Remake du long-métrage homonyme paru en 1977, La Colline A Des Yeux, version 2006, réalisée par Alexandre Aja, est une reprise supérieure à son ainé en terme de qualité. L'histoire nous fait suivre la famille Carter, composée de sept membres et de leurs deux chiens, qui sont en route pour la Californie. Mais, en chemin, ils décident de faire un détour par le désert du Nouveau-Mexique. Guidés par l'étrange gardien d'une station-service, ils empruntent un chemin non répertorié permettant de gagner deux heures de temps en coupant par les collines. Seulement, les pneus de la voiture familiale explosent et leur voiture fini endommagée contre un rocher. Désormais isolés et coincés dans le désert, ils sont pris en chasse par une famille de mutants cannibales défigurés victimes d'irradiations nucléaires. Ce scénario nous embarque pendant une heure et quarante-cinq minutes dans une intrigue sans réelle surprise pour ceux ayant vu l'opus originel. Ce récit modernisé reste proche de celui sorti vingt-neuf ans plus tôt et s'avère toujours aussi efficace. Surtout qu'il est en plus amélioré avec un contexte étoffée et des personnages plus développés. En outre, on ressent beaucoup plus la tension qui monte au fil des minutes avant d'avoir droit à un déchaînement de violence largement plus marquant et gore que par le passé. Arrive enfin une dernière partie prenant des libertés bienvenues, notamment celle de reprendre des événements survenus au début du deuxième film. L'ensemble est porté par des personnages assurément plus attachants que les précédents. Même la distribution qui interprète ces rôles est plus convaincante avec Aaron Stanford, Ted Levine, Kathleen Quinlan, Vinessa Shaw, Emilie de Ravin, Dan Byrd, Tom Bower, Robert Joy ou encore Desmond Askew. Les antagonistes sont eux sont carrément plus effrayants à cause de leurs corps difformes assez repoussants et leur sauvagerie. Tous ces individus entretiennent des rapports basés sur la peur, soutenus par des dialogues de bonne facture. Sur la forme, la réalisation du cinéaste français s'avère bonne. Sa mise en scène se veut immersive et évolue dans un environnement perdu au milieu de nul part propice à un tel massacre. Ce visuel barbare et aride est accompagné par une bonne b.o. dont les compositions inquiétantes renforcent l'atmosphère. C'est même toute l'ambiance sonore qui est particulièrement travaillée pour parvenir à terrifier. Cette embuscade désertique s'achève sur une fin satisfaisante, venant mettre un terme à La Colline A Des Yeux, qui, en conclusion, est un long-métrage réussi méritant le coup d'œil.