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Alain D.
583 abonnés
3 279 critiques
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4,5
Publiée le 23 janvier 2016
Un grand moment de cinéma avec cette excellente réalisation. Une mise en scène de très haute facture de la part du maitre du cinéma qu’est Milos Forman. Ce drame historique bouleversant nous délivre une image d’une grande beauté et un scénario ambitieux, dynamique, à la fois enjoué et dramatique. L’histoire, digne d’un roman d’Émile Zola, est diabolique. La bande musicale est elle aussi variée et grandiose. Les dialogues sont tout aussi raffinés que les personnages interprétés par une pléiade d’acteurs talentueux : dans les rôles principaux : Natalie Portman, superbe de sincérité et de sensibilité dans le personnage d’Ines Bibatùa et Javier Bardem, qui fait une composition magistrale dans le rôle du frère Lorenzo. Ils sont bien secondés par Stellan Skarsgård (Goya) et Michael Lonsdale dans le personnage du père Gregorio. Le pitch : Madrid à la fin du XVIIIe siècle : Les gravures de Francisco Goya, peintre du roi, dérangent la très puissante Église. Ne pouvant s’attaquer au peintre protégé par la reine, l’Église s’en prend à son modèle Inès Bibatùa et la soumet à « La Question ».
Doté d'une réputation peu flatteuse, le dernier film en date signé Milos Forman fût au départ une agréable surprise. Evocation intelligente et inquiétante de l'Inquisition, personnages forts, intrigue ne manquant pas d'intensité... Malgré un aspect trop illustratif, « Les Fantômes de Goya » fait belle impression. Hélas, le réalisateur d' « Amadeus » opère un tournant en décidant de scinder son récit en deux, et il est peu dire que la seconde partie va s'avérer moins intéressante. Cela reste de la belle ouvrage, mais les héros sont moins crédibles et les situations parfois poussives, les événements quinze ans plus tard s'avérant nettement moins bien exploités que dans la première moitié. Si bien que l'on suit cela d'un air nettement plus distrait, parfois touché, mais aussi frustré que le réalisateur tchèque n'aie pas réussi à donner plus d'ampleur à un projet aussi ambitieux que séduisant. Dommage, car l'interprétation ne manquait pas de brio (notamment Javier Bardem, immense), tandis que ces destins dérisoires, grotesques et pathétiques ne demandaient pas mieux qu'un Fellini des grands jours pour briller de mille feux... Honorable donc, mais beaucoup trop inégal pour un metteur en scène de la trempe du grand Milos.
Le fantôme de Goya est un bon film historique de Milos Forman. La mise en scène du réalisateur est irréprochable, l’histoire est prenante, intéressante et le film est captivant du début à la fin. L’ambiance créée est juste et le scenario a été travaillé. De plus, les acteurs comme Natalie Portman, Javier Bardem ou encore Stellan Skarsgard sont convaincants dans leurs rôles. Bref, à découvrir…
si le film n'a pas le souffle d'amadeus, s'il reste assez académique, il est largement au niveau des meilleurs drames historiques d'aujourd'hui et se regarde avec plaisir. plus que bien donc.
Que j'hésite que j'hésite... La mise en scène est triste et manque de souffle, un comble quand on sait ce dont est capable Forman ! La reconstitution de l'époque est grandiose et les acteurs convaincants... Bien que la voix trop aigue de Père Lorenzo est ridicule. Mon plus gros problème reste la vérité historique... Où est passé la femme et les enfants de Goya ?! En 1792 Goya tombe gravement malade et paralysé plusieurs mois où en parle-t-on dans le film ?!... L'Histoire est belle et dramatique comme l'Histoire en a tant créé et le film vaut d'être vu... Si on passe sur la vérité historique et sur le manque de souffle épique du film. J'hésite entre 3 et 2 étoiles mais c'est tout de même le film le plus juste de Milos Forman depuis "Vol au-dessus d'un nid de coucou" (1975)...
L'inquisition espagnole, le pouvoir absolu et son inhumanité. Sommes-nous dans la caricature ou dans la réalité de l'époque ? Cette oeuvre est passionnante de bout en bout. La confrontation de deux ères (la révolution française importée et le fanatisme moyenâgeux), l’humour sous-jacent, les clins d’œil, la bêtise crasse et cruelle omniprésente chez le Roi et le Reine d’Espagne et la hiérarchie religieuse. C’est traité assez finement afin que le spectateur ne s’imagine pas être face à une énième œuvre partisane, politique et anticléricale très primaire. Comme le titre du film le suggère, nous ne découvrons pas la vie de Goya, mais une illustration romanesque des ses dessins extraordinaires et uniques dans leur style, que l’on peut résumer avec beaucoup de réduction en « réalistiquo-caricatural ». Goya a une position de spectateur. En ce sens, c’est parfaitement réussi. A ne pas manquer.
Goya avait décrit dans une série d'eau forte "les désastres de la guerre" les souffrances endurées par un peuple pour des raisons qui frisent l'absurde.
Milos Forman a repris exactement la même optique pour son film, c'est donc probablement par distraction que la plupart des critiques "pro" semblent être passés complètement à coté sujet... à moins que ce soit du à une méconaissance de l'oeuvre de Goya, maitre qui finalement reste assez peu connu. Quoiqu'il en soit une fois de plus mieux vaut ne pas tenir compte de l'avis des critiques. Si le sujet vous intéresse, n'hésitez pas !
L'un des mérites de ce film est justement de nous en faire une belle présentation, ne serait-ce que dans les génériques de début et de fin qui présente de superbes diaporamas de peintures et de lavis.
Certaines scènes montrent la réalisation étape par étape d'une peinture, des séances de poses pour des portraits d'illustes personnages, les étapes détaillées de la réalisation d'une eau-forte.
La photo du film est exeptionnelle, on pourrait facilement se croire souvent dans une peinture dans le travail de lumière est fignolé.
Le sujet du film tourne autour des tourments infligé par les puissants aux gens simples. Sous la forme d'une inquisition qui pratique encore la question (tortures destinées à faire avouer les hérétiques présumés), la repression sanglante d'un occupant Français qui pourtant arrête et juge tous les inquisiteurs et la libération de l'Espagne par des Anglais qui s'empressent de remettre en place l'inquisition abolie par les Français... le peuple perd à tous les coups.
Goya sert de témoin impuissant, autour de lui évoluent des peronnages qui tentent de survivre dans ce chaos.
Une belle fresque historique d'une époque tourmentée et peu connue.
Fabuleux. Il y a longtemps que je n'ai pas vu un film pareil. Milos Forman rend hommage, en peignant lui-même la dernière toile de Goya, tout à fait dans l'esprit du maître. La "leçon" que l'on peut retenir de ce film et de l'oeuvre de Goya, selon moi, est : quel que soit le pouvoir en place (l'inquisition, les révolutionnaires français ou les anglais ici) les pauvres gens en sont toujours les victimes et les avancées supposées vers une société de droit ne sont que des leurres, des prétextes à l'installation d'un autre pouvoir. Goya est donc prondément pessimiste et.. humaniste. L'intérêt du film est aussi qu'on peut y déceler des références à notre époque contemporaine. Oh bien sûr on ne torture plus les gens pour leur faire avouer qu'ils sont hérétiques. La Question (dans le plein sens du terme) est maintenant de leur faire avouer qu'ils sont terroristes ; de ces terroristes rééls ou supposés dont on nous bourre le crane pour nous faire accepter cette nouvelle forme d'inquisition. Enfin, le film nous délivre un autre message : on ne libère pas un pays de son histoire, de "l'extérieur" (CF Irak, afghanistan, etc..) Comme le dit un autre internaute, ce film est un grand hommage à l'oeuvre de Goya et essaie lui-même de peindre sa enième toile. Il m'a donné envie de m'intéresser de plus près aux oeuvres tourmentées de Goya, peintre, selon moi, du tourment (euphémisme) des sans grades. Quant aux acteurs, ils sont sublimes, avec une mention spéciale pour Nathalie Portman, fabuleuse de justesse.
Faisant suite à une première partie intrigante, notamment grâce au jeu convaincant de Natalie Portman, Michael Lonsdasle et surtout d'un complexe Javier Bardem inquiétant à souhait, débarque un récit qui au-delà de toutes ses erreurs historiques se noie dans des facilités scénaristiques et des réflexions assez simplistes soulignant davantage encore le prétexte frustrant que constitue la présence de Goya. Malgré une esthétique travaillée, le film ne convainc plus, de même que la mise en scène très classique d'un Milos Forman peu inspiré par ces fantômes aux motivations psychologiques rapidement évacuées. Un potentiel fort mal exploité.
La première réflexion qui vient à l’esprit quand on sort de la salle, est de se dire, « mais qu’est-ce que le réalisateur d’Amadeus, ou de Ragtime, pour reprendre deux de ses grandes fresques historiques, a cherché à faire ? ». La première demie heure s’affiche comme alléchante même si déjà confuse, et puis d’un coup, la rupture totale. Le film prend plusieurs directions sans vraiment s’attacher à une vraie histoire. Goya n’est qu’un prétexte scénaristique sans aucune consistance historique, et le récit entrecroisé d’Inès/Alicia et du frère Lorenzo manque de crédibilité et frise parfois la caricature, hélas dans le mauvais sens du terme. Certaines scènes en deviennent même grotesques, Nathalie Portman mastiquant son dentier par exemple. Du drame qu’à vécu à cette époque le peuple espagnol sous le joug des Français, est traité par Forman par-dessus la jambe, ça s’agite beaucoup certes, mais en vain. Seul le travail sur les costumes, sublime, évoque cette période trouble, largement inspirés des toiles du maître, on se met à imaginer ce qu’autant de minutie appliquée au reste du film aurait pu en donner. Hélas, on doit se contenter d’un gros machin difforme et ridicule, excepté sur une scène, inspirée celle-là, où l’on voit Goya œuvré dans le processus d’une estampe. Mais sur le coup, c’est trop peu !
LA JEUNE FILLE A GOYA. C'est bien une nouvelle fois Javier Bardem qui explose le film. Le rôle titre de Goya/ Skarsgaard n'est qu'une seconde piste malheureusement mal exploité.
Le dernier Forman aurait très bien pu s'appeler "Waterloo, morne plaine". A en voir le résultat calamiteux du réalisateur de Amadeus et Larry Flint, on se demande vraiment comment ce faiseur de biopics a pu tomber si bas, au point de bacler un film auquel aucun acteur ou technicien n'a l'air de croire. Ou comment se faire hara-kiri en bonne et due forme : histoire d'un raté total. On a beau retrouver les thématiques chères à Milos Forman (un asile psychiatrique à la "Vol au-dessus d'un nid de coucou", la dualité du créateur comme pour "Amadeus" ou encore des scènes de parc comme pour "Hair"), il n'en demeure pas moins un pur ratage pour ce qui ressemble plus à un (mauvais) téléfilm du dimanche après-midi sur M6 qu'à une fresque épique. Le plus évident signe d'amateurisme réside, avant tout, dans le montage, avec un exemple : une scène de chasse, sur fond de musique pompeuse, avec des images alignées sans grand intérêt. La photographie est, quant à elle, hideuse. Les acteurs ne croient nullement en leurs personnages : Natalie Portman cabotine dans deux rôles complètement absurdes et nous rapelle plus un De Funès qu'une grande actrice dans un film à costumes. Même les grands Skarsgaard (ridiculement écarté du film et transparent au possible, il nous fait penser à un caniche qui aurait mangé du pâté pas frais) et Bardem (son passage de moine castra à celui de révolutionnaire tyrannique est brutal et insipide), lequel apparaît comme le véritable héros du film, ne paraissent pas dirigés et, en totale roue libre, se décrédibilisent d'eux-même. Aucun souffle de vie ne traverse cette oeuvre dénuée de toute structure cinématographique, de tout intérêt. C'est, au contraire, une mauvaise ambience qui s'installe, celle qui se résumera à la fin du film par l'irrépressible envie du spectateur d'exploser de rire face à ce qui est sûrement l'une des scènes les plus pathétiques de l'année : un Skarsgard livide et une Portman déshumanisée, sorte de couple Quichotte-Panza ...
Le récit est absolument rocambolesque, un genre de roman feuilleton à la Eugène Sue, ou Alexandre Dumas : un destin de femme brisé par l’Histoire, observé par un Goya dont on se demande quelle est la part de vérité dans les paroles et les actes qui nous sont montrés. Mais qu’importe le réalisme et les faits historiques, Milos Forman a choisi de s’en moquer, en commençant par le choix de la langue : espagnols ou français, ici tous les personnages parlent... anglais ! Surprenant, n’est-il pas ? Et bien soit, laissons-nous emporter par le tourbillon de l’histoire, la passion des sentiments, la tragédie et la comédie... Mais, déception, malgré l’avalanche d’événements, de retournements de situations, de rencontres imprévues, aucun destin de personnage ne force l’émotion. Natalie Portman, maquillée comme une zombie, est à la limite du ridicule. Javier Bardem en prêtre intégriste, puis tenaillé par le désir, puis défroqué et révolutionnaire, n’est absolument pas crédible. Michael Lonsdale s’ennuie ouvertement. On frôle le pastiche du film d’aventure romantique, mais ce n’est pas voulu ! Est-ce vraiment Milos Forman qui a réalisé cette mauvaise soupe ? C’est un mystère...
ce film m'a bouleversée, l'histoire est tellement dramatique que ça ne parait pas vrai ... mais si, c'est vrai, l'Inquisition , ça a existé, et c'était vraiment ça ! heureusement que quelqu'un y a mis un terme ! bouleversant et époustouflant, chef d'oeuvre !