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    Les Nuits Fauves
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    Sylvain B
    Sylvain B

    35 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 juin 2024
    Très beau film, fort, qui oscille entre le cinéma-vérité brut (quasi documentaire) et le drame lyrique. Le film prend toute sa puissance à partir de l'annonce de Jean à Laura de sa séropositivité. On ne peut qu'être touchés par la démarche sincère et courageuse de Collard, par la poésie qui se dégage par moments et de façon inattendue, ainsi que par l'interprétation magnifique et bouleversante de Romane Bohringer, qui à elle seule porte le film sur ses épaules. On appréciera également les superbes chansons de sa bande originale.
    A voir absolument, même si certaines scènes peuvent choquer et mettre mal à l'aise et si on risque d'en sortir assez déprimé...
    jppmovie
    jppmovie

    35 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 avril 2024
    Ce film, qui a le grand mérite d'être le film marquant des années sida (nous sommes 5 ans avant les trithérapies), est rendu insupportable par Romane Bohringer, folle hurlante proche de la psychiatrie. La sincérité de Collard est balayée par cette actrice démente et c'est fort dommage.
    GéDéon
    GéDéon

    85 abonnés 513 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 19 octobre 2023
    Véritable coup de poing lors de sa sortie en salle en 1992, ce long-métrage a permis à l’époque de découvrir avec effroi la réalité de la maladie du SIDA. A la fois auteur, réalisateur et acteur, Cyril Collard signe une œuvre crue et provocatrice qui lui vaudra le César du meilleur film (César qu’il ne pourra prendre dans ses mains ayant succombé à l'infection trois jours avant la cérémonie). Toutefois, le contenu n’est pas sans défaut. Au-delà d’un scénario chaotique, composé de séquences parfois inutiles, le portrait psychologique des personnages principaux ne les rend pas attachants. En effet, les relations sentimentales entre les trois héros reposent autant sur le mensonge que le non-dit sans jamais fournir de grille de lecture convaincante. A cela, les crises d’hystérie de Romane Bohringer (César du meilleur espoir féminin) ne peuvent rien changer. Bref, malgré son caractère culte, il s’agit d’un récit contestable sur les valeurs de l’amour.
    Félix MASSON
    Félix MASSON

    25 abonnés 110 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 mai 2023
    Cyril Collard devait faire ce film, c'était son moyen de devenir éternel, de raconter ce qu'il était et ce qu'il vivait, ce qu'il n'arrivait pas à faire comprendre à ces hommes de ces nuits, à ces femmes qu'il a aimées et qu'il en a rendu fou. Il était dans l'urgence d'exprimer sa présence, de crier, de pleurer, de rire. Il devait faire du cinéma. Le résultat ? Une œuvre autobiographique d'une richesse documentaire incroyable. Les nuits fauves nous plongent dans le paris sale des années 90, un paris ou les amours sont en crise par un virus qui oblige à porter des préservatifs. C'est un film qui a peut être perdu de son dramatique, de son côté effrayant, larmoyant mais il a toujours gardé ce truc. Ce truc moderne qui nous fait regarder le film en souriant. C'est très amateur, les acteurs jouent mal, le montage est catastrophique, les répliques écrite à l'avance mais c'est beau pu*** ! Le mec savait qu'il allait mourir et donc il en avait rien à faire, il fallait qu'il filme un coucher de soleil, peut être son dernier, il fallait qu'il filme une gifle, trace de sa déchéance, il fallait qu'il filme la voiture de l'extérieur, il fallait qu'il se filme. 5 mois après, Cyril Collard est mort, mais 30 après, il est encore là, éternellement une silhouette parmi ces nuits fauves.
    Phil MacGyver
    Phil MacGyver

    24 abonnés 187 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 19 septembre 2022
    J'ai énormément de mal à comprendre en quoi avoir des rapports sexuels, tout en sachant qu'on est séropositif, sans préservatif et sans prévenir son partenaire, est un acte de force ou d'amour ou de je-ne-sais-quoi... Je suis peut-être trop terre-à-terre mais je n'arrive pas du tout à comprendre le point de vue de Cyril Collard que je trouve particulièrement douteux, pour ne pas dire criminel... Si, disons-le !

    "Tu peux pas juger ça, tu sais pas c'que ça fait."
    Euh si je peux juger. C'est un comportement irresponsable, dangereux, hypocrite et égoïste !
    "Tu sais, parfois je suis prêt à tout pour oublier que je crève à petits feux. Tu sais c'que c'est ? Vivre avec cette menace ? Minute après minute."
    C'est très touchant tout ça, mais ta souffrance est censée justifier les risques que tu imposes aux autres à leur insu ?
    Être sur le point de perdre la vie ne devrait-il pas t'apprendre à quel point elle est précieuse, celle des autres y compris ?

    En fait, avec ce film, on est dans la victimisation insupportable où, sous prétexte qu'on souffre, on a un alibi en béton qui justifie tout pour faire n'importe quoi.
    Avec une personne qui ne voit la souffrance que quand ça la concerne.
    Un "héros" qui veut faire de son film une ode à la vie, avec le fascinant paradoxe de totalement mépriser celle des autres.

    Et puis "la rage de vivre". Je rigole...
    Le réalisateur vous montre la beauté de la vie nocturne sous les ponts, et attention, ça fait envie ! :
    Éponger des gars à l'aveugle dans des rues sordides, se faire même uriner dessus à la demande (je n'invente rien, c'est dans les séquences "pioure émocheune vérité vraie" du film)... Clair que ça vaut le coup de se battre pour pouvoir continuer à servir de cuvette au premier venu.
    Il veut vous hurler que la vie est le plus beau des cadeaux, qu'il faut se battre jusqu'au bout pour elle, mais rien dans sa vie ne fait rêver: Alcool, drogue, rencontres de passage, sexe brut à la volée sans sentiments et dégradant...
    D'accord il est censé être à la dérive par désespoir, mais le magnifique "héros" du film n'a pas attendu le Sida pour être irresponsable, égocentré et toxique. C'était déjà sa vie avant, et c'est ce qui l'a amené là et pas le contraire. Son désespoir il se l'est créé, et il ne manque pas de contaminer les autres.
    Si tu veux donner un sens à ta vie avant de mourir et partir dignement, va plutôt creuser des puits en Afrique, mon gars, parce que les joies du sexe vulgaire et vain sous un pont mal éclairé comme baroud d'honneur forcent plutôt la consternation que l'admiration...

    Notre héros, "admirable écorché vif" rebelle avant tout, vit sa vie à cent à l'heure comme un grand, même avec sa tuture, sans jamais se soucier des autres, jusqu'à l'accident.
    On est trop fier de lui, quel homme qui nous montre tellement bien à quel point la vie est précieuse à ses yeux. On est forcément convaincu par la démonstration !

    C'est très étrange la manière choisie pour montrer le désespoir de perdre la vie.
    Que l'on se referme sur soi-même en déprimant et en hurlant à l'injustice me paraît logique, mais que l'on abîme, qu'on salisse carrément le peu de temps qui reste, lance un message assez embarrassant je trouve, et ne rend pas le personnage aussi touchant que le film voudrait nous le présenter.

    Ce personnage très ambigue, n'est pas totalement une fiction en fait.
    Le scénariste/réalisateur/acteur prend le risque de s'inspirer de ses propres expériences (dixit son roman autobiographique) et de sa fin probable (qui arrivera peu après), sans fioritures ni retenue. C'est courageux, mais la manière dont les questionnements sont amenés vont à l'encontre du respect qu'il aimerait inspirer, et donne à sa "logique" un goût qui ne passe vraiment pas bien.
    Il passe son temps à jongler avec le côté "injuste" de sa situation sans jamais se demander si ce n'est pas quelque peu "injuste" que d'autres risquent de se faire contaminer par ses actions.
    Et il faut le plaindre... C'est le héros de "son" film en fait !

    Les autres personnages du film, évidemment "à fleur de peau" aussi, "pioure émocheune" oblige, n'arrangent vraiment pas le niveau général.
    Son copain Sammy est un pur troud*c dans la grande tradition de ce qui est bien puant.
    Laura... Oh my God ! Elle se comporte avec une rare bêtise, est terriblement possessive, immature et hystérique. Et pas n'importe quelles crises d'hystérie, les crises d'hystérie pioure émocheune with no simulaicheune vraiment gavantes pour les Césars.

    Les dialogues du film sont souvent très mauvais, à tel point qu'ils semblent régulièrement être improvisés.

    Avouons quand même que la fin tout au bout de l'Europe est très inspirée. Plus contemplative et moins forcée, elle est ce que le film aurait dû être tout le long.

    Reconnaissons également que si son film est globalement mal foutu et finalement très prétentieux malgré une fausse humilité de surface, Cyril Collard est un excellent acteur, au jeu fougueux et passionné.
    Dommage que ce soit pour défendre un propos biaisé et une réalité très contestable !

    Pour résumer, un film brut et sincère, mais qui oscille constamment entre le touchant, le douteux et le nullissime.
    Un film également très paradoxal et hypocrite, et sacrément égocentré, ne voyant le problème que d'un point de vue étriqué et très arrangeant pour son auteur, lui permettant (illusoirement) de se dédouaner.

    Mais ce qui est bien le plus douteux, le plus dérangeant, c'est de présenter à l'époque comme le symbole d'une génération, un soi-disant "héros", quelqu'un qui risquait la vie de ses partenaires à leur insu.
    C'est incroyable quand même à quelle point la fatuité de certains médias arrive à falsifier la réalité, la renverser en insultant implicitement des victimes collatérales qui n'ont rien demandé, juste pour créer de faux événements "intellectuels" et s'en gargariser.
    Tout ce tapage, tous ces hommages de "gens qui savent et ont tout compris (et vont vous apprendre en toute condescendance)" à l'époque - j'y étais -, pour un individu qui osait parler de la vie sans respecter celle des autres.
    Puis, passé le phénomène de mode qui remplit glorieusement les discussions dans les cocktails mondains, on s'invente un nouveau sujet "de société" d'importance calculé pour s'astiquer la cervelle et refaire le monde sans rien faire, entre gens de bonne compagnie. Consternant... et terrifiant en fait !

    J'ai mis presque 30 ans pour voir ce "chef-d'oeuvre" qui devrait plutôt s'appeler "Les Nuits Pauvres", j'aurais pu encore attendre tant la "leçon de vie" qui en ressort ne me concerne pas.

    A voir... par curiosité et témoignage des paradoxes des hommages à la vie que nous pondent régulièrement les médias avides de buzz rentables...
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 541 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 14 avril 2021
    Il est difficile pour moi de comprendre que ce film ait obtenu un César. On peut trouver des personnes comme ca dans n'importe quelle race, religion, sexe ou orientation sexuelle. Il est vrai que de nombreux films explorent le côté noir de l'humanité et certains sont des œuvres d'art remarquables. Lorsqu'il s'agit de sexualité le sujet est plus délicat et nécessite beaucoup d'intelligence de la part du réalisateur pour faire passer le message s'il y en a un. Dans Les Nuits Fauves je crois que la frontière est franchie en montrant un comportement bizarre attaché au personnage principal un gay bisexuel. Et ce n'est pas ce qu'est l'homosexualité. Mauvais est le seul mot qui me vient à l'esprit mais encore une fois d'autres peuvent avoir une opinion différente et je le comprend...
    karpathakis y
    karpathakis y

    24 abonnés 633 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 28 janvier 2020
    Ce n'est pas parce qu'un film est probablement destiné à choquer qu'il ne rend pas son message acceptable ni même intéressant. Beaucoup de gens peuvent être facilement influencés par de tels contenus. Quelle que soit la passion, il n'y a aucune excuse pour afficher un comportement aussi destructeur et autodestructeur que notre héros dans ce film. Il est également tordu de faire croire aux spectateurs qu'il y a de l'amour entre Jean et Laura dans cette histoire, alors que la luxure et le seul mot pour décrire leurs relations. Le film entier est presque comme une excuse boiteuse pour des scènes controversées. Les performances "fortes" des acteurs principaux ne peuvent rien faire pour racheter leurs rôles et ce qu'on pourrait appeler un "scénario". Les Nuits Fauves ce n'est que controverse et aucune idée...dire que j'ai perdu deux heures de ma journée à regarder ce film...
    Zadigo
    Zadigo

    1 abonné 17 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 septembre 2019
    Très dur de faire une critique de ce film sans toucher à son réalisme, sans dénaturer sa vérité. L'histoire de Cyril Collard est une tragédie qu'il a eu le talent de savoir mettre en images et en musique. La voix de Shane MacGowan ajoute sa part de nostalgie à cette époque encore très insouciante des années 90.
    On peut déplorer la cruauté des personnages, mais ils respirent l'authenticité, on peut déplorer la violence des scènes mais elles sont à la hauteur de la passion et de l'enjeu de la relation entre Laura et Jean. Cyril a mis toute l'énergie du désespoir de sa mort certaine dans ce film, mais avec beaucoup de grâce, d'amour et de beauté, malgré tout le reste. Cynisme non, réalisme oui. Unique en son genre, chef d'oeuvre immanquable.
    Ezkay S
    Ezkay S

    49 abonnés 2 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 août 2019
    Film bouleversant qui nous montre la complexité des relations humaines et de cette quête de la vie. Un témoignage qui a marqué toute une génération en montrant le bon comme le mauvais, la maladie comme fond de toile sublimant la passion et l'espoir. Ce film a allumé quelque chose en moi, le témoignage plus que le film, la personne qu'était Cyril que je ne connaissais pas jusqu'alors m'a touché, Laura tout autant. C'est alors qu'une passion pour Collard a surgit en moi, me poussant dans sa vie à travers ses livres, ses oeuvres, cherchant à comprendre pourquoi tant de polémiques. spoiler: Laurence (Laura dans le film qui est un personnage que je soupçonne d'être à la fois dans le film Laurence et Laura Favali contrairement au livre où il ne s'agit en effet que de Laurence) n'a pas été contaminée, quant à Erica Prou leur relation remontait en 84, 1an avant qu'il ne se sache séropositif.
    Dans son journal intime (publié sous le nom : L'ange sauvage) il explique que peu de temps avant de l'apprendre il s'est retreint sexuellement, craignant la maladie. Il n'a jamais caché sa maladie sauf à Laurence par honte et espoir, qui fut pour lui une des rencontres de sa vie les plus importantes et qui le poussa à faire un travail sur lui même et à se remettre en question. Malheureusement, peu de gens seront assez curieux pour s'interesser aux éléments de sa vie et aux faits en préférant s'arrêter aux "on dit" sans chercher à connaitre la vérité ou tout du moins ce qui s'en rapproche vraiment. Je me sentais obligé de faire cette aparté voyant bon nombre de commentaires accablants se basant sur des suppositions et des rumeurs.
    Roub E.
    Roub E.

    948 abonnés 4 994 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 4 janvier 2019
    Un film qui avait marqué son époque et une génération traumatisée par le sida. En le découvrant presque 30 ans plus tard il faut bien reconnaître qu’il a du mal à passer dans ce qu’il montre. Si on peut comprendre la soif de vivre de son personnage principal révolté par le sort qui lui est réservé, son égocentrisme est rapidement insupportable surtout quand ce dernier prend le risque de contaminer sa partenaire en lui cachant sa maladie et en lui faisant l’amour sans capote. A partir de là ce qu’il montre ou veut évoquer ne peut plus passer même s’il y a des des moments très forts. Le personnage devenant détestable on a envie d’être en opposition systématique avec lui. De plus le film est joué de manière vraiment inégale; seule Romane Borhinger tire son épingle du jeu. Il a de manière générale assez mal vieilli car justement trop ancrée dans l’instant présent où il a été fait. Bref si on peut lui reconnaître le fait qu’il a eu le mérite de faire parler de la maladie dans le cinéma français, je l’ai trouvé assez détestable.
    cinono1
    cinono1

    300 abonnés 2 054 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 octobre 2018
    Ce film a rencontré un succès critique et public surprenant tant il s'avère inconfortable. La narration est étrange, progressant par à coup, les raccords entres les scènes pas vraiment un modèle du genre et le film a un aspect glauque, voir narcissique. Mais le film a aussi de nombreux atouts, à savoir une certaine urgence captée de ces nuits parisiennes de la fin des années 80, une absolue sincérité, et une absence totale de fausse pudeur. Le film capte les élans d'amour, leurs illogismes, dans une volonté d'honnêteté qui permet au film testament de Cyril Collard, mort peu àprès la sortie du film et passé par l'école Maurice Pialat, de rester toujours actuel et pertinent aujourd'hui.
    Sylwish
    Sylwish

    8 abonnés 79 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 22 juillet 2018
    À vouloir trop crier l'amour, on n'y entend plus rien. Les Nuits Fauves est un film hystérique, où l'urgence suinte de partout. Le montage, d'abord, qui part dans tous les sens. La majeure partie des scènes sont courtes, elles se coupent brusquement, puis reprennent, sans même changer d'angle. Dès le début, le film nous plonge dans une ambiance chaotique usante. Les musiques fusent, quelques secondes par ci, puis s'arrêtent, puis une autre démarre, quelques secondes par là. Les thèmes sont forts : la passion brûle, le corps veut vivre, mais le spectateur ressort sonné de ces aventures. Et pas sonné « waw, quelle claque ! », mais sonné « chut, un peu! ». Le film tourne vite en rond, ça hurle et ça ne se calme pas, ça redit les mêmes mots, ça ressasse les mêmes idées. Si certains acteurs sont épatants (je pense à Romane Bohringer, surtout), beaucoup d'autres fleurent bon l'amateurisme. Il en ressort un film bancal, inégal et au propos peu justifié. Cyril Collard nous parle de sa vie, il crie son désarroi, sa rage, sa soif de vie ; c'est très auto-centré, très maladroit aussi. Les personnages ne sont jamais attachants. Ils sont bêtes et n'apprennent pas de leurs erreurs, ils ne se remettent pas en question, ils restent coincés. Le livre m'avait laissé une bien meilleure impression, bien plus chaude et humaine que ce film sous speed où rien ne décolle jamais vraiment.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 23 juillet 2017
    25 ans après sa sorite, Les Nuits fauves garde son parfum sulfureux destiné aux culturomondains qui l'ont étiqueté Film d'une génération. Mais de quelle génération s'agit-il ? Non pas celle des années Mitterand frappée par la crise de l'emploi et le détricotage des acquis sociaux, mais de la jeunesse bourgeoise enfantée par les soixante-huitards germanopratins, dont la seule raison d'être est la jouissance sans limite. Découpage à l'arrache, dramaturgie hasardeuse, emboitage de scènes bouclées sur elles-mêmes, traversée par un personnage féminin exploité en mieux par Truffaut dans Adèle H ou La Femme d'à côté, avec au passage un discours antiraciste sans rapport avec le sujet, mais qu'on a introduit pour assurer les sourcilleux qu'on est bien dans un film de gauche. Cyril Collard a du charisme, il a même un côté Alain Delon, et Romane Bohringer aura joué là le film de sa vie. On en sort toutefois fort mal à l'aise, la faute à des personnages détestables, baignés dans une atmosphère hystérique, qui font passer les films de Zulawski pour de la zénitude Bressonienne. Derrière l'universalité revendiquée du sujet, se dévoile un film nombriliste, peinture d'une faune parisienne qui vit en cercle fermé.
    alouet29
    alouet29

    76 abonnés 1 514 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 10 février 2017
    Ecoeurante et presque malsaine, cette ode à un personnage égoïste et macho donne un film fermé, difficile à comprendre et inutile.
    CH1218
    CH1218

    198 abonnés 2 879 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 mai 2016
    Film testamentaire de Cyril Collard, « les Nuits Fauves » est une oeuvre forte et unique sur une jeunesse fauchée en plein vol à cause du sida. Un scénario d’amour-passion dont certaines images crues ou le choix du personnage principal spoiler: de ne pas révéler sa séropositivité avant une relation sexuelle non protégée
    , dérangent forcément. Le naturel des acteurs, dont une touchante Romane Bohringer, apporte une réelle authenticité à ce film dont la portée cachée derrière son apparente déchéance est tout simplement la vie.
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