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    Vivre sa vie: Film en douze tableaux
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    53 critiques spectateurs

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    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    37 abonnés 2 376 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 février 2024
    "Vivre sa vie" est le portrait d'une femme baptisée Nana, prénom qui peut tout autant désigner la conjointe dans la vie de Godard, qu'en référence à Zola, la femme populaire des années 60. Séparée de son mari, travaillant dans une maison de disques at ayant besoin d'argent, le jeune et jolie Nana (Anna Karina, donc) déambule, discute, fait des rencontres avant de faire ses premiers pas, très candidement, spoiler: dans la prostitution.

    spoiler: Ce milieu de la prostitution, où la femme reçoit docilement la volonté des hommes, clients et proxénètes
    (un thème qui atteindra son paroxysme dans "Sauve qui peut (la vie)" avec Isabelle Huppert) sert peut-être à Godard de révélateur des femmes (ou d'une femme, la sienne?). Le parcours de Nana n'étant pas des plus communs, on n'y verra pas en tout cas une expression de la femme contemporaine.
    Un film de Godard attise forcément la curiosité du cinéphile mais le propos de "Vivre sa vie" reste peu explicite et, en l'état, embrasse trop de thèmes et d'idées non approfondies, lancés un peu à l'emporte-pièce. Cette sensibilité féminine qui se dessine à travers la composition d'Anna Karina reste vague, mystérieuse.
    Frédérique Z
    Frédérique Z

    11 abonnés 61 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 9 avril 2022
    Anna karina est très belle, c'est un fait, mais ça ne suffit pas à faire supporter ce film prétentieux et ennuyeux. Aucun intérêt.
    SB88
    SB88

    24 abonnés 1 160 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 mars 2022
    Pour moi le moins pire et le film le plus abordable de Godard.
    Reste une image de la femme paumée qui se pose des questions sur l'amour. Vision machiste et paternaliste de la jeune fille mièvre. On sait bien qu'il n'y a aucun plaisir à trouver avec ces types d'hommes et ça ne fait pas part de la violence, des maladies, des déceptions, de la saleté, des vieux bonhomme qui bavent. C'est très survolé et très années 60 dans toute la légèreté !
    2,5/5
    2,5/5
    Hotinhere
    Hotinhere

    553 abonnés 4 961 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 mars 2022
    Chronique intimiste et pleine de mélancolie d’une femme en mal de vivre,au rythme un peu languissant, mais servie par une mise en scène sublime où irradie la lumineuse Anna Karina, et bercée par la musique entêtante de Michel Legrand.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 561 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 8 juin 2021
    Mis à part la beauté de la femme principale Vivre Sa Vie est terne ennuyeux et même extrêmement ennuyeux. La scène de la danse avec le Jukebox est pathétique. La diatribe sur le fonctionnement de la prostitution était ridicule la scène finale est la scène la plus amateur et la plus fausse que j'ai jamais vu dans un film. Mais bon c'est de l'art je suppose qu'avec l'art on peut tout se permettre. Un peu comme ces peintures d'un grand triangle ou d'un grand cercle qui se vendent 25 millions de dollars c'est la même chose. Je dois répéter que le personnage principal Anna Karina était belle et qu'elle avait des yeux complètement stupéfiants. Mais c'est probablement la seule raison pour laquelle j'ai regardé le film en entier...
    Roger T.
    Roger T.

    150 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 juillet 2020
    J'avoue que jusqu'à ce jour, je tenais au maximum une demi-heure devant un film de Godart. Que c'est-il passé? Non seulement, j'ai regardé "vivre sa vie" en entier et j'ai beaucoup aimé. Anna Karina est sublime; de nombreuses scènes m'ont époustouflé (notamment la lecture du portrait ovale de Poe, l'insertion de la passion de Jeanne d'Arc et le dialogue philosophique).
    Hulufo
    Hulufo

    7 abonnés 66 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 juin 2020
    "Vivre sa vie", un film dont je n'en attendais pas tellement, mais qui au final s'avère être l'un de mes film préférés et par ailleurs, le plus grand chef d'œuvre de Jean-Luc Godard. Et oui encore et toujours lui. Un film qui se compose en douze tableaux, douze chapitres, plus beaux les un que les autres. Ce mot "beau" est le plus grand euphémisme que l'on puisse utiliser en parlant de ce film. "L'art à son paroxysme", voilà un terme plus judicieux. Grand moment de musique, de dialogues délicieux, d'amour, "Vivre sa vie" dépeint une France malade et injuste, mais qui ne sait briller que par l'art, la littérature, la peinture, le cinéma... "L'art, la beauté : c'est la vie !" et oui Monsieur Godard c'est bien vrai, et il n'y a plus rien à ajouter.
    Ge0kok0
    Ge0kok0

    4 abonnés 90 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 mai 2020
    Ce destin en douze portraits expose avec grâce et justesse le destin d'une jeune femme livrée à elle même et prête à tout pour se sortir des griffes de son destin. Magnifique
    Remi S.
    Remi S.

    19 abonnés 135 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 mai 2020
    Elle lui tient tant à cœur cette notion fondatrice qui sépare le banal et le grandiose : la langue et le langage que Jean-Luc Godard expérimente et travaille dans ces œuvres (*Je vous salue Sarajevo* par exemple avec sa règle et son exception). *Vivre sa vie* sorti en 1962 est une vision théâtrale articulée en 12 tableaux, qui offre une conception de la vie prise entre ces deux parties. Vivre aveuglement dans le quotidien en niant la logique et en prônant ainsi l'invisible destin comme maître comme le démontre si bien cette phrase fétiche du personnage de Nana : « c'est comme ça ! ». Ou alors s'élever et ainsi atteindre la pensée, source de la compréhension d'un monde et de ses relations, puis destructrices des mots voués à la maladresse. Nana, interprétée par la magnifique et regrettée Anna Karina, se cherche, se bouscule et ainsi se promène dans Paris au fil des rencontres, bonnes ou mauvaises. Elle rêve de gloire et d'argent, c'est certains, mais ne peut élever son esprit qu'au seuil de la rue. Ces rues dynamiques des années 60 sont aussi acharnées pour certaines femmes, et ainsi Nana tombe dans la prostitution. Dans ce choix difficile, elle aurait abandonner une raison de vivre privilégiant ainsi l'argent ''facile''. Nana contemple les corps des hommes en quête d'amour factice, on peut le dire, qui voguent en grand nombre travers les chambres d’hôtels symboles de la rencontre amoureuse illusoire et monnayée. Une vision sentimentale synthétique de la vie laissée à même le sol. Il suffirait peut-être de cette entre-vue philosophique avec un inconnu dans un café pour comprendre la raison des tracas de Nana et de sa quête tant complexe : si les mots que l'on pensent si fort peinent à sortir, il faut alors travailler ou trouver l'amour parfait capable de passer de la simple langue quotidienne au langage universelle et poétique. Alors que le vieil homme cite Porthos des *Trois Mousquetaires*, Nana en devient inévitablement le parallèle réaliste. Dans le roman d'Alexandre Dumas, Porthos qui n'a jamais pensé de sa vie se retrouve subitement à mourir le jour où il dispose d'une réflexion, bête mais étonnement élévatrice : comment marcher ? De ce cas d'étude, Godard dessine alors Nana trouvant le grand amour. Un amour capable d’effacer les mots banals et trompeurs et communiquant ainsi par les vrais sentiments (utilisation magnifique des sous-titres par Godard). Mais alors que cette ascension de conscience miraculeuse transportant Nana vers sa raison de vivre tant recherchée, la dureté de la vie avec sa facette la plus sombre refait surface. Le tragique, à l'image de la vie de Porthos, apparaît emmenant ainsi Nana vers une mort inévitable sous les balles du grand banditisme tenant de mains fermes depuis le début le destin torturé mais magnifique de la jeune femme devenue prostitué. **Tout cet acheminement de pensés sur la vie est alors comme remis en question, ramenant ainsi le film à une scène comme clés et révélatrice : Jeanne d'Arc qui dans *La Passion de Jeanne d'Arc* de Carl Theodor Dreyer révèle attendre la mort avec curiosité et impatience tant cette expérience pourrait être révélatrice de la signification du long chemin parcouru.**
    Jrk N
    Jrk N

    39 abonnés 239 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 décembre 2018
    "Il faut se prêter aux autres et se donner à soi-même"
    C’est étonnamment cette citation humaniste, épicurienne et « pré-existentialiste » de Montaigne que Godard choisit pour son troisième long métrage Vivre sa Vie (1962)
    Je crois qu’il restera de Godard cinq ou six films qui sont des chefs d’œuvre, surtout ceux de la période 59-64 : A bout de souffle 59, Une femme est une femme 61, Le Mépris 63, Pierrot le Fou 65.
    Mais celui que je préfère, c’est Vivre sa Vie avec Anna Karina mais "avec" est insuffisant : on pourrait dire plutôt le film-AnnaKarina tant le propos est la description la plus classique possible de cette jeune femme de 20 ans, prise dans l’étau de la prostitution.
    C’est une ode à son visage, superbement filmé, avec lenteur, poésie et tendresse, trois qualités qu’on prête peu à Godard car il a malheureusement évolué après 66 vers un pseudo-intellectualisme baroque et autocentré très ennuyeux. Anna Karina, qui quitte son métier de mannequin, est aussi belle et triste que Louise Brooks.
    Le style de Godard est là à son apogée dans sa sobriété : le noir et blanc illustre la musique (Michel Legrand) et le son. Le découpage ultra-classique équilibre de scènes étirées, souvent peu bavardes : l’écriture d’une lettre filmée en tant réel, la danse d’Anna Karina qui s’étire cinq minutes, le dialogue avec le philosophe Brice Parrain, le silence toujours très présent, les gros plans, les hommes inquiétants vus longuement de dos dans le même mouvement de caméra pano-travelling qui révèle par moment l’interlocutrice.
    Cette description fait plus penser à un film de Bresson qu’au Godard amphigourique des années 80.
    La bande-son est toujours en avant chez Godard, l’image en retrait, même quand, comme ici elle est superbe. C’est Odile Converset, professeure de musique et critique de cinéma, aveugle de naissance qui décrit le mieux le style de Godard : « Godard est un cinéaste qui travaille pour qu’on puisse voir le son alors que Bresson est quelqu’un qui permet d’entendre l’image. » (Papiers revue de France-Culture, 25-18).
    Voici donc le film où Bresson et Godard peuvent être comparés. Le meilleur Godard à mon avis (et à celui de Georges Sadoul), un grand film.
    (NB : DVD/BR de M6 avec commentaires de Jean Doucet, 3 courts métrages rares et très drôles de Godard fin années 50 qui montrent qu'il aurait pu être un cinéaste de comédie en s'en donnant la peine, un texte fourni décrivant le film et ses conditions de production).
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 151 abonnés 5 135 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 mars 2017
    Triste destinée d'une jeune parisienne résignée attendant le bonheur. Entre les amies et les copains sympas et malgré sa bonne humeur, "le bonheur n'est pas gai" mais la recherche du bonheur est aussi du bonheur, et la dernière scène dans le café où elle cherche du sens à sa vie aurait pu être salutaire.
    fabrice d.
    fabrice d.

    26 abonnés 1 510 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 mars 2022
    c'est un film poétique qui joue avec ses personnages et les fait jouer dans de petites scènes, comme celles de la vie quotidienne ou presque. Mis bout à bout cela fait une histoire, peut-être un peu décousue quand même. C'est l'histoire d'une très belle jeune fille qui est un peu désœuvrée, qui rêve de cinéma et peut-être de vie facile. Elle rencontre peut-être la mauvaise personne et la voilà prostituée. Cela lui plait jusqu'au jour où elle rencontre l'amour jusqu'à une fin ultime désastreuse. Une fin un peu bizarre, très rapide mais cela a son effet. Ce film est surement un peu comme une œuvre d'art. Il faut surement le regarder avec un œil averti pour en percevoir toutes les subtilités. Il reste que ce film peut paraître ennuyant même si la sublime Anna Karina l'illumine totalement.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    103 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 mai 2016
    Organisé en douze chapitres, le quatrième long-métrage de Jean-Luc Godard invente des nouveaux codes cinématographiques qui marqueront des générations entières de réalisateurs (n'y a t-il pas un certain Quentin Tarantino qui affectionne particulièrement de découper ses films en chapitre ?). Ce film, intello mais pas complexe, offre des réflexions sur le cinéma lui-même mais aussi sur des thématiques plus métaphysiques comme le sens de la l'existence, la liberté et la possibilité du choix individuel, les liens entre le langage et la pensée... L'héroïne, superbe Anna Karina, se surprendra elle-même à philosopher dans un café avec un inconnu, interprété par le penseur Brice Parain. Une œuvre ancrée dans l'ambiance pré-soixantuitarde, portée par une musique magnifique et entêtante signée Michel Legrand et la chanson Ma môme de Jean Ferrat, qui fait lui-même une apparition, et par une mise en scène totalement novatrice de Godard.
     Kurosawa
    Kurosawa

    583 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 mai 2016
    "Vivre sa vie : film en douze tableaux", portait d'une femme qui se prostitue pour remédier à l'ennui et surtout parce qu'elle manque d'argent, peine à émouvoir, malgré une modernité formelle incontestable (refus du champ-contrechamp; travelling fracturé qui mime le bruit des mitraillettes; filmer les visages dans les miroirs, etc.), à cause d'un ensemble qui cherche à créer du drame en s'appuyant sur un sentiment d'indifférence (les longues explications sur les réglementations de la prostitution; le final abrupte). Le film m'intéresse surtout par ses digressions sur la pensée, l'amour et la responsabilité, qui donnent une profondeur à un personnage au fond peu aimable mais finalement assez attachant, magnifiquement incarné par la sublime Anna Karina. Rarement un cinéaste n'aura autant crié son désir de filmer une actrice tout en étant incapable de faire surgir une véritable émotion autour du personnage qu'elle incarne : un véritable paradoxe pour ce film intéressant par sa mise en scène mais distant et inégal dans son contenu.
    Top of the World
    Top of the World

    67 abonnés 153 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 juillet 2017
    Nana rompt avec son compagnon, Nana se prostitue, Nana "fait de la philosophie sans le savoir"...Nana, c'est Anna (belle an(n)agramme) Karina, dont le visage inoubliable est amoureusement filmé par Godard. Ces douze tableaux (on pense aux "Tableaux parisiens", une des sections des Fleurs du Mal de Baudelaire) forment une sorte de poème narratif rigoureusement agencé et traversé de fulgurances sidérantes (comme quand un montage complètement saccadé illustre le mitraillage sonore d'une fusillade). Le regard acéré que porte Godard sur la société du début des 60's l'amène à filmer des personnages principalement intéressés par l'argent et la matérialité au détriment de la fantaisie (Nana danse joyeusement devant des hommes indifférents). L’héroïne, elle, choisit finalement l'amour, la vérité des sentiments, le silence à la place des mots (voir la discussion passionnante avec le philosophe). spoiler: Un silence que le cinéaste lui accorde dans une scène magnifique où les dialogues ne sont pas dits mais énoncés par des sous-titres. Quelques instants plus tard, les deux amants parlent enfin mais c'est le cinéaste lui-même qui prête sa voix au personnage masculin.
    L'une des thématiques majeures du film, la relation entre l'artiste et sa muse, apparaît alors, rendue d'autant plus évidente par le texte d'Edgar Allan Poe cité à ce moment. De manière générale, une des grandes forces du film est de remarquablement intégrer à son propos les différents auteurs cités, qu'ils soient philosophes, romanciers ou cinéastes (Montaigne, Dreyer, Platon...). Grand film sur la condition de la femme (et notamment l'objectivation qui la menace) à la dimension sociologique évidente, "Vivre sa vie" est le geste radicalement moderne d'un artiste qui invente sa propre grammaire cinématographique, une oeuvre à la richesse telle que sitôt son visionnage terminé, le spectateur n'a qu'une envie: s'y replonger.
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