Dans le film d'horreur La Maison des 1000 morts, Rob Zombie nous faisait découvrir une étrange famille, les Firefly, des psychopathes vicieux et brutaux qui s'adonnaient au meurtre avec enthousiasme. The Devil's Rejects marque le retour à l'écran de ces anti-héros, Captain Spaulding, Otis, Baby, Maman Firefly et Tiny.
Pour The Devil's Rejects, Rob Zombie s'est inspiré des films policiers des années 60 et 70, comme L'Epreuve de force, Bonnie and Clyde, et de westerns comme La Horde sauvage.
"Par bien des aspects, The Devil's Rejects est un western super violent. J'ai beaucoup utilisé de plans à la Sergio Leone, des très gros plans sur les visages. Je voulais des imagesbrutes, voir les saletés sur les dents, la sueur sur la peau brûlée par le soleil..."
Considérant ses sources d'inspiration, il n'est pas étonnant que Rob Zombie ait choisi de situer son film dans les années 70.
Pour The Devil's Rejects, Rob Zombie s'est entouré d'un casting fort en gueules. Hormis les burinés William Forsythe et Danny Trejo, le cinéaste a fait appel à quelques acteurs oubliés des années 70 comme Sid Haig, qui s'est illustré comme gaillard menaçant dans bon nombre de séries B américaines, Michael Berryman, immortalisé à l'écran par Wes Craven dans La Colline a des yeux, ou encore Geoffrey Lewis, fidèle partenaire de jeu de Clint Eastwood.
Sheri Moon n'est autre que la femme de Rob Zombie. Ce dernier avoue avoir travaillé avec celle-ci comme avec les autres acteurs. "En tant que réalisateur, j'ai 50 acteurs sur le plateau, explique le cinéaste, et je dois traiter chacund'eux d'une manière personnelle, répondre à ses besoins à lui. Avec Sheri, nous avons forgé notre proprerelation de travail."
Rob Zombie a veillé à éviter le style visuel net et raffiné de la plupart des films d'horreur modernes. Le cinéaste a donc tourné en Super 16, une pellicule avec un grain plus marqué qui s'utilise avec des caméras plus petites et plus légères que le 35 mm. Cela lui a permis de tourner presque entièrement avec une caméra au poing ou à l'épaule.
Selon cette même approche, la palette de couleurs de The Devil's Rejects rappelle celle, sombre et désolée, des premiers films de George A. Romero et de Massacre à la tronçonneuse.
The Devil's Rejects a été entièrement tourné en extérieurs dans les villes de Lancaster et Palmdale, situées dans le désert californien, durant les mois les plus chauds de l'été. Si les lieux de tournage n'étaient pas toujours adaptés aux besoins de l'équipe, ils ontcontribué à l'authenticité du cadre rural et désolé du film.