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    Nelly et Monsieur Arnaud
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    3,3
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    69 critiques spectateurs

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    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

    237 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 août 2007
    Le cinéma a tendance à user de l’amour platonique comme d'une étape vers la complétion amoureuse ou comme l’effet d’une frustration physique. «Nelly et monsieur Arnaud» (France, 1992) de Claude Sautet s’impose en contre exemple, développant l’amour platonique non pas comme un moyen ni un frein mais comme le but même. A l’instar de «Max et les ferrailleurs» (France, 1971), le dernier film de Sautet met en place deux personnages relativement distincts : une jeune femme adroite, en transition, et un vieil homme riche mais désabusé. Ces deux protagonistes seront unis par le texte autobiographique de l’homme, la femme oeuvrant à sa retranscription tapuscrite. La confession déguisée de l’homme à la femme, sous les allures de la dictée, engage une relation intime, entre accointance paternelle et hyménée platonique. De l’indécision quant à la nature de leur rapport, Sautet parsèmera des scènes clés pour souligner les lignes de l’ambiguïté amoureuse. La scène de crise débutant avec l’emploi du mot «ostracisme» est au sommet de leur attachement, la crise du duo dévoilant leurs affects. Au-delà du platonisme, Sautet fait montre éternellement de sa direction d’acteurs magistrale. L’écueil était béant d’exploiter le clown Michel Serrault comme un auguste mais Sautet a excavé de l’acteur ce qu’il est : un interprète sensible. Employant le talent de Serrault pour exprimer une nostalgie contenue, l’acteur interprète sans nulle fausse note le fantôme d’un idéaliste raffermi par les aventures de la vie. Un regard maîtrisé, entonnant toute la gestuelle logique au personnage, Serrault sous la directive de Sautet est magnifique, enfin. Magnifique car il ne s’agit pas d’une interprétation décalée, admirable mais impertinente, l’acteur s’imbrique parfaitement au sein de l’œuvre. De l’accalmie des situations mises en scène par Sautet, Serrault comme Béart sont les rouages parfaits.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 2 décembre 2014
    Sautet a l’art et la manière de dissimuler la force derrière une apparente simplicité. Nelly et Mr Arnaud n’échappe pas à cette règle. Non content d’offrir une mise en scène ingénieuse et discrète (le cadrage est particulièrement soigné, les mouvements de caméra sont précis), Sautet maîtrise la narration de cette histoire d’amour impossible. Serrault et Béart sont aussi subtiles que les dialogues sont ingénieux. Sautet film des moments en apparence insignifiants et en saisit l’instant magique, la substantifique moelle. Le non-dit est roi. Toujours emprunt d’une mélancolie qui caractérise toute son œuvre, Nelly et Mr Arnaud est un beau film, discret, toujours de bon goût, et qui offre à voir de beaux sentiments. C’est joli.
    reymi586
    reymi586

    467 abonnés 2 444 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 septembre 2016
    Un film que j'ai beaucoup aimé de Claude Sautet qui réunit à l'écran deux monstres du cinéma français avec Michel Serrault et Emmanuelle Béart. Très touchant, tous dans la retenue et dans les non dits. Je suis resté un peu sur ma fin pour le dénouement mais au fond cela se termine de la manière la plus logique.
    willycopresto
    willycopresto

    130 abonnés 1 352 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 mai 2014
    Ce dernier film est le chant du cygne de Claude Sautet qui mourra cinq ans plus tard. Une superbe histoire dont le dénouement nous laisse en haleine, et pourtant elle est toute simple : le réalisateur disait d'ailleurs de lui-même qu'il filmait de plus en plus simplement. Le succès de cette réalisation, sa consécration par de nombreuses récompenses l'aura rassuré sur son talent. Une oeuvre qui met en valeur l'interprétation de deux grands comédiens : Emmanuelle Béart et Michel Serrault en pleine forme, et qui pourtant mit du temps à accepter ce rôle qui ensuite, le toucha.
    Et pourtant au départ, il ne devait pas y avoir de grands rôles masculins. Puis le film s'appela "la jeune femme et le vieux monsieur". Claude Sautet vivait sa période de création d'oeuvres mettant en scène des hommes en proie au doute. Dommage de ne pas le voir ou le revoir !
    Willycopresto
    Yannickcinéphile
    Yannickcinéphile

    2 396 abonnés 4 437 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 avril 2016
    Un petit film de Sautet, pas désagréable ni vilain, mais assez quelconque malgré de bonnes idées.
    L’histoire est un peu terne. Après un début timoré, le film se lance vraiment avec l’arrivée de Serrault, et là ça devient plus passionnant, mais malheureusement linéaire. Le film peine à vraiment décoller ensuite, s’avérant trop redondant. L’ambiance un brin mélancolique, qui prend d’autant plus de sens que c’est le dernier film de Sautet est plaisante, mais il y a réellement le sentiment d’un manque d’enjeu et de relief préjudiciable à la qualité de l’ensemble.
    Heureusement, à défaut d’avoir une histoire très attrayante, le casting est soigné. De bons acteurs dans des seconds rôles qu’on trouvera pour certains inexploités, tel Michael Lonsdale, mais de bons acteurs aussi en tête d’affiche. Béart se débrouille, assez subtile, mais l’acteur vraiment le plus marquant c’est Michel Serrault, impeccable, qui montre encore une fois que c’est un acteur surprenant, fin et tout en maitrise. En revanche Anglade est un peu transparent, c’est ma petite déception sur le casting.
    Visuellement Sautet signe un film sobre et appliqué. C’est esthétique, plutôt joli au niveau des décors, de la photographie, de l’ambiance, et le travail sur les cadrages, les mouvements de caméra est très propre. Reste que le métrage dégage une certaine raideur, n’est pas très vivant, et ressemble à un joli catalogue d’image très appliqué mais dans lequel on cherche un peu la vie, les sentiments. C’est un petit regret quand même. On voit d’ailleurs cela dans les dialogues, très écrits et très appliqués eux-aussi, mais dans lesquels il n’y a pas un grand naturel, et une vraie vitalité.
    Bon, Nelly et Mr Arnaud est un film qui reste assez mineur, mais c’est un film propret, qui n’est certainement pas raté. Une belle occasion de revoir Serrault, en même temps que le dernier Sautet. 3.
    DarioFulci
    DarioFulci

    102 abonnés 1 412 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 février 2011
    Claude Sautet termine sa vie et sa carrière avec ce très beau film magnifiquement écrit. Tout simplement une histoire d'amour et d'amitié alors que tout deux remettent leur vie en question. La justesse des personnages, les liens subtiles qui les relient, la beauté de leur relation rendent compte du savoir faire de leurs auteurs au premier rang duquel au trouve Calude Sautet. Une histoire simple, avec des personnages complexes mais décris sans effets inutiles. Les acteurs font honneur au scénario, le duo ne peut pas exister sans eux. Une telle qualité d'écriture est devenue rare.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    267 abonnés 1 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 mai 2014
    Comme le titre le suggère, le film repose essentiellement sur deux portraits, celui de Nelly et celui de monsieur Arnaud, et sur l'histoire de leur rencontre. D'un côté : une jeune femme fatiguée, lasse de trimer à droite et à gauche, lasse de son mari inactif, et qui décide de larguer les amarres (Emmanuelle Béart convaincante dans un rôle frémissant, écrit sur mesure par Claude Sautet). De l'autre côté : un vieil homme fortuné, dont le passé entre ministère de la Justice et milieu des affaires comporte certaines zones d'ombre ; un vieil homme au regard perçant, aux manières polies mais froides, à l'esprit caustique et misanthrope (Michel Serrault parfait dans l'un de ses meilleurs rôles au cinéma). Entre ces deux êtres pas vraiment destinés à se côtoyer se tisse un lien intime et intense. Une relation troublante, nourrie de curiosité, de fascination, de vraies-fausses confidences, d'amour, d'amitié... Un attachement assez indicible, qui donne au récit son originalité, sa richesse, sa complexité. Claude Sautet déploie cette chronique sentimentale, traversée d'une belle émotion souterraine, avec sa science habituelle : une mise en scène précise et sobre, relayée par des dialogues et une interprétation ad hoc. Le rythme est peut-être un peu lent, mais tout dans ce film est intelligemment et sensiblement posé, en équilibre subtil entre le "très écrit" et le "non dit". Ce dernier long-métrage de Claude Sautet trouve son charme dans son mystère sentimental et sa pertinence dans un certain tableau de la solitude et de la communication modernes. Il rappelle l'obsession de l'auteur à dépeindre des coeurs en hiver. Mais aussi son goût pour une sensualité mélancolique, via une très belle scène de chambre, dans la pénombre, au cours de laquelle monsieur Arnaud regarde Nelly dormir, dévoilant son dos nu (comme le personnage de Romy Schneider dévoilait le sien dans Les Choses de la vie).
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 14 juin 2007
    Ce film est merveilleux. Michel Serrault a obtenu un César avec ce film et il le méritait, tout comme Emmanuelle Béart (qui ne l'a pas eu, dommage).
    Le texte est très beau et même si le début est dur, la suite est excellente.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 328 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 janvier 2014
    Je ne suis pas forcément très fan de l’histoire et de la mise en scène mais le film est sauvé, me concernant, par le grand Michel Serrault. Comme quoi, des fois ça ne tient à pas grand-chose de prendre du plaisir
    Guillaume836076
    Guillaume836076

    81 abonnés 126 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 mai 2014
    Pour son dernier film, Claude Sautet nous livre peut-être une part de lui-même. On peut se demander, en effet, si le choix de Michel Serrault dans le rôle titre n' a pas été dicté par la ressemblance physique entre le réalisateur et l'acteur. Si c'est bien le cas, le personnage de Pierre Arnaud est en partie autobiographique et permet subtilement au réalisateur de nous parler du bilan qu'il tire de sa propre vie et de sa propre carrière. Une sorte de film testament en somme. L'autobiographie écrite par Pierre Arnaud symbolise le film lui-même, les confidences qu'il fait à Nelly (Emmanuelle Béart) seraient des confidences faites directement au public au sujet de l'homme qu'il fût et de l'homme qu'il est devenu.
    La relation ambigüe entre les deux personnages basé sur le non-dit est mâtinée d'une profonde affection et d'un respect tout en pudeur. On ne sait pas vraiment si c'est une amitié profonde rejouant une forme de relation père-fille ou un véritable amour que chacun des deux personnages s'interdisent de vivre et d'exprimer, notamment à cause de leur différence d'âge. Le fait est que Sautet, s'il parle de lui dans ce film, livre une œuvre à plusieurs niveaux de lecture. Car cette belle relation tout en pudeur et en non-dit, c'est la relation que le réalisateur a entretenu avec son public pendant 40 ans de carrière. C'est aussi la relation qu'il a entretenu avec ses actrices tant Romy Schneider qu'Emmanuelle Béart (sa dernière muse - il n'est pas a douté que s'il était mort plus tard, il l'aurait fait tourner dans ses autres films), magnifiés et sublimés par son oeil d'anthropologue de l'âme humaine.
    Difficile de ne pas voir dans certains dialogues, tous merveilleusement ciselés, des allusions aux rapports qu'il a entretenu avec elles et avec ses proches. Difficile de ne pas voir le constat un peu dur qu'il fait de sa propre vie professionnelle découpée en deux parties distinctes, où l'idéaliste se transforment en pragmatique "carnassier" pour faire de l'argent. Pourtant, Delabella (Michael Lonsdale) dit de lui, à Nelly, que c'est un vrai humaniste, bien qu'il ait ses zones d'ombres. Constat unanime que font le public, la critique et les gens du cinéma au sujet de Claude Sautet sur son humanisme profond. Quant aux zones d'ombres, le secret que livre Pierre Arnaud à Nelly sur lui et son passé avec Delabella en dit peut-être beaucoup sur certains aspects de la vie du réalisateur Claude Sautet.
    C'est aussi, comme dans "Un cœur en hiver", un film qui nous parle de la solitude, sous un autre angle, celle de la fin de vie, où en faisant un bilan sur soi et ce qu'on l'on a accomplie, surtout si comme Pierre Arnaud l'on est dur et exigeant avec soi-même, on devient un peu misanthrope malgré le désir que l'on a d'être encore dans la vie et de partager ses expériences. Est-ce encore le sentiment du réalisateur sur sa propre solitude ?
    Bien sûr, le film est volontairement plus contemplatif que ces précédents films et repose essentiellement sur les échanges et le jeu de Serrault et Béart, à tel point que ce qui tourne autour d'eux, bien que cela soit nécessaire pour comprendre leurs personnages, nous paraît quasiment accessoire au regard de la force de la relation qui s'établit entre eux. Serrault est formidable et Emmanuelle Béart nous livre sa plus belle prestation. Comme d'habitude chez Sautet, tous les rôles, mêmes les plus petits sont intelligemment distribués et incarnés: Jean-Hugues Anglade, Claire Nadeau, Michael Lonsdale, Charles Berling, Jean-Pierre Lorit, Michèle Laroque et Françoise Brion sont parfaits.
    Benjamin A
    Benjamin A

    710 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 octobre 2015
    C'est en 1995, soit cinq ans avant son dernier souffle, que Claude Sautet livre son testament Nelly et Mr. Arnaud où il va s'intéresser à la rencontre entre une jeune femme ayant quelques difficultés financières et de couple et d'un riche retraité vivant dans la solitude.

    Si Nelly et Mr. Arnaud ne se place pas comme l'une des plus belles réussites du cinéma de Claude Sautet, notamment dû à un manque d'émotion (toute proportion gardée), il n'en reste pas moins intéressant à plus d'un titre, en particulier dans les deux portraits qu'il dresse. Se montrant toujours d'une grande justesse, et intelligence, d'écriture, il évoque les problèmes de Nelly puis ceux de Mr. Arnaud avant de les faire rencontrer, puis se rapprocher pour une relation qui mêlera amitié, travail, non-dit, solitude ou encore amour impossible.

    C'est ce point-là qui va surtout l'intéresser, à savoir une histoire impossible, avec d'abord des premiers pas chaleureux où l'amitié et les confidences seront présents, jusqu'à ce que la jalousie s'attaque à Mr. Arnaud. Toujours d'une incroyable justesse, Sautet en dresse deux portraits tendres, évitant la caricature ou les jugements mal venus mais toujours d'un réalisme fort, ce qui se ressent aussi dans les dialogues et l'évolution des rapports. Comme toujours, Sautet évoque la vie et ses dilemmes, mais aussi la cruauté comme la solitude et surtout l'amour, qu'il soit impossible, non partagé ou encore faussé. Il met aussi en avant les pulsions humaines, à l'amour que l'on ne maitrise pas forcément et qui peut laisser de bien douloureuses cicatrices.

    Il plane sur le long du film un soupçon de mélancolie et de temps qui passe qui se ressent pleinement grâce à la mise en scène immersive de Sautet, nous faisant partager l'intimité des protagonistes, que ce soit dans un bar ou un appartement. Il se montre à nouveau d'une grande sobriété derrière la caméra, trouvant toujours les bons plans pour mieux nous inclure au coeur du récit. Devant la caméra, Michel Serrault est remarquable, tout comme l'osmose qu'il forme avec la belle Emmanuelle Béart, tandis que les seconds rôles (Claire Nadeau, Jean-Hugues Anglade etc) sont impeccables.

    Testament réussi pour Claude Sautet qui, à défaut de mettre en scène l'une de ses oeuvres les plus mémorables, trouve toujours la justesse et l'intelligence pour nous immerger au coeur de la vie de ses personnages, où se mêleront non-dits, amour, amitié, solitude et malheur. Le cinéaste de l'humain et de la vie s'éteindra quelques années plus tard et peut reposer en paix, bénéficiant de l'une des plus remarquables filmographies qu'il m'ait été donné de voir avec de nombreux films qui m'auront très fortement marqué.
    Hotinhere
    Hotinhere

    548 abonnés 4 956 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 juin 2013
    Le dernier film de Claude Sautet : une oeuvre intime en forme d'autoportrait sur la rencontre d'un amour impossible. Michel Serrault est bouleversant.
    Laurent H
    Laurent H

    45 abonnés 1 016 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 janvier 2011
    Le film prend le temps de décortiquer ses personnages, ce qui fait la force de sauter. il faut se laisser emporter par l'histoire
    Xyrons
    Xyrons

    676 abonnés 3 360 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 janvier 2011
    Nelly et M. Arnaud est un très beau film dramatique de Claude Sautet. Le scénario est travaillé, recherché et le sujet traité est intéressant. La mise en scène du réalsiateur est irréprochable, l’ambiance créée est juste il y a un bon rythme et on ne voit pas le temps passer. De plus, les acteurs comme Emmanuelle Béart, Michel Serrault, Michael Lonsdale ou encore Jean-Hugues Anglade sont irréprochables dans leurs interprétations.
    halou
    halou

    118 abonnés 1 532 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 mai 2008
    Un excellent Sautet, pléonasme d'ailleurs.
    Les meilleurs films de tous les temps
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