de la trilogie avec un duo de personnages particulièrement attachant constitué d’une Irène Jacob transpirant par tous ses pores la bonté, l’humanité et la fraternité (thème sur lequel se base ce dernier volet) et un Jean-Louis Trintignant incarnant à la perfection un personnage dont l’apparence bourrue sert à dissimuler les blessures d’une vie. Le scénario possède de nombreux éléments secondaires (qui ne sont sûrement pas tous perceptibles dès la première vision) permettant de développer sa thématique principale et offrant des renvois vers d’autres éléments de son intrigue conductrice et de la trilogie en général (la séquence montrant une personne âgée voulant mettre une bouteille dans la poubelle de tri apparait dans chacun des films en provoquant une réaction différente du personnage principal retranscrivant l’état d’esprit de celui-ci et la thématique de chaque volet). De plus, la séquence finale permet également par une pirouette scénaristique de clôturer à la fois ce récit et également la trilogie en créant un lien volontairement artificiel entre les personnages principaux de chaque épisode. La mise en scène, tout en finesse, est aussi éblouissante que pour Bleu tout étant également plus discrète. De même, la musique de Zbigniew Preisner est tout aussi sublime que celle de Bleu en étant moins grandiloquente. Ainsi, Krzysztof Kieślowski achève sa trilogie et sa carrière sur un film émouvant, intelligent, visuellement magnifique et servi par deux merveilleux comédiens : un chef-d’œuvre tout en finesse.
Alors que la couleur rouge semblait évoquer une couleur chaude ou violente, c’est avec un film tout en sobriété que Krzysztof Kieslowski achève sa "trilogie des trois couleurs". La rencontre que va faire la jeune modèle qu’incarne Irène Jacob avec le juge retraité interprété par Jean-Louis Trintignant est en définitive un modèle scénaristique des plus simples mais l’émotion suscitée par ces personnages écorchés vifs est très forte. La façon on est traité le thème du voyeurisme n’est en rien une approche très subtile mais le jeu très convaincant de Trintignant dans la peau de ce vieil homme rongé par l’amertume et l’évolution délicate de son état d’esprit rendent le propos émouvant. Mention spéciale à la scène finale qui réunit de façon particulièrement ingénieuse les personnages des trois opus de la trilogie.
Enthousiasmé par bleu, déçu par blanc, j'en attendais beaucoup de ce troisième opus. D'autant plus qu'il avait la réputation d'être excellent. Tout commençait bien, le générique est excellent mais après le film devient un grand n'importe quoi. La faute notamment à des dialogues terriblement faux et une Irène Jacob qui ne croit pas elle même en son personnage. La faute à des situations improbables et grotesques où le réalisateur cherche tant bien que mal à mener sa réflexion sur l'idée de fraternité (heureusement, quelques bribes intéressantes persistent). Mais quelle déception.
Rouge est un trés beau film tant par l'image et la façon de filmer que par le sujet et son traitement. Une façon aussi de clore de manière optimiste la trilogie sur un thème, la fraternité, qui recèle de bien des surprises.
Dernier volet des Trois couleurs, Rouge analyse les thèmes chers à Kieslowski, du hasard et de la coïncidence, à travers la surprenante rencontre entre un magistrat cynique et une mannequin. Un film complexe et envoûtant, terni par un rythme un peu trop mollasson,, mais bercé par la musique de Zbigniew Preisner, avec la trop rare Irène Jacob et l’excellent Jean-Louis Trintignant.
Moins captivant que Bleu sans doute à cause de la mise en scène que je trouve pas aussi belle. Jean-Louis Trintignant est très bien et les dialogues sont intelligents voir même "intellos", la réflexion est ce qu'il y a de mieux dans ce film.
Ce troisième et dernier volet de la trilogie "Trois couleurs", toujours réalisé par Krzysztof Kieślowski et également sorti en 1994 (comme le précédent film) est très bon et c'est d'ailleurs, pour moi en tout cas, le meilleur. Nous avons ici l'histoire de Valentine qui renverse une chienne. Elle la rapporte à son propriétaire qui n'est autre qu'un voyeuriste aigri. Le synopsis m'attirait beaucoup car j'aime beaucoup ce genre de rencontres improbables entre deux personnes différents. Nous avons également le thème du voyeurisme que j'apprécie également beaucoup. Surtout qu'ici, il y a évidemment beaucoup de messages derrière, comme dans les deux premiers films j'ai envie de dire. Comme son titre l'indique, nous sommes ici sur la couleur rouge et la réalisation est toujours aussi fidèle à ce principe. Je dirais qu'elle est dans ce film encore plus travaillée que dans les deux autres, nous offrant des plans très intéressants. L'histoire s'en suit sans déplaisir, on s'attache vite aux personnages et puis les dialogues sont très bien écrits. Le rythme est lent (de même que dans les deux premiers) mais on ne s'ennuie pas pour autant si on rentre dans l'histoire. Si les deux premiers fonctionnaient principalement sur la dépression et désespoir, nous avons enfin ici quelque chose qui est un peu plus "joyeux". Le film nous présente en effet une très belle histoire d'amitié mais qui n'est pas clichée, au contraire, qui peut même se trouver quelques fois surprenante. Le film clôt donc très bien cette trilogie surtout qu'il y fait des clins d’œils aux premiers. Nous avons par exemple toujours cette vieille dame qui a du mal à mettre sa bouteille dans la poubelle mais pour une fois, le personnage va aller l'aider, ce qui en dit beaucoup sur son état d'esprit par rapport aux autres et qui, en même temps, résonne directement avec les propos de Joseph. Nous pouvons également apercevoir les caméos des acteurs des films précédents, de cette façon, la boucle est bouclée. En ce qui concerne les acteurs, nous avons les très bons Irène Jacob et Jean-Louis Trintignant qui jouent très bien. "Trois couleurs : Rouge" est donc un très bon film qui clôt cette trilogie en beauté !
Après Trois Couleurs : Bleu et Trois Couleurs : Blanc, Trois Couleurs : Rouge est sans doute le volet de cette trilogie de Krzysztof Kieslowski qui m'a le plus séduit. Le personnage de Jean-Louis Trintignant est sans doute la raison qui m'a fait préféré ce chapitre aux autres. Son personnage plus qu'ambigu nous questionne sur notre moralité et notre manichéisme. Jean-Louis Trintignant est impeccable dans ce rôle à la hauteur de son talent. Face à lui, Irène Jacob est également assez irréprochable. L'histoire est plutôt intéressante (la rencontre via un chien retrouvé entre une jeune mannequin et un juge à la retraite complètement isolé dans sa maison) avec la confrontation entre le cynisme de Jean-Louis Trintignant et l'idéalisme d'Irène Jacob. J'avais très moyennement apprécié Trois Couleurs : Bleu et Trois Couleurs : Blanc à côté desquels j'étais passé malgré leurs indéniables qualités esthétiques et la qualité de ses interprètes ; mais la trilogie se termine sur une note que j'ai davantage apprécié.