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Akamaru
3 129 abonnés
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3,0
Publiée le 21 juillet 2010
Le film-testament de Claude Sautet,un des réal'les plus délicats de la Nouvelle Vague.Et surtout 2 grands numéros d'acteurs.Attention,"Nelly et Monsieur Arnaud" est un film relativement exigeant,ou l'action passe par les regards et les non-dits.Ca parait ennuyeux? Eh bien non pas du tout.Michel Serrault,en vieux monsieur oisif et mélancolique,nous offre une partition tout en retenue.Etonnant de sa part.Il n'a pas volé son 3ème César.En face,Emmanuelle Béart,en retrait,impulsive et influençable,se retrouve totalement fasciné par cet homme qui a tout vécu,aux zones d'ombres coupables.Mise en scène soyeuse.Célébration de l'amour platonique,considéré ici comme plus fort que l'amour charnel.Cette relation entre 2 personnes insaisissables touche car elle est improbable,car elle réunit des êtres que tout sépare,car elle est belle tout simplement.La quintessence du cinéma d'auteur français.
Un bon film, intéressant, mais qui manque de souffle. Il souffre d'un rythme trop lent et d'une quasi-absence d'histoire. Tout est une question de relation entre les personnages. Malgré tout, on rentre sans trop de mal dans cet univers. La qualité du film repose essentiellement sur le grand talent de Michel Serrault et Emmanuelle Béart. Quelques situations sont délicieuses, notamment avec l'excellente prestation de second rôle de Charles Berling et Michael Lonsdale.
Le moins que l'on puisse dire à propos de "Nelly et Monsieur Arnaud", c'est qu'il ne transpire pas la modernité. La mise en scène et l'écriture échouent à donner de l'épaisseur à ses deux personnages principaux, et ce malgré une entrée en matière intéressante qui fait s'opposer le mystère de Pierre Arnaud à la délicatesse de Nelly. Mais le cœur du film explicite constamment le passé des personnages et les sentiments qui les traversent, sans faire dans la progression ou dans la nuance, ce qui rend finalement le film assez banal. Dommage que Sautet ne parvienne pas à hisser son scénario et sa réalisation au niveau de l'interprétation de ses acteurs, dont la force d'incarnation émeut lors d'un final inspiré qui donne (enfin) une vraie force au sujet du film : la solitude.
Pour son dernier film, Claude Sautet nous livre un drame simple et réaliste, la relation entre les géniaux Emmanuelle Béart et Michel Serrault est prenante, intéressante à suivre et pas ennuyeuse. Une belle histoire, plaisante à suivre, les personnages sont très réalistes tout comme l'univers, le casting est top, franchement top, la réalisation est soigné et la mise en scène est propre.
Voilà je ne sais quoi dire de plus, je fais simple et efficace, des trois Sautet que j'ai vu pour l'instant, à savoir "Quelques jours avec moi", "Un coeur en hiver" et donc celui ci, j'ai préféré ce dernier.
Je suis déçu. On s'ennuie ferme. Le personnage de Béart, Caliméro pour résumé, finit par énerver. Les dialogues n'ont rien d'exceptionnels. Je préfère mille fois "Confessions trop intimes", un peu dans la même veine.
Superbe film en effet testamentaire. En résumé, l'histoire d'un homme trop vieux pour vivre un amour. Serrault et Béart portent magnifiquement cette tragédie soyeuse.
J'ai aimé retrouver l'ambiance de ce Paris de tous les jours que Sautet a toujours su utiliser au mieux dans ses films. Depuis les bistrots où il a filmé ses héros ont fermé, et tout le monde a pris un coup de vieux. C'est ce qui donne cette patine Modianesque au film, un coup de charme en plus qui m'avait échappé à l'époque. Beart à son sommet, d'une liberté fraîchement acquise douloureuse mais defendue farouchement en face d'un autre solitaire à la liberté tout aussi douloureuse mais éprouvée par les années. Nadeau est superbe, J'avais oublié que Berlin était aussi bon, et je comprend qu'il ait été la coqueluche des cinéastes inspirés de cette époque. Il y a peu de film de cette qualité, à savourer comme un grand alcool, doucement pour n'en rien laisser échapper. Mûri da's les chais de M Sautet, il ne vous décevra pas, si vous appréciez ces saveurs bien sûr !
Le tout dernier Sautet, attachant comme toujours, un peu moins dense que certaines de ses grandes œuvres, qui vaut essentiellement par l'interprétation magistrale de Serrault et celle de Claire Nadeau, moins présente mais radieuse. On peut regretter que Bonnaire ou Kiberlain n'ait pas hérité du rôle de Nelly mais il est vrai qu'alors Béart avait le vent en poupe à défaut d'un véritable talent.
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18 103 critiques
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1,0
Publiée le 17 avril 2021
Ce long métrage français élégant raconte l'histoire d'une romance entre un juge septuagénaire (Michel Serraut) et une femme sexy d'une vingtaine d'années (Emmanuelle Béart) qui vient de se séparer de son jeune mari brutal et bon à rien (Charles Berling). Il annule ses dettes la paie pour son travail de dactylographie de ses mémoires et ils vont dîner dans des restaurants chics de Paris où il débite de soi disant profondes réflexions sur la vie. Il s'agit en fait d'un fantasme du réalisateur Claude Sautet qui avait environ 70 ans lorsqu'il a tourné ce film et qui ressemblait beaucoup au Serrault aux cheveux blancs (sûrement pas par hasard) selon lequel les jeunes femmes d'une vingtaine d'années seront toujours attirées par des hommes comme lui pour leur esprit, leur sophistication et leur intelligence. Les films français sophistiqués de ce genre ont été ridiculisés avec les films de Nouvelle Vague dans les années 1960 qui étaient tous des films médiocre. Ce fut le dernier film de Claude Sautet...
C'est la rencontre dans l' espace clos d'un appartement cossu d'un bourgeois âgé et solitaire et d'une jeune femme dans le doute. Rencontre recommencée chaque jour jusqu'à ce que la complicité naisse avec des désirs inaboutis . Les dialogues sont tout en finesse et en fluidité et Michel Serrault est remarquable .
Dernier film de Claude Sautet, pas son meilleur à mon goût. Les personnages sont attachants, la distribution prestigieuse et au top (troisième César pour Michel Serrault) mais je me suis un peu ennuyé. J'avais eu le même sentiment à sa sortie en salle, pas de changement donc. Un beau film tout de même.
Beau film sur le désir et l’amitié qui recherche autre chose sans vraiment le montrer. Témoin cette dernière scène où Serrault va hésiter et regarder dans le vide. Un film élégant et distingué.