Difficile de ne pas penser à un autre film, plus hollywoodien, plus aguicheur, mais beaucoup plus fascinant, "Barfly". Il faut bien dire que Matt Dillon, même en grande forme depuis "Collision" ne peut rivaliser avec Mickey Rourke en barjo alcoolique complet. C'est vrai, il en faisait des tonnes, mais c'était jouissif.
Dans ce film, Dillon n'en fait pas des tonnes, et c'est presque ennuyeux puisqu'il est censé incarner un personnage excessif. Il manque aussi une vraie présence féminine, bien que l'actrice soit au dessus de tout soupçon, et il manque surtout une histoire.
Pas de scénario, juste une suite de saynètes, pas aussi drôles que ses BD, pas aussi crasses que les originaux littéraires. Il manque de la saveur, sinon de la moiteur.
Par contre de l'humour, il y en a pendant la première moitié du film, et une ou deux belles scènes dans la deuxième moitié. La caméra est propre, sans effets superfétatoires, bien que le manque de rythme soit lancinant, sans parler des transitions, pas vraiment inspirées.
Le problème, c'est que Dillon est beau gosse, c'est un peu en contradiction avec le sujet. C'est surtout dommage comme choix d'acteur.
Enfin, quelle idée a piqué les scénaristes de ne pas appeler Buckowsky par son nom ? C'est ridicule pendant tout le film, puisque l'on sait bien que c'est une autobiographie déguisée.