Un vrai thriller, un vrai film policier, un vrai film noir...Fincher a vraissemblablement gagné haut la main son pari. Certes, si vous voulez de l'action, des effets spéciaux ou autres scènes visuellement gore, passez votre chemin, ce film n'est pas pour vous. En revanche, si vous voulez un film qui vous tienne en haleine pendant 2h30, prenez un ticket et installez vous confortablement dans un fauteil de cinéma. Car ici, la trame policière est exposée de manière chirurgicale, à grands coups d'indices, de fausses pistes, de noms, de dates, de lieux, et encore de fausses pistes. Fincher s'attache à entrer dans la psychologie de folie meurtrière d'un homme, qui ne rencontre d'égale que la folie obsecionnelle d'enquêteurs et journalistes profondémment horrifiés par cette folie criminelle.
Méthodiquement, aidé par des décors recréant parfaitement la Californie des années 68 à 83, le réalisateur s'attache à nous raconter toute la commplexité de l'enquête criminelle la plus marquante de ces 40 dernières années en Amérique. Et, coup de maitre magistral, il arrive à nous mettre en haleine, à nous faire frissonner de peur et d'angoisse, sans finalement montrer grand chose d'extrêmement choquant. Pour ceux qui ont pu lire l'excellent ouvrage de Hodel "l'enquête du Dalhia noir", le film est découpé exactement de la même manière et on y ressent exactement les mêmes choses.
Et quand des acteurs tels que J. Gyllenhaal, M. Ruffalo, ou encore R. Downey Jr se mettent à habiter leurs personnages, on frise le film parfait. A défaut, on a quand même un très bon film!