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Marine d
18 abonnés
82 critiques
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1,0
Publiée le 31 octobre 2006
Moi qui n'aime particulièrement ni le cinéma français, ni Beart, ni Serrault (je vais ma faire huer), et bien je passe quand même un bon moment à observer comme un voyeur le petit bout de vie de ces deux personnages, qui n'avaient aucune raison de se croiser et de s'aimer chacun à leur façon.
Un film dans lequel il ne se passe rien d'intéressant et où l'on s'ennuie d'un bout à l'autre. Quant à Michel Serrault, qui avait amplement mérité ses deux premiers Césars pour ses superbes interprétations dans LA CAGE AUX FOLLES et dans GARDE A VUE, je ne comprends pas qu'on lui en ait octroyé un troisième pour ce film car il n'y fait rien d'extraordinaire. Les autres acteurs non plus d'ailleurs...
Emmanuelle Béart magnifique au sommet dans cette interprétation! Michel Serrault parfait également. Le duo porte l'intégralité du film sur ses épaules mais le porte à merveilles. Film plein de sensibilité et très touchant A découvrir ou à revoir
Sorti en 1995, il s’agit du dernier film de Claude Sautet. Avec une réalisation très académique et sans fioriture, ce long-métrage permet surtout à Michel Serrault d’exprimer tout son talent. Son interprétation magistrale d’un vieil homme érudit désireux d’écrire ses mémoires lui a d’ailleurs valu le César du meilleur acteur. A ses côtés, on retrouve la charmante Emmanuelle Béart. Entre les deux, une relation intense se noue teintée d’un amour filial, platonique ou plus charnel. A noter également les bonnes apparitions de Jean-Hugues Anglade, Claire Nadeau et Michael Lonsdale. Bref, une chronique sentimentale à la fois malicieuse et mélancolique.
Je vais être honnête et m'exprimer sans détour : ce film est A EVITER ABSOLUMENT. Il est lent, morne, rien ne se passe, l'histoire est inexistante, le scénario est une grande coquille vide, les dialogues sont d'un pathétique unique ("passes-moi le beurre" ; "le v'la" ; rien de plus...), et en plus, aucune subtilité, aucun message, pour combler ce "Rien ambiant", ce film complètement mort, cet ennui mortel qui nous accompagne... On peut se dire au départ qu'il y a un intérêt là-dessous (un film aussi chiant ne peut qu'être en train de cacher son jeu), mais Non !
Le jeu d'acteur est parfait ; oui, Nelly et Monsieur Arnaud sont des personnages inintéressants qui n'ont rien à nous apporter...
Alors pourquoi cette étoile ? Parce que bien que ce soit aussi minable, rien de fâcheux, rien d'indécent (si ce n'est d'oser présenter un produit aussi creux, et même avoir le culot de le récompenser parce que ses têtes d'affiches ont de grands noms), et que, si un jour de grande déprime plus rien ne vous parait beau ni crédible, effondrez-vous devant cet échec. Vous vous sentirez intéressant !
Aucun relief, aucune psychologie, rien, rien, rien : ce film n'a rien pour lui, il ne vaut même pas le bas de gamme des fictions audiovisuelles dissimulées en après-midi... Mais il y a ce couple d'acteur, qui, avec sa suffisance, achève de nous écoeurer.
C'est une vraie honte que de nous présenter telle réalisation !
La fin relève ce film bien joué mais sans grand intérêt. La fine observation des personnages englués dans leurs difficultés de communiquer ne sert aucune histoire. Film peu marquant.
Claude Sautet nous a habitué à mieux. L’histoire est un peu linéaire et malgré l’excellente interprétation de Michel Serrault, extraordinaire et Emmanuelle Béart, lumineuse, on a parfois un peu de mal croire à cette histoire d’amour platonique, plus fort que l’amour charnel. Les plans ‘séquences’ sont esthétiques, les décors admirables, mais l’intrigue reste un peu en deçà des attentes. Reste des comédiens d’exception qui portent le film du début à la fin dans un microcosme parisien assez bien retranscris, celui de l’édition, des restaurants feutrés, des bistro-restos. Un film sensible autour de plusieurs thématiques : le temps qui passe, la désillusion face au corps qui vieillit, le sens de la vie, la passion, le choc des générations…le tout dans un raffinement distingué et une pudeur désabusée.
J'ai longtemps rechigné à le voir. Je n'étais probablement pas pres de toute façon. Mais je ne regrette vraiment pas ! Les personnages sont vraiment bien travaillés. Les acteurs tres bons. L'histoire entrainante. Une Emmanuelle Béart à croquer... Et en plus, en se renseignant un peu plus, on apprendra le coup de coeur qu'aura eu le réal. Claude Sautet pour Mlle Béart, et on ne pourra s'empecher de penser que pour ce dernier film, il y a raconter un peu de son histoire avec elle. L'histoire d'un vieil homme épris d'une jeune femme resplendissante mais dont la décence l'empechera d'avouer ses sentiments, bien qu'apparemment plus ou moins réciproque. L'histoire et les réactions des personnages étant travaillés. Je rangerai ce film dans la catégorie Comédie Humaine (CH).
Film de Claude Sautet racontant la rencontre entre une femme divorcée, sans pécune et un ancien homme d'affaire qui va l'aider tout d'abord à surmonter ses dettes. Puis celui ci va lui proposer de devenir sa secrétaire pour l'écriture de son manuscrit. Une relation particuliére va s'installer entre eux ce qui ne surprend personne, mais la confrontation des acteurs Béart/Serrault redynamise le scénario flirtant avec le classique. Superbe prestation de ces deux acteurs qui excellent dans leur art et qui savent nous montrer ce qu'est l'émotion à travers le regard. En outre, la gestuelle de Serrault colle tout à fait au personnage et démonter encore une fois son talent d'acteur. Bon film ou se méle la nostalgie, la retenue et al sensibilité des personnages, ce film reste bon malgré la fin quelque peu rapide et évasive de la part du réalisateur.
Le film traite du sentiment amoureux : Emmanuelle Béart vit tout le film dans une forme d'incertitude et d'insécurité sentimentale à laquelle s'ajoute l'insécurité sociale au niveau professionnel. Génération sacrifié, l'arrivée des nouvelles technologies et le traitement de texte ou l'infographie, du monde de l'édition à celui du secrétariat, un ordinateur a de la mémoire mais n'a pas de souvenir, ceux sont des outils émergents qui créent de nouveaux emplois mais la vie de Michel Serrault fait figure de légende vécue des siècles auparavant. Sa vie de magistrat et d'homme d'affaire malgré l'aspect coloniale et l'aspect prédatrice de l'une et de l'autre, ne nous dégoûte même pas, tellement elles semblent faire partie de temps anciens : il semble que Nelly vivra une vie incertaine, sédentaire, à la recherche d'elle-même et d'un sentiment clarifié. L'une est prête pour quelques séances de psychanalyse alors qu'elle ne vit rien de palpitant, l'autre a vécu une véritable existence riche en assumant sa « partie sombre » : ceux sont deux générations et le monde s'est rétréci, le temps est à l'angoisse, à vivre à perte, c'est foutu : tous aux urgences !!!
Sautet enfile clichés sur clichés comme on enfile des perles : scènes de bistro avec un serveur toujours disponible ; discussions vaseuses en marchant dans la rue ; plan insipide sur un repas ; etc. Comparez donc ces scènes mornes et d’une banalité affligeante avec la mise en pellicule hiératique de Melville, les prises de vues pétillantes de René Clair, la puissance et l’allant de Renoir, la sobriété de Robert Bresson. Sautet incarne tout ce que l’art bourgeois a de plus mauvais. Comment peut-on comparer cet ennuyeux « Nelly » avec « l’l’hirondelle » de Carion ? Quel contraste en faveur de ce dernier qui nous présente une œuvre vigoureuse et rafraichissante. Quant aux acteurs, ils affichent chez Sautet, toujours la même gueule triste et compassée alors que, chez Carion, ils frémissent de vivacité. Le style de Sautet se révèle snob, prétentieux, languissant en un mot : parisianiste.