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Caine78
6 693 abonnés
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2,0
Publiée le 9 février 2017
Arf, voilà un film que j'ai du mal à critiquer. D'un côté, et même si j'ai eu du mal au départ avec cette photographie très pâle et légèrement jaune, j'ai fini par lui trouver une vraie cohérence et même une belle élégance collant en définitive bien avec le cadre de l'œuvre et son contexte. De plus, Régis Wargnier sait filmer, et aborder cette période complexe, finalement peu évoqué au cinéma, est méritoire. Cependant, 2H30 lorsqu'on s'ennuie (plus ou moins), c'est long. Il y a peu d'émotion et encore moins de passion durant cette longue fresque historique, certes gorgée de décors splendides et de personnages relativement complexes, mais rien n'y fait : c'est froid, et ce n'est hélas pas le couple Catherine Deneuve - Vincent Perez qui changera la donne. Le plaisir vient alors des seconds rôles, Dominique Blanc et surtout Jean Yanne livrant des prestations réjouissantes, seuls à apporter un peu d'intensité dramatique à un récit qui en manque étrangement. J'aurais aimé aimer « Indochine », au final je dois me contenter de lui reconnaître des qualités et son succès mondial ne me dérange en aucun cas, mais je reste quand même franchement sur ma faim quant à ce qui aurait dû être une magnifique épopée romantique.
Indochine raconte une romance sur fond de toile historique. C'est d'abord une magnifique histoire d'amour entre Camille et Jean-Baptiste qui met en avant le dévouement amoureux. Camille rompt avec son avenir confortable pour Jean Baptiste et ce dernier sacrifie sa carrière militaire pour sauver celle qu'il aime. Mais c'est aussi un film poétique qui nous fait découvrir l'Indochine. On voit d'un côté, l'aristocratie coloniale qui gère d'une main de fer ses ouvriers et qui passe son temps dans les tripots à fumer de l'opium, de l'autre, le marché des esclaves où se rassemblent les petites gens en quête d'un travail. On voit d'un côté, l'administration policière qui réprime dans un bain de sang les révoltes, de l'autre, les militants communistes qui poursuivent leur action en se cachant dans les troupes de théâtre. L'auteur, à mes yeux, a vraiment le mérite d'aborder un sujet de notre histoire qui n'avait jamais été traité jusqu'à lors au cinéma. Et il le fait en y incluant un drame amoureux d'une grande intensité. Reste que sur ce point, je regrette que la liaison entre Eliane et Jean-Baptiste soit plus traitée que celle de ce dernier avec Camille, qui est, selon moi, plus importante. Catherine Deneuve a surtout le rôle de celle qui se souvient et qui raconte ce qui ne doit pas être oublié. Quant à la musique, elle est tout simplement magnifique, parfaitement adaptée à l'histoire et à la beauté des paysages de l'Indochine. A tous les amateurs d'histoire qui souhaitent voyager aux confins de l'Asie !
Indochine est une épopée historique aux images sublimes et au scénario très bien ficelé. On ne s'étonne pas que ce film ait obtenu l'oscar du meilleur film étranger. Catherine Deneuve signe l'un de ses plus grands rôles, une femme indépendante, forte mais aussi sensible. Son césar était amplement mérité pour ce rôle. Le reste du casting est également très bon! A voir absolument.
"Indochine" est une grande fresque romanesque qui a de l’allure. Régis Wargnier le disait lui-même, il voulait réaliser son grand film alors qu’il se jugeait capable de le faire : ''Je me suis dit, j'ai 40 ans, pourquoi ne pas faire un grand film maintenant si l'occasion est là, je ne vais pas attendre dix ans.''. Wargnier tisse donc un scénario avec trois autres personnes et se lance dans l'aventure. On y suit Eliane Devries, dirigeant une plantation d’hévéas dans l’Indochine des années 30. C’est une femme forte qui tâche de ne pas exprimer ses sentiments et qui peut se montrer rude. Ce qui ne l’a pas empêché d’adopter Camille, princesse annamite orpheline qu’elle considère comme sa fille. Mais alors que l’Histoire se met en marche et que l’Indochine va connaître des temps troublés, Eliane et Camille voient débarquer dans leur vie le lieutenant de marine Jean-Baptiste Le Guen et tombent toutes deux sous son charme…
La petite histoire dans la grande Histoire, voilà ce que nous propose Wargnier dans son film. La petite histoire est celle d’une passion entre un soldat français et une jeune rebelle indochinoise observée depuis le point de vue de la mère adoptive de cette dernière attirée elle aussi par le même jeune homme. La grande Histoire est celui de la lutte armée qu’entraina la décolonisation de l’Indochine. Le point de vue de la première et le traitement peu documentée de la seconde laisse malheureusement l’impression que le réalisateur est passé à coté de son sujet. Sur la forme cependant, le travail est bien mieux maitrisé. La qualité de la musique, des images et des décors devient ainsi l’avantage premier du film. Reste encore le casting dont on pouvait attendre mieux que ce jeu très théâtral.
Quel pensum. Depuis sa sortie il y a 20 ans je n'avais jamais eu l'occasion de voir ce "monument" et je me réjouissais de le voir sur Arte qui nous gâte souvent avec de bonnes choses. Patatras, dès le début j'ai trouvé ce film déplaisant. Le décorum kitsch, tous les poncifs étaient là :: Les odieux colons, les militaires arrogants, les viets en haillons. Et je dois le dire pour la première fois dans un film je n'ai pas trouvé Catherine Deneuve sexy. Plutôt un remède à l'amour en femme frustrée . Le genre dominateur et refoulé que je fuis dans la vie courante.. Vincent Perez sans une once d'humour, une seule expression hébétée et fixe, style camé à mort. Un rythme décousu J 'ai décroché après 1 heure 40, épuisé par la marche des fuyards vers l'ile, où V.Perez en sueur aterndait sa dulcinée.. et me garde la fin pour un moment de courage. Pas une minute on ne peut croire à l'amour filial de Deneuve pour la jolie asiatique, qui consciente sans doute de ce ratage n'a plus tourné pendant 20 ans. Dommage qu'avec autant d'ingrédients on ait pu produire ce pensum boursoufflé, un critique judicieux dit plus haut que n'est pas David Lean qui veut. Les beni oui oui de l'anticolonialisme et pourfendeurs de l'esclavage seront satisfaits qu'on nous ait fait avaler ce monument qui va dans le bon sens, mais moi j'y vais en marche arrière. Cincinnatus
La grande fresque historique française par excellence. Régis Wargnier n'a pas peur des grandes envolées passionnées ni des sentiments forts. Lorsqu'il filme il est comme emporté et amoureux des personnages et cela se ressent dans le résultat final. Les acteurs sont tous très bons, et bien que Vincent Perez soit parfois un peu trop théâtral, on ne peut pas trop lui reprocher dans ce film qui se veut aussi parfois trop romanesque. Les paysages sont superbement filmés et les décors, très beaux, sont réalistes au possible. Une œuvre forte en caractère qui nous transporte avec aisance dans cette époque chaotique de décolonisation.
une grande saga, exigeante, spectaculaire, aux paysages majestueux sous la caméra sûre de R. Wargnier. une histoire d'amour romantique sur fond d'histoire et de colonisation de l'indochine. du grand et beau cinéma, porté par une magistrale C. Deneuve césarisée.
Le réalisateur Régis Wargnier nous plonge dans les dernières heures de l’Indochine avec cette fresque historique et véritable drama magnifiquement mis en scène et porter par une Catherine Deneuve au sommet de son art. Nommé tout deux aux Oscars, et récompenser de cinq Césars «Indochine» fait partie de ces films qu’on ne peut oublier tant sa beauté sidérante vous coupe le souffle, que l’ensemble est d’une précision et d’une grande force. Un véritable chef d’œuvre et une des plus belles pages du cinéma français. Tout simplement un film inoubliable !!
Samedi 13 août, 11h46, euh non 11h47, "Indochine" est toujours le dernier film français a avoir reçu l'Oscar du Meilleur Film étranger (cocoricooooo !!!). Et pourtant, il y a eu des meilleurs films français que cela depuis, bon peut-être pas grand-chose mais il y en a eu... Bon, je me suis pas ennuyé et c'est pour cela que je vais être indulgent avec ce film mais il est franchement à mille lieues d'être parfait. En fait, cela me donne l'impression de quelqu'un qui ouvre un magazine Géo, qui regarde les superbes photos dessus, lit les commentaires sous les photos mais oublie de se plonger dans les articles (qui sont d'ailleurs excellents !!!). L'histoire est intéressante, les images sont splendides mais il n'y a pas d'émotion, pas d'atmosphère, on reste toujours extérieur à ce que l'on voit et c'est dommage. De plus, Regis Wargnier se croit malin en n'annonçant pas tout de suite qu'il va avoir recours au flashback, et l'interprétation n'évite pas la platitude surtout Vincent Perez et puis parfois même franchement Catherine Deneuve. Seuls Jean Yanne et Linh Dan Pham donnent de l'épaisseur à leurs personnages. Mais je mets la moyenne donc parce que je me suis pas ennuyé, car la densité est bonne il faut le reconnaître, et puis aussi parce qu'on ne voit pour ainsi dire jamais aujourd'hui de fresques historiques au cinéma, surtout dans le cinéma français.
La dimension historico-politique (colonialisme, lutte pour l'indépendance du Vietnam) n'est qu'une toile de fond. Il s'agit avant tout d'un mélodrame avec des amours impossibles, des rebondissements, du sang, des larmes... Quelques clichés sont au rendez-vous : le beau marin, les cartes postales exotiques... Le lyrisme est souvent appuyé, mais les passions tumultueuses émeuvent assez peu. La faute aux personnages, orgueilleux et pas très sympathiques ? À l'interprétation : Catherine Deneuve assez froide, Vincent Perez qui surjoue ? Régis Wargnier, de son côté, maîtrise son sujet, mais sa réalisation demeure classique. On apprécie tout de même le faste de cette reconstitution, la beauté des décors et des costumes, la photographie. Jean Yanne et Dominique Blanc, dans des seconds rôles, sont également très bons. Au final, on se laisse porter par ce drame très romanesque, sans ennui mais sans passion.