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    La Graine et le mulet
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    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 19 mars 2008
    Magistral

    Je pensais voir un bon film d'auteur, mais là Kechiche m'a laissé sur le cul. Contrairement à ce qui a été écrit, il n'y a pas de longueurs, mais Kechiche "étire" des scènes qui sont d'une intensité incroyable, d'une humanité à couper le souffle. Il n'y a que la scène finale que j'ai trouvée un poil longue, mais l'intensité du film dépasse largement ce petit défaut, croyez-moi.
    Courez-y !
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 699 abonnés 12 420 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 août 2010
    "La graine et le mulet", c'est une ode à la solidaritè familiale, sur l'envie de faire quelque chose pour d'autres que soi, de transmettre quelque chose, de faire en sorte qu'une existence n'ait pas ètè inutile! Au fil de l'oeuvre d'Abdellatif Kechiche, on se sent proche des personnages, avec l'impression de sentir la bonne odeur du couscous, la convivialitè de la famille, les sourires simples...bref, rien n'est surjouè et lorsque les yeux se mettent à couler, c'est incontestablement que le film remplit son rôle de passerelle vers un univers plein de justesse et d'interrogations! On saisit absolument tout ce qui se dit, et même les non-dits avec les èchanges de regards où tout paraît improvisè, pris sur le vif, un peu comme chez Pialat! Le spectateur infiltre une famille dans une banlieue du sud de la France puis le rècit se focalise sur le calme et silencieux Slimane, grand père de famille que joue remarquablement Habib Boufares, qui tente de mener à bien son projet: ouvrir un restaurant sur un vieux rafiot! Le personnage de Slimane est pathètique et son envie de chèrir sa famille est touchante! Puis tout s'emballe autour de ce rêve qu'il caresse, et la seconde partie du film est un enchaînement de scènes superbes où Kechiche rèussit à faire du merveilleux avec du vrai, sans artifices! De cette histoire dècoule des moments incroyablements forts comme la sèquence d'Hafsia Herzi qui essaye de convaincre sa mère d'aller à la fête nous ramenant par la suite à un vrai suspense avec sa fabuleuse danse du ventre à la fois belle et en même temps presque aussi dèsespèrèe que la scène de Slimane courant en vain après sa mobylette! "La Graine et le mulet" c’est donc du cinèma vèritè, du cinéma qui ne triche pas et c'est surtout un grand film justement rècompensè par quatre Cèsars en 2008: meilleur film, meilleur rèalisateur, meilleur scènario original et meilleur espoir fèminin pour Hafsia Herzi...
    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    395 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 mai 2019
    L’histoire d’un homme tiraillé comme je les aime, sorte de vieil éléphant à bout de force, fantôme navigant entre deux familles et une administration le laissant sur le bas côté, un dernier rush pour l’honneur et le couscous, le film est construit comme un hommage à la première génération d’immigrés maghrébins se sacrifiant pour leurs enfants, traité avec beaucoup de simplicité et d’honnêteté, alternant moments conviviaux et clivages familiaux. Essentiellement composé d’acteurs amateurs le film cherche avant tout le naturel le plus brut, tel un Pialat ou un Dumont, mais avec un relief social à la Loach en toile de fond, le génie de Kechiche étant de rallonger ses scènes sans que cela ne pèse, laissant éclabousser des instants de vie remarquables, des discussions en cuisine ou en terrasse, aux engueulades, en passant par une séquence de danse suave avec une Hafsia Herzi absolument torride, où tout se jouera sur un quiproquo, jusqu’à son dénouement tragique.
     Kurosawa
    Kurosawa

    582 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 janvier 2014
    Avec "La Graine et le mulet", Abdellatif Kechiche dresse un portait de famille absolument bouleversant, en filmant la solidarité, la joie, mais aussi l'hypocrisie. Mais derrière cette famille, une réflexion majeure parcourt le film: celle de l'immigration (et plus particulièrement de l'adaptation). Et c'est le croisement entre la morale de cette famille et son adaptation (avec l'ouverture d'un restaurant) qui passionne. Chaque mot, chaque regard et chaque geste comptent, et portent des conséquences sur la situation familiale. Intense et émouvant, ce film à l'aspect social aussi réaliste que brûlant aura révélé l'incroyable Hafsia Herzi et remporté un succès critique et public amplement mérité.
    Barry.L
    Barry.L

    28 abonnés 136 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 décembre 2017
    Chaque film de Kechiche sont portés aux nues par la critique et par les jurys des festivals. Trois ans après ''L'esquive'' (quatre Césars), Kechiche revient avec ''La graine et le mulet''. Presse unanime, quatre Césars (étrangement les mêmes que pour ''L'esquive''), prix Louis Delluc, prix du Jury à la Mostra de Venise... Face à ce torrent d'éloges, difficile d'aller à l'encontre de cet engouement. Il est tout de même bon de montrer les limites de ''La graine et le mulet''.

    Slimane Beiji, la soixantaine, est licencié du chantier naval de Sète sur lequel il travaille depuis plus de 20 ans. Il décide alors, encouragé et aidé par sa belle-fille, de monter sa propre affaire : créer un restaurant sur un bateau.

    Après ''L'esquive'' le cinéaste continue sa plongée dans les quartiers très populaires. Ce genre de cinéma, qui s'attelle à décrire avec le plus d'authenticité possible un milieu est de plus en plus répandu aujourd'hui. Mais Kechiche est incontestablement un réalisateur qui sort du lot. Pour filmer ce petit monde d'origine maghrébine, le réalisateur adopte un parti-pris temporel très original. En effet, le film suprend par la façon qu'ont les scènes à s'étirer jusqu'à plus soif. Ce jeu avec la longueur des scènes doit permettre une immersion totale dans ladite scène. Et force est de constater que cette idée-là porte ses fruits. Si on prend le dernier segment du film (celui où Slimane, pour convaincre les membres de l'administration d'investir dans son affaire les invite à déguster un couscous), on remarque, d'une part l'extrême longueur de la scène (près d'1h 10!) et d'autre part la façon dont Kechiche parvient à monter le sentiment d'une catastrophe à venir. La catastrophe, c'est celle que vivra Slimane, dont le caractère monolythique est en tout point opposé à celui de sa belle-fille Rim (Hafsia Herzi, la révélation du film).

    La description de ce monde est juste. L'authenticité est certifiée par le jeu des acteurs et par la volonté de tenir la scène jusqu'au bout. Formellement, Abdellatif Kechiche parvient à filmer au plus près des acteurs, et ce dans des espaces contigus. Malheureusement, il filme caméra à l'épaule. Il y aura toujours un paradoxe concernant cette manière de filmer. L'objectif de la caméra à l'épaule est ici de donner et/ ou renforcer un sentiment de direct : nous, spectateurs, sommes convoqués dans la scène. Or la caméra à l'épaule, jamais stable, laisse dévoiler toutes les coutures du cinéma. En fait, le meilleur moyen d'entrer dans une œuvre est d'adopter une réalisation classique, simple. A partir du moment où on voit comment c'est fait, peu importe le sujet ou la justesse de ton qui se dégageny d'une œuvre : on reste alors à l'extérieur. C'est ce qui se passe avec ''La graine et le mulet''. On ne peut que saluer avec ferveur l'entreprise. On ne peut que féliciter les partis pris. On ne peut qu'approuver la direction d'acteurs (intensive, on sait les polémiques qui entourent Kechiche). On ne peut enfin que comprendre l'intention du cinéaste à nous faire ressentir l'émotion ici et là. Mais jamais on entre dans le film : on reste émotionnellement parlant à l'extérieur. La faute donc à l'abus de cette caméra à l'épaule, qui finit par nous faire trouver le temps long (c'est le cas, le film fait quand même plus de 2h 20!).

    L'avis que l'on peut avoir sur ''La graine et le mulet'' dépend entièrement de notre comportement vis-à-vis de ce qu'on appelle communément (et parfois avec mépris) le cinéma ''social'' (dont Ken Loach en est le digne représentant en Angleterre). Si on pense que ce cinéma est le plus apte à parler de notre société et que le cinéma doit faire illusion du réel (comme Balzac en littérature), on ne pourra qu'être en larmes devant ce film. Si en revanche on aime l'imaginaire et le rêve (qui au fond parle de la réalité) et que l'on rejette ce cinéma réaliste à la Pialat, on ne pourra qu'approuver le film sans l'éprouver.

    Objectivement, le film se révèle donc remarquable dans ce qu'il cherche à faire. Mais tous ces films aussi collés au réel peuvent finir par nous faire regretter l'imaginaire et la fantaisie. C'est donc à voir, à condition d'aimer le cinéma ''sociétal'' et cette horripilante caméra à l'épaule.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 177 abonnés 4 170 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 septembre 2019
    Abdellatif Kechiche est un metteur en scène désormais reconnu qui sait filmer les hommes dans leur vie quotidienne avec une vérité qui émeut. Ici il choisit de nous montrer l’évolution de la famille algérienne depuis son arrivée massive en France aux abords des années soixante. Pour ce faire, il oppose frontalement un émigrant de la première génération et une gamine de 14 ans parlant avec l’accent marseillais sans renier ses origines profondes. Le vieil homme au bout du rouleau, rejeté de son travail comme de son foyer (pour quelles raisons ?) vit désormais dans une pension où il couche avec la tenancière plus jeune que lui. Il s’est pris d’amitié avec la gamine qui voit en lui le père qu’elle n’a sans doute jamais eu. Sliman (c’est son prénom) va profiter de l’énergie et de l’audace de sa toute jeune « belle-fille » pour se lancer dans un projet fou : ouvrir un restaurant sur le port où il servira le couscous au poisson préparé par son ex-femme. La famille nombreuse de Sliman permet à Kechiche de nous mettre sous les yeux 40 ans d’histoire commune entre la France et l’Algérie. Il nous montre ainsi que quoiqu’en disent certains l’intégration s’est bien réalisée car chacun peut se reconnaître dans un des membres de cette famille hormis les coutumes propres à chaque région ou pays d’origine. Jamais Kechiche n’utilise le racisme pour éclairer son propos ce qui nous renvoie loin des pamphlets violents comme « Dupont Lajoie » ou des drames amoureux comme « Elise ou la vraie vie » utiles en leur temps mais sans doute hors de propos de nos jours hormis pour quelques irréductibles nostalgiques des théories de l’oncle Adolf. Le final nous réserve un suspense haletant qui montre que Kechiche sait aussi utiliser les vieilles recettes des bons polars. Le dénouement est un peu amer mais il marque sans doute la disparition d’une génération ayant payé durement la décolonisation qui se trouve ici jetée aux orties par un des siens. Très beau film .
    bsalvert
    bsalvert

    406 abonnés 3 576 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 mai 2012
    Une tranche de vie d'une famille déchirée par des problèmes d'actualité travail, honneur, famille...filmé avec justesse, les personnages sont attachants, on a vraiment l'impression de partager ce moment.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 27 avril 2014
    Le chef-d’œuvre d'Abdellatif Kechiche ! Un film, personnel, profond, d'une grande sensibilité mais surtout d'une formidable humanité !
    Akamaru
    Akamaru

    3 090 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 juillet 2010
    En 3 films,Abdellatif Kechiche a posé une marque indélibile sur le cinéma français."La graine et le mulet" représente l'aboutissement d'une oeuvre dense,vantant les mérites de la solidarité et de la double culture.2h30 de tourbillon émotionnel,où cette famille recomposée exprime tout ce qu'elle a sur le coeur,se déchire,se rapproche,jusqu'à se vouer corps et âme à une utopie collective.Le voeu pieux de créer un bâteau-restaurant de couscous sur le port de Sète.D'un humanisme désarmant,cette tragédie sociale vivifie au-delà de toute mesure.C'est un hymne à l'acceptation du peuple arabe,sans cliché ni pathos.C'est aussi une alliance de la vieillesse désenchantée et respectable,avec la jeunesse fougueuse et rêveuse."La graine et le mulet"est une expérience sensorielle,à vivre impérativement,où il faut se laisser porter par des instantanés célébrant la vie en collectivité.Un projet commun qui n'exclut pas la fatalité de l'existence.Kechiche nous colle des uppercuts avec de longs-plans séquences la plupart du temps ébouriffants(le dîner familial,la crise nerveuse de la femme bafouée,les pleurs de Rym...).Et c'est également un directeur d'acteurs hors-pair.Il nous révèle une éblouissante Hafsia Herzi,la fièvre au corps;et Habib Boufares, subissant le sort contraire avec beaucoup de dignité.Un chef d'oeuvre chaleureux qui vaut beaucoup mieux que tous les discours sur l'intégration.
    Lea R
    Lea R

    25 abonnés 63 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 novembre 2008
    Récompensé par 5 Oscars, ce film montre le quotidient d'une famille imigrée avec ces différents problèmes dont le manque d'argent mis en avant ici.
    Pour un peu on en oublierais que c'est un film tant le jeu des acteurs est vrai, leur justesse et leur morale. Les caméras sont inexistantes, non, on est avec eux, on les suit, on les admires ou on les blâmes, puis on reste hypnotisés a la fin par la sublime dance du ventre de la jeune Hafsia Herzi qui est tout simplement remarcable.
    Acidus
    Acidus

    718 abonnés 3 709 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 29 mars 2018
    Après "La faute à Voltaire" et "L'esquive", Abdellatif Kechiche s'intéresse une nouvelle fois aux classes populaires issues de l'immigration, milieu social dans lequel il a grandi. Ses influences sont évidentes, de Ken Loach à Maurice Pialat en passant par le néo-réalisme italien. Son approche se veut réaliste avec un traitement quasi-documentaire dans sa narration et sa forme. Je dois admettre ne pas accrocher à ce genre de cinéma surtout lorsqu'il manque une véritable intrigue au film. A trop faire dans le réalisme, Kechiche oublie le cinéma. J'ai trouvé cette chronique familiale plutôt ennuyeuse et plate avec des scènes s'étirant en longueurs et ceci malgré toute la tendresse apportée par le cinéaste à ses personnages.
    14caen
    14caen

    47 abonnés 1 087 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 28 février 2011
    Malgré les prix que le film a obtenu et les très bonnes critiques, moi je me suis plutôt ennuyer. Je l'ai regarder jusqu'à la fin et une chose est sûre c'est que je ne le regarderais pas une deuxième fois.
    Claude DL
    Claude DL

    90 abonnés 1 680 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 27 février 2011
    Non et non ! Ce film qui n'est qu'un documentaire ou une chronique est tellement ennuyeux que j'ai lâché au bout de 3/4 d'heure. Par acquis de conscience, j'ai repris 1/4 d'heure avant la fin, mais le dénouement est pire que tout. Moi qui aime les trucs construits, j'avoue être consterné par ces notes de presse délirantes et tous ces prix (quand je pense : prix du scénario !). Ne parlons pas de la prise de vue (n'est pas Lelouch qui veut), parfaitement agaçante. L'intention est sans doute louable, mais de là à lancer ça dans le circuit commercial...
    Julie M.
    Julie M.

    30 abonnés 157 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 mars 2013
    Faut pas que je lise les mauvaises critiques sur un film que j'ai adoré.
    Je ne comprends pas comment ce film puisse etre qualifié de "de film pour bobos surcoté".
    En général les films longs sont qualifiés de bobo donc ça doit etre ça.
    Bref. Un très beau film. Evidemment il faut pas s'attendre au film d'action, mais c'est très prenant, très très joué et émouvant.
    Quelques scènes sont peut-etre un peu trop longues mais c'est un détail.
    Puis ça vous donnera envie de vous faire un couscous.
    Zilog
    Zilog

    10 abonnés 161 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 31 mai 2009
    Comment une critique tenant en 2000 misérables caractères pourrait-elle rendre compte de l'ENNUI TOTAL que j'ai pu subir pendant 2h30 ? .... Comment arriver à exorciser autant d'ennui...sur des séquences interminables consistant en un verbiage répétitif, souvent vulgaire... On est à l'inverse exact de Strip-Tease : ici, pas de vrais personnages, mais une fiction qui se veut réaliste, jusqu'à la nauséee, tellement les scènes sont délayées, usées jusqu'à la trame, péniblement poussives à la limite de l'agonie...on attend...il ne se passe rien.... et pourtant.... Quelques bons acteurs...mais 2h30 purement INSUPPORTABLES..... Oh, super, "viré par le patron", "le couscous familial", "je monte mon dossier", "le vol du scooter", le "strip-tease", la "crise de nerfs de la femme bafouée".... En 1h30, sans ce battage médiatique et la consécration de la critique...on aurait pu donner 2 étoiles...Mais là, j'ai franchement trop souffert... Il ne faut pas se foutre du monde... Ca n'est pas du cinéma, c'est du docu-fiction qui se complait dans une morne lenteur. A FUIR.
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