Il désigne en fait une expression colombophile, courante en Belgique. Les convoyeurs sont chargés du transport des pigeons. Arrivés sur les lieux de lâcher, ils se renseignent sur la météo prévue sur le parcours des pigeons : si elle est bonne, ils lâchent les oiseaux; si elle est mauvaise, ils retardent leur envol. Pour prévenir les propriétaires, on entend alors à la radio, tous les samedis matins : "Les convoyeurs attendent".
Reporter photographe à "Vers l'Avenir", il réalise de 1988 à 1989 plusieurs séquences pour le magazine de reportage de la RTBF "Strip-Tease".
En 1997, il écrit et réalise Le Signaleur son premier court métrage, qui remporte le Grand Prix de la Semaine de la Critique à Cannes, ainsi que de nombreuses récompenses dans des festivals internationaux.
Les convoyeurs attendent est son premier long métrage.
"Les personnages habitent dans la banlieue de Charleroi. Disons pour simplifier que Namur est une petit ville bourgeoise entre deux pôles industriels : Liège du côté de l'Allemagne, Charleroi du côté de la France. Mais Charleroi est en déclin, vit sur son passé minier et sidérurgique. Pour mon journal, j'ai eu l'occasion de sillonner la Wallonie, et je connais ce coin. Je tenais à ces paysages fortement typés, où, sur une toile de fond industrielle, la nature commence à reprendre ses droits : c'est l'image du terril recouvert d'herbe où Roger va chercher Luise. On est dans le réalisme, mais le décor porte déjà une charge poétique assez forte." (extrait du dossier de presse).
"(...) j'avais (...) envie de parler de psychologie, de rapports humains, de raconter l'histoire d'un père de famille à l'aube de l'an 2000, vivant avec les pressions économiques, sociales, qu'on connaît tous. Sous la forme d'une espèce de fable sur la modernité, confrontée à des valeurs fondamentales telles que la famille ou la paternité."
Le film de Benoît Mariage a été présenté à la Quinzaine des Réalisateurs, à l'occasion du 52ème Festival de Cannes (1999).