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    Fair play
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Fair play" et de son tournage !

    Va y avoir du sport

    Le réalisateur livre quelques clés sur son projet : "Mon intention était de parler de harcèlement psychologique à travers des séquences de sport. J'étais à la fois attiré par le défi d'avoir à filmer des séquences d'action qui n'étaient ni des poursuites en voiture, ni des fusillades, et séduit par la perspective d'essayer d'en faire aussi un film d'acteurs avec de vrais rapports de force entre les personnages. Et puis, l'idée de traiter d'une violence ordinaire, moins spectaculaire que celle des banlieues mais toute aussi ravageuse comme celle qui existe dans le monde de l'entreprise, m'intéressait."

    Prolongations

    Le point de départ de Fair play est le court métrage Squash, réalisé en 2000 par Lionel Bailliu. Dans ce film, un patron et son employé s'affrontent lors d'une partie de squash, qui tourne au jeu pervers, entre harcèlement psychologique et abus de pouvoir. Primé dans de nombreux festivals, dont celui de Clermont-Ferrand, ce court a été nommé aux César en 2003 et aux Oscar l'année suivante. On retrouve une séquence de squash, similaire à celle du court métrage, au début de Fair play. Le patron est joué, dans les deux films, par Eric Savin, mais dans le court, l'employé est interprété par Malcolm Conrath alors que c'est Jérémie Renier qui joue ce rôle dans le long - ce qui n'empêche pas Malcolm Conrath d'apparaître à la fin de Fair play... Parallèlement à la préparation de son premier long métrage, Lionel Baillu a réalisé en 2004 la série Elodie Bradford. Le tournage de Fair play a débuté le 17 mai 2005 à Prague, et s'est achevé 41 jours plus tard.

    Employés tout terrain

    Fair play présente la particularité de ne montrer les employés de l'entreprise que dans le cadre d'activités sportives. Le cinéaste justifie ce choix surprenant : "D'abord, je trouve une partie de squash beaucoup plus cinégénique qu'un conseil d'administration. Ensuite, je n'avais pas envie de rentrer dans les détails quotidiens de cette entreprise qui, après tout, pourrait être n'importe quelle entreprise. Au contraire, sans aborder de spécificités, on reste à un niveau de stylisation qui permet à tout le monde d'y projeter sa propre expérience, sans pour autant retrouver la banalité de la vie en entreprise. Enfin, et surtout, il est évident que la vie des salariés ne se limite pas aux murs des bureaux oùils travaillent." Il ajoute, à propos de la pratique sportive : "En dehors du côté spectaculaire, je trouve que c'est un excellent révélateur de la personnalité ou de l'étatémotionnel d'un individu. Et puis cela place aussi les personnages dans une intimité beaucoup plus forte que les activités typiques de la vie de bureau."

    Jeu d'acteur, set et match

    Comme on peut s'en douter, le tournage de Fair play n'a pas été de tout repos pour les comédiens. "Pour l'aviron, Benoît et Jérémie ont dû suivre un entraînement poussé", se souvient le réalisateur. "Pour le squash, ayant l'habitude de jouer avec Eric, je savais qu'il avait largement le niveau. En revanche, j'ai longtemps été inquiet pour Jérémie qui a dû suivre des cours intensifs. Il a d'ailleurs fait des progrès exceptionnels qui lui ont permis d'être fin prêt pour le jour J. En plus d'être joueur de squash, Eric est aussi joueur de golf, il ne lui a donc pas été indispensable, comme Jean-Pierre Cassel, de faire une initiation accélérée. Ce dernier étant un sportif et un danseur, il a très vite intégré les rudiments essentiels. Quant au canyoning, ils ont tous suivi quelques cours d'escalade, de rappel et de descente. L'apnée en revanche a été difficile : cela a été un défi pour certains qui n'étaient pas très à l'aise dans l'eau..."

    Six scènes si saines...

    Lionel Bailliu parle de la structure très particulière de son film : "En fait, c'est un peu comme s'il n'y avait que six scènes dans le film. On commence par quatre scènes de duels pendant lesquelles l'intrigue se noue : aviron, squash, parcours santé et golf. Puis, tous les personnages se retrouvent pour la grande séquence de canyoning. Et enfin, il y a un épilogue autour d'une piscine. On découvre un nouveau personnage à chaque scène et une part non négligeable de l'histoirese déroule “off”, comme c'est souvent le cas au théâtre (...) à l'origine, mon but était de faire un long métrage autour de mon court-métrage Squash, qui durait 27 minutes. Il se posait donc immédiatement le problème d'intégrer une scène aussi longue dans un film. Et la solution que j'ai trouvée a été simplement de l'entourer de scènes semblables à savoir : longues et montrant une action pratiquement sans ellipse (j'ai aussi raccourci Squash qui ne dure plus que 18 minutes dans Fair play). L'intérêt était surtout de permettre de passer beaucoup de temps avec tous les personnages et de rendre compte dans le détail de tout le côté insidieux et tortueux du harcèlement et de la manipulation."

    Le canyon

    Toute la dernière partie du film (avant l'épilogue) a pour cadre un canyon. Une petite partie de la séquence a été tournée en France, au Nord de Nice, dans les Gorges du Loup et la Clue de la Cerise. Mais en raison de trop nombreuses contraintes (accessibilité, acheminement du matériel, risques d'hypothermie, entre autres), l'équipe a préféré reconstituer les principaux décors dans les studios Barrandov de Prague, où furent tournées des superproductions tels que Mission : Impossible, La Mémoire dans la peau ou Casino Royale. 150 tonnes de béton (du type de celui qu'on utilise pour les parcs d'attraction) ont été nécessaires pour la construction des deux décors : une chute de 16 mètres de haut et près de 80 mètres de gorge.

    Chassés-croisés

    Plusieurs des comédiens de Fair play s'étaient déjà croisés sur d'autres plateaux de cinéma : Mélanie Doutey fut en 2003 la révélation de La Fleur du mal de Claude Chabrol, dans lequel elle entretenait une trouble relation avec Benoît Magimel. Celui-ci a joué aux côtés d'Eric Savin dans un autre film très physique, Une minute de silence de Florent Emilio Siri (1998). Il incarnait aussi dans Lisa le jeune cinéaste qui enquête sur une comédienne du passé incarnée par Marion Cotillard... Celle-ci apparaît dans le délirant film belge Dikkenek, dans lequel on retrouve aussi Jérémie Renier. Celui-ci, enfin, est amoureux de Mélanie Doutey, la fille du Président Dupontel dans le thriller politique que signe Lionel Delplanque en 2006.

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