Pleasant days : les secrets du tournage

Pour Kornel Mundruczo, montrer des rapports sexuels ne sert que pour révèler des sentiments plus profonds comme la violence par exemple. Il s'inspire ainsi de Pier Paolo Pasolini qui, dans Salo ou les 120 journées de Sodome, a exprimé "de façon aussi précise et aussi sensible ce qu'était le fascisme".

Le réalisateur Kornel Mundruczo définit la relation entre Marika et son frère Peter ainsi : " Elle est celle qui lui a tout appris. L'ascendant qu'elle a sur son frère la conduit même à jouer avec ses émotions. Ils sont un peu comme deux aimants : parfois dans un processus d'attirance et parfois dans celui de répulsion".

Comme sur le tournage d'Afta, Kornel Mundruczo, n'a fait lire le scénario à aucun de ses acteurs. Il explique : "Je n'ai fait aucune répétition et nous avons travaillé, scène par scène, de manière très spontanée".

Pour les besoins d'Afta (2001), son court-métrage, le réalisateur Kornel Mundruczo a effectué un casting dans une prison pour mineur et a rencontré Tamas Polgar alors incarcéré. Séduit par son imprévisibilité expliquant que "...cela est un avantage, non seulement en terme d'improvisation, mais aussi dans le but de créer une certaine forme de réalisme à l'écran", il profite de sa réduction de peine pour l'engager à nouveau sur Pleasant Days.

Kornel Mundruczo voulait une actrice professionelle pour faire face à Tamas Polgar et le choix de Orsolya Toth s'est vite révélé évident : "La rencontre avec ce dernier a révélé chez cette femme assez timide et renfermée sur elle-même une énergie qui m'a immédiatement convaincu (...) Elle savait qu'elle était Maya, de manière quasi-organique, et c'était tout".

Financer un film tel que Pleasant Days en Hongrie s'est révélé très difficile. L'équipe a commencé le tournage avec un budget modeste et il fallut un an et demi pour que la production se mette en place.