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    Voyage en mémoires indiennes
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Voyage en mémoires indiennes" et de son tournage !

    La genèse du projet

    Les deux réalisatrices racontent : "L'histoire de ce film commence en 1992 alors que l'Amérique fêtait son cinq centième anniversaire. Pour l'occasion, nous avons fait le voyage du nord du Canada au sud des Etats-Unis. Nous voulions faire une sorte d'état des lieux de l'Amérique Indienne après cinq sièclesde colonisation. Sans idées préconçues, ni fil conducteur précis, simplement avec le désir d'être à l'écoute, nous avons recueilli des témoignages d'une réserve à l'autre. Une histoire revenait sans cesse au fur et à mesure des rencontres : tout au long de ce siècle, sous des prétextes différents, plusieurs générations d'enfants Indiens en bas âge ont été enlevées à leurs familles et communautés."

    Le journal de Sally

    Les cinéastes confient que la première personne qu'ils ont rencontrée au cours de leur recherche est Sally Tisiga. "Originaire d'une petite communauté du Yukon, Sally, enlevée à l'âge de quatre ans à sa mère, a grandi dans la société canadienne blanche", expliquent Jo Béranger et Doris Buttignol."Cette année-là, elle revenait après vingt-huit ans d'absence à Lower Post, sa communauté d'origine, en quête de son identité. Là, elle nous a confié son histoire et nous l'avons filmée pour la première fois (...) L'amitié qui nous a tout de suite liées à Sally, sa colère, sa détermination, son courage nous ont poussées à l'associer dès le début à ce projet (...) Poursuivant nos investigations, nous avons travaillé avec Sally sur l'écriture du film. Très vite des extraits de son journal, qu'elle tient depuis toujours, en sont devenus la voix off. Son implication, sa motivation ne se sont jamais démenties au cours des dix ans que nous avons mis pour faire aboutir ce projet."

    La mauvaise éducation

    En 1879, au Canada, les enfants Indiens sont envoyés dans des écoles résidentielles, puis, à partir de 1888, dans des pensionnats : il s'agit d'acculturer un peuple désigné sous le vocable "Sauvages" dans la loi sur les Indiens promulguée en 1876. Les enfants sont tenus éloignés de leurs parents, et les conditions sanitaires des pensionnats ne sont pas idéales, si bien que nombreux sont les Indiens qui hésitent à envoyer leur progéniture dans ces établissements. Mais en 1920, l'école est rendue obligatoire pour les autochtones : "Notre objectif est de continuer jusqu'à ce qu'il n'y ait plus un seul Indien au Canada qui n'ait été absorbé par le corps politique et de cette manière il n'y aura plus de question indienne, ni de département des affaires indiennes", déclare le député Duncan Campbell Scott. En 1940, la moitié environ des enfants indiens du Canada est éduquée dans ces pensionnats très stricts, dirigés par des religieux. Ils seront fermés à partir des années 60, et, face au scandale suscité au sein de l'opinion publique par la révélation de ces pages sombres de l'histoire du pays, un plan d'action pour les questions autochtones sera mis en place en 1997, et le gouvernement exprimera "ses plus profonds regrets.

    Deux femmes engagées

    Jo Béranger et Doris Buttignol ont co-signé plusieurs documentaires consacrés à différentes luttes sociales et politiques. Particulièrement sensibles aux combats féministes, elle ont tourné des films portant sur la condition des exilées (Je voudrais vous dire en 2001), la place des femmes en politiques (La candidate, autour de Michèle Rivasi en 1997) ou encore le combat des femmes à l'intérieur du mouvement zapatiste (Les filles de Zapata en 1997). Elle ont également signé un documentaire sur les manifestations contre le sommet de l'OMC à Seattle (Du rififi à Seattle, 1999), et produit un film sur le conflit israélo-palestinien (Les Hommes prophétiques de Pierre Merejkowsky, 2004).

    Primé au Festival de Créteil

    Voyage en mémoires indiennes a décroché en 2004 le prix du public et celui du meilleur long-métrage documentaire au Festival International du film de femmes de Créteil.

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