Le réalisateur, né à Buenos Aires en 1974, explique ses intentions : "Avec ce film, j'ai voulu décrire à travers un moment de la vie de cinq garçons de 13 ans, à quoi ressemble le quotidien dans une petite bourgade éloignée de Buenos Aires. Tous ces villages se ressemblent. (...) La relation aux autres est déterminée, pour beaucoup, par la promiscuité avec le voisinage. Tout se sait, tout le monde a son étiquette, sa bonne ou mauvaise réputation. (...) Il n'y a pas grand chose à faire. (...) J'ai voulu exprimer le malaise et les inquiétudes de ces gosses en train de quitter l'enfance pour entrer dans la période la plus difficile que puisse connaître un être humain : l'adolescence. Ils vont tout au long du film passer de l'euphorie au désespoir, du rêve au cauchemar..."
Pablo José Meza avoue s'être beaucoup inspiré du premier film de Truffaut, Les 400 coups, pour écrire et réaliser son premier long-métrage. Le monde de l'adolescence dépeint par le chef de file de la Nouvelle Vague française ressemble quelque peu à celle vécue par le cinéaste chilien, qui s'en inspire beaucoup pour Buenos Aires 100 Km : "Mon adolescence est encore très présente dans ma mémoire. C'est d'abord un récit sur l'initiation, c'est un thème que j'abordais déjà dans mes deux précédents courts-métrages."
Le casting est essentiellement composé de garçons âgés de 13 ans qui faisaient leurs premiers pas au cinéma. Il fallait, selon le réalisateur, retrouver l'alchimie qui se crée entre eux dans le film : "Je voulais que les garçons, hors tournage, tissent de réels liens d'amitié en plus du travail que chacun devait faire sur son personnage, afin qu'au moment des prises, ils soient simples et naturels." Pablo José Meza ne tarit pas d'éloges sur eux : "Travailler avec des personnes aussi jeunes est une magnifique expérience, ils sont incroyables, surprenants et sont totalements honnêtes dans le jeu."