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Plume231
3 906 abonnés
4 639 critiques
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4,0
Publiée le 19 juillet 2010
Un film noir torride et à l'atmosphère moite. Avec un scénario très bien écrit et une réalisation très élaborée, Laurence Kasdan a réussi avec son premier film à mettre en scène un chef d'oeuvre. «La Fièvre au corps» permet à son réalisateur et à son scénariste de rendre hommage au film noir américain des années 40, notamment «Assurance sur la mort», mais montre bien qu'il s'agit d'un film des années 80, et que le Code Hays n'existe donc plus, quand il filme des scènes de sexes très explicites (bien que ces scènes aient quand même fait scandale à l'époque !). Kathleen Turner incarne à la perfection la femme fatale machiavélique, sa première apparition avec la robe blanche est inoubliable, et William Hurt, qui n'est pas sans faire penser au Walter Neff d'«Assurance sur la mort» en plus veule, la victime de sa vénalité. On a beau voir venir le machiavélisme de cette mante religieuse, le scénario par des rebondissements totalement crédibles arrive quand même à nous surprendre. Une oeuvre troublante que je suis pas près d'oublier.
Ancien scénariste de l'ombre, L. Kasdan passe à la réalisation avec cet hommage au film noir qui nous rappelle "Assurance sur la mort" et "Le facteur sonne toujours 2 fois". Il révèle aussi une actrice, K. Turner qui se révèle parfaite en femme vénéneuse face à W. Hurt. Les codes sont parfaitement respectés (donc assez peu renouvelés) ce qui prouve leur universalité. Ensuite, le principal rajout de Kasdan, c'est le sexe, montré de façon frontal et la moiteur de la Floride ajoute un supplément graphique intéressant. Sa mise en scène, classique, fait montre d'une bien belle maîtrise, ce qui est assez impressionnant pour un 1er film. Les acteurs sont magistraux et la mécanique du scénario est impeccable bref, du cinéma classique mais bien fait, un hommage respectueux et pointilleux. D'autres critiques sur
La Fièvre Au Corps est un très bon film. Une œuvre pour les hommes qui aiment les femmes (et inversement), où l’on est vite récompensé par la romance sulfureuse qui anime le film. Au-delà de ça (petits coquins que nous sommes^^), il s’agit d’un film noir envoûtant et un hommage à l’âge d’or du genre. Dans la touffeur suffocante d'un été en Floride, une femme fatale convainc son amant de fraîche date de tuer son riche et encombrant mari, avec l'espoir de récupérer une partie de sa fortune. Ce thriller envoûtant s'impose d'abord par sa mise en scène stylée, digne des grands films noirs des années 1940, auxquels il rend superbement hommage. Dans la touffeur suffocante d'un été en Floride, la sensualité torride des corps incandescents et peaux moites engloutit tout sur son passage tel un cyclone tropical. Mais si les codes du genre sont respectés, le réalisateur ne s'en autorise pas moins des audaces libertaires, comme ce clown qui traverse soudain le film au volant d'une décapotable^^. La bande son signé par le maestro John Barry est plutôt très bonne mais un peu trop dans un style jazzy notamment au début qui ne m’a pas totalement plu étant un peu réfractaire du style, mais par la suite ça s’améliore et elle se fond très bien à l’ambiance. Le réalisateur Lawrence Kasdan signe ici son premier long métrage et aussi ma première découverte de son cinéma, une vraie belle réussite avec une superbe réalisation souvent plongé dans la pénombre. Le casting fait des merveilles où tous y sont extra notamment le duo incandescent William Hurt et la alors (car plus trop aujourd’hui) sublime Kathleen Turner. Sans oublier aussi Richard Crenna, Ted Danson, Mickey Rourke très bons. Un film qui donne la fièvre au corps. Ma note : 8/10 !
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4,0
Publiée le 23 septembre 2020
Rien n'arrête vraiment Matty Walker! Une femme prête à tout, le genre à vous embobiner quand elle en a l'occasion! Son ambition ? Devenir riche et vivre sous les tropiques [...] Sur un thème parent de "The Postman Always Rings Twice", Lawrence Kasdan a rèalisè un film noir fort bien menè, au suspense constant, regorgeant de manipulations et de rebondissements plus ou moins inattendus! Dans une chaleur à crever, William Hurt & Kathleen Turner forment un couple inoubliable! Interprètation consommèe de deux grands acteurs qui, par la suite, allaient casser la baraque! Hurt, l'avocat de son ètat, qui impose aisance et faiblesse! Turner, la femme fatale sensuelle et provocante, qui ne songe qu'à une chose : en finir avec son mari! Quoi qu'il en soit (laissons de côtè l'idèe d'hommage au film noir), "Body Heat" garantie un spectacle floridien chaud et glaçant où les rèpliques d'anthologies fusent de la première à la dernière bobine! C'est d'ailleurs à ce jour le meilleur long-mètrage de Kasdan...
Un film sensuel et érotique certes par les nombreux corps qui se dénudent ou les regards lascifs qui viennent de tous bords mais également par la façon de filmer, une caméra qui caresse les corps et surtout cette musique enveloppante: blues et saxophone, ambiance new-york, "taxi driver" au début. Puis quand le décor est planté, après un certain temps quand même, le film démarre: "on va le tuer".... C'est encore le désir charnel qui parle..... Tout s'enchaîne avec un brio phénoménal. Suspense, enquête, doutes. On est proche d'"assurance sur la mort" et il faut attendre le fin...... C'est excellent
Référence incontournable du néo-film noir,"La fièvre au corps"(1981) est un thriller torride à l'atmosphère inquiétante,qui offre 2 rôles mémorables d'amants sulfureux à Kathleen Turner et William Hurt,les 2 acteurs emblématiques des années 80.Lawrence Kasdan,scénariste du 1er Indiana Jones et du 2nd Star Wars y dévoilait une maîtrise insoupçonnée de la mise en scène,surtout pour un coup d'essai.Son suspense habile et de plus en plus inéluctable s'emboîte impeccablement,et devançe d'une dizaine d'année les thrillers érotiques,supposés innovants tels "Basic Instinct".Car ici,Kasdan ose montrer des scènes de sexe crues,explicites et essentielles pour prouver la relation toxique qui s'instaure entre la mante religieuse à la sensualité étouffante,et un avocat un peu veule coureur de jupons.Kathleen Turner ensorcèle William Hurt(et nous!)qui s'en retrouve mystifié et accusé du meurtre du mari.Tous les éléments du genre sont là avec des dialogues,anodins au premier abord,lourds de significations à la réflexion.La Floride devient le théâtre d'une relation passionnelle trouble et mystérieuse,et d'une vénalité qui conduit tout droit l'homme à sa perte.Qui a dit que les femmes étaient machiavéliques?!
On attribue souvent à Lawrence Kasdan le renouveau du film noir à l’aube des années 1980. Il faut reconnaître qu’avec cet opus réalisé de main de maître, Kasdan frappe un grand coup, puisant directement son inspiration dans « Assurance sur la mort », le film de Billy Wilder, créateur du genre en 1944. On retrouve les mêmes thématiques actualisées. Kathleen Turner est si c’est possible encore plus machiavélique que Barbara Stanwyck, jamais aucun remord ne semblant lui traverser l’esprit. Comme pour Fred Mac Murray qui est pris dans la toile de l’araignée dès qu’il entre dans la maison de la vénéneuse (Barbara Stanwyck exsudant toute sa sexualité lors de son apparition en haut de l’escalier comme pour mieux examiner sa future proie), William Hurt est englué dans la nasse dès le premier verre et c’est quasiment hypnotisé qu’il suit l’objet de son malheur chez elle pour admirer ses mobiles. Il est amusant de voir que c’est en affirmant d’entrée qu’il ne se passera rien entre eux tout en lui laissant espérer le contraire que la belle Kathleen amorce et ferre le poisson. S’ensuit tout un stratagème qui conduit le pauvre Hurt sous une emprise totale. Quand il commencera à dégriser ce sera pour regarder le piège se refermer sur lui. Film qui en dit long sur la sexualité de l’homme et sur son incommensurable faiblesse devant le sexe opposé quand celui-ci veut en abuser. Ce film aura redonné une seconde jeunesse à un genre un peu perdu de vue à l’aube des années 1950. Très belle prestation des acteurs avec une apparition furtive de Mickey Rourke qui deux ans plus tard aurait certainement tenu le premier rôle
Parmi les nombreuses qualités de "Body Heat", on peut d'ores et déjà dire que le titre ne ment pas. Car ce que fait Lawrence Kasdan dans la première partie du film, spoiler: jusqu'à la mort du mari , c'est de filmer les corps en sueur, soumis à la moiteur de l'air, pesant et menaçant, qui altère les personnages selon Oscar Grace, flic et ami de Ned Racine (William Hurt surprenant). L'atmosphère est lourde tandis que les corps se rapprochent dans un geste érotique vénéneux et excitant, créant ainsi une relation dangereuse au bord du gouffre dans la scène avec la petite fille, qui sera un peu plus loin l'objet d'une discussion intensément sulfureuse. Le séducteur naïf et la femme fatale (Kathleen Turner remarquable) liés dans une affaire qui dépassera finalement le premier, victime d'une manipulation machiavélique, incarnée dans une seconde partie qui signe le passage du grand film de mise en scène au grand film de scénario, brillamment construite et allant toujours plus loin dans la cruauté et la perversité. Lawrence Kasdan reprend donc les codes du film noir en les plongeant dans une forte dimension sexuelle qui fait la part belle à la domination féminine tout en maintenant un suspense de qualité où les rapports de force évoluent lentement, ce jusqu'à une dernière scène réjouissante de cynisme. Un film à la réalisation singulière et élaborée, qui vaut aussi pour la force de son interprétation et pour l'inventivité de son écriture.
Lawrence Kasdan frappe un grand coup avec ce film noir à la fois hommage et innovant, classique et détonant, porté par 2 acteurs fabuleux (William Hurt et Kathleen Turner) et qui nous replonge avec délice dans le mythe de la femme fatale qu'on a tant aimé depuis Assurance sur la Mort jusque Last Seduction en passant par Le facteur sonne toujours 2 fois... Noir c'est noir avec Kasdan !
Un film noir en référence à un age d'or hollywodien révolu , même si c'est du déja vu avec avec un fort gout de 80's,le tout avec un bon scénario et une bonne interprétation est d'une très grande sensualité , à voir .
J'ai bien aimé les acteurs, l'intrigue n'est pas dingue : Des amants qui envisagent rapidement de tuer le mari de Madame... Peu crédible selon moi, mais à replacer dans son époque. Le final m'a suffisamment plus mais je n'irai pas le revoir. Un manque de suspens car la plupart des films américains sont bien trop scénarisés ! Pas mauvais dans l'ensemble, peu d'empathie pour le couple à l'écran William Hurt / Kathleeen, Turner. Ca se regarde.
Dans une Floride caniculaire, un avocat miteux tombe sous le charme d'un femme fatale. Le couple illégitime va alors chercher à faire disparaître un mari bien gênant... On retrouve dans "Body Heat" presque tous les ingrédients du film noir à l'ancienne, avec par exemple une relation vénéneuse, des manipulations en série, et une sensualité qui ajoute pas mal de tensions. Toutefois, très loin de copier un "Double Indemnity" (pourtant vaguement similaire sur le papier), Lawrence Kasdan nous livre une œuvre personnelle, à l'atmosphère oppressante, tantôt sulfureuse, tantôt glauque. Et si l'intrigue met un peu de temps à ce mettre en place (la première partie détaille surtout la liaison adultère), elle propose tout de même de nombreux rebondissements. Par ailleurs, le tandem William Hurt / Kathleen Turner fonctionne très bien en couple toxique. Un très bon film néo noir.
Dans l'ambiance classique du polar à l'américaine, Lawrence Kasdan brosse une intrigue chargée de sensualité, avec des acteurs principaux totalement investis, sur une partition musicale de John Barry qui sublime l'ensemble. Les références hitchcockiennes sont bien là, et le scénario recèle suffisamment de ficelles pour compenser les faiblesses d'une mise en scène académique et maintenir le spectateur en haleine.
Entre film noir et thriller érotique, l'intrigue évolue par à-coups, passant d'une tension sexuelle à une atmosphère de nervosité criminelle. Porté par une incandescente Kathleen Turner le récit des ambitions d'une femme fatale illustrant ici le triomphe ambigu de l'amoralisme se pare de cynisme à travers de délectables saillies langagières pour augmenter ses appâts. Une réjouissante partie d'échecs manipulatoire.