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    Bleeder
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    Kloden
    Kloden

    128 abonnés 997 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 mai 2013
    Plutôt que voir la série Pusher d'une seule traite, j'ai décidé d'aborder le ciné de Nicolas Winding Refn par ordre de sortie. On continue donc cette incursion en territoire danois par Bleeder. Rien de dépaysant finalement, que ce soit d'un point de vue spatio-temporel ou visuel. On retrouve en effet le très bon trio Mikkelsen-Bodnia-Buric de Pusher, et les procédés techniques déjà usités par le réal pour créer une ambiance glauque et confinée. Pas grand chose de nouveau sous le Soleil, tout juste change t-on en fait de milieu, et encore. Ici, pas de plongée dans la pègre danoise, mais simplement une escale aux côtés d'une bande de potes issus d'un milieu tout aussi modeste, qui vivent dans leurs rêves pour oublier une réalité morose. Bleeder tend donc davantage vers le drame que vers le thriller, mais se suit quoi qu'il en soit très bien, grâce à un découpage narratif en paliers très agréable. Le film a des hauts et des bas mais Refn sait assurer quelques petites décharges aux moments opportuns pour maintenir l'intérêt. Bon faut pas pousser hein, on est quand même loin des incroyables sursauts de Drive, avec qui Bleeder partage au passage une obsession du réalisateur : la mise en scène d'un homme qui se fait violent et sauvage lorsqu'il se sent acculé (thème également central dans Pusher - pauvre Kim Bodnia, il en prend décidément plein la gueule !). Bleeder est également, via le personnage d'un très bon Mikkelsen, l'occasion pour Winding Refn d'offir une jolie déclinaison du cinéphile, sans doute en grande partie calquée sur sa propre obsession pour le 7ème art. Bref, un petit film réaliste et simple, mais aussi une oeuvre très personnelle. Agréable en tout cas.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 096 abonnés 3 969 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 12 mai 2015
    Première déception dans la filmographie de Refn pour ma part... Le film a beau être court, je me suis pas mal fait chier. Enfin, j'exagère un peu, mais disons que je suis très loin d'avoir trouvé ça palpitant. Je suis surpris qu'il date d'après Pusher premier du nom puisque ce Bleeder semble avoir des défauts d'un premier film que n'a pas forcément Pusher, et surtout de gros problèmes de rythme, d'écriture.

    En fait le seul personnage auquel je crois un peu c'est celui de Mikkelsen, le type qui a sans doute un syndrome d'asperger et qui ne sait et ne peut que parler de cinéma. J'aime bien, j'aime également sa relation toute timide qu'il peut avoir avec la fille, même si ce n'est pas non plus foufou.

    Par contre les autres, moarf, ils ne m'intéressent pas trop, non seulement c'est un peu trop écrit, mais en plus je n'y crois pas. Le film ne fait rien pour rendre le personnage de Leo intéressant ou attachant non plus... Du coup on se retrouve avec ce type qui est au centre du film et qui est très unilatéral, si on excepte une scène vers la fin et donc son sort m'importe peu, voire pas du tout. Surtout que son destin est on ne peut plus prévisible.

    Le personnage de Louis fait des trucs qui n'ont aucun sens et qui mettent plus en danger sa soeur qu'autre chose...

    Alors je veux bien qu'ils soient tous un peu tarés, mais quand même... il y a un moment il y a un peu de bon sens à avoir, surtout lorsque les personnages sont motivés par le fait de protéger leur famille.

    Il reste donc que Mikkelsen, mais ça ne suffit pas pour sauver le film. Bon ça se regarde, mais bon... j'ai connu Refn plus violent, plus viscéral, plus inspiré. J'ai trouvé la mise en scène pas forcément mauvaise, mais loin des coups d'éclats qu'il a pu avoir dans sa carrière et ce n'est pas les quelques trop rares idées bien senties noyées au milieu d'autres plus discutables (le fondu sur fond rouge) qui vont me faire changer d'avis.
     Kurosawa
    Kurosawa

    591 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 septembre 2018
    Le deuxième film de Nicolas Winding Refn est son premier vrai coup de maître, une oeuvre matricielle d'une violence psychologique inouïe mais aussi d'une immense tendresse. "Bleeder" se focalise sur deux amis dont l'un est en couple mais refuse l'enfant que porte sa femme et l'autre, cinéphile introverti, est incapable d'exprimer l'amour qu'il a pour une jeune vendeuse. Dès le générique initial, où chaque personnage est introduit en marchant dans la rue avec en fond une musique qui le caractérise – du heavy metal à la lover song –, on comprend que le film fera l'expérience d'une combinaison entre une tension omniprésente et une douceur infinie. Mais loin de n'être qu'un exercice de style qui mélangerait pour le plaisir les tonalités, Refn confirme qu'il est un cinéaste précis et clair en tenant à justifier le jaillissement de la violence, conséquence ici d'une frustration sociale insoutenable, d'une impossibilité à vivre dans un environnement précaire et hostile où la xénophobie et l'homophobie montent dangereusement. Refn ne juge pas l'attitude de Léo vis-à-vis de Louise mais l'injustice de milieu dans lequel vit le couple, sorte d'enfer qui procure une asphyxique renforcée par l'étroitesse des lieux filmés (un appartement, un vidéo-club, une épicerie). Néanmoins, dans l'étouffement général existe la possibilité d'une respiration à travers une romance compliquée entre deux personnages enfermés dans leur passion, dans leur monde, donc dans leur solitude. Malgré la douleur d'assister à la difficulté du dialogue, il reste l'émotion de voir Lenny (Mads Mikkelsen) incapable de parler d'un autre sujet que le cinéma et le désespoir insondable de Lea (Liv Corfixen, épouse de Refn), à l'image du plus beau plan du film où son visage, collé à une vitre, regarde un horizon bouché par la nuit tandis que son reflet fixe le spectateur dans un appel à l'aide déchirant. Hyper-réaliste à la "Pusher" mais traversé par des fulgurance formelles qui annoncent celles de "Drive" ou de "The Neon Demon", "Bleeder" est un film d'une puissance formelle ahurissante, qui étale déjà le talent d'un des plus grands cinéastes contemporains.
    AMCHI
    AMCHI

    5 915 abonnés 5 936 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 juillet 2013
    Bleeder est le second long-métrage du talentueux Winding Refn et si ce film n'est pas toujours follement passionnant à suivre le réalisateur Danois maîtrise mieux ici la mise en scène que dans que sa précédente réalisation (le 1er Pusher) ; on trouve déjà plus ou moins son style avec une atmosphère très travaillée, un aspect malsain et de la violence. On remarque de suite qu'il veut nous impressionner avec des effets de caméra, plongée, contre-plongée, on sent qu'avec cette histoire finalement banal du mal-être humain il veut se distinguer dans la manière de l'aborder et ça marche. Les acteurs sont bons (plusieurs avaient déjà joué dans Pusher) en particuliers Mads Mikkelsen qui est sans doute le personnage le plus touchant avec son histoire d'amour de timide. Sinon au début est cité dans un vidéo-club une vingtaine de cinéastes et ça flatte car je connais la plupart (il y en a peut-être 2 ou 3 dont je n'avais jamais entendu parler) même Jean Rollin est cité, je présume que ce sont les réalisateurs qu'affectionnent Nicolas Winding Refn.
    NeoLain
    NeoLain

    5 058 abonnés 4 741 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 4 mai 2013
    Un Refn ou Mads Mikkelsen joue un autiste, travail dans un vidéoclub et cinéphile puis fan de Bruce Lee, il va rencontrer le personnage de la touchante Liv Corfixen (femme du réalisateur dans la vraie vie), voilà le seul intérêt. Le reste est malheureusement inconsistant avec un final bien décevant, sans oublier une scène de fausse mise à mort complètement minable (hé oui cela arrive même à Refn).
    lorenzo fly
    lorenzo fly

    23 abonnés 813 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 septembre 2013
    Bleeder est semble t-il le film le plus personnel de NWR, cela se ressent nettement ici avec des personnages banales et un scénario assez simpliste juxtaposés à la puissance de la réalisation, ce qui donne un film très humain et réussi!!
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 10 novembre 2012
    Une bonne surprise !
    l'histoire est tres simple mais la mise en scene est suprenante et c'est ce qui fait le plus de ce film !
    On retrouve presque tous les personnages de Pusher et on retrouve l'atmosphere de Pusher , j'ai particulierement bien aime le role de Mads Mikelen ! Pour les autres ils sont bien sans plus .
    On est asser perturbe car on ne s'est pas trop qui est le personnage principale , c'est a la fois l'histoire de Leo et de Leny ...Mais ca ne derange pas vraiment le visionnage du film .
    J'ai bien aime la fin du film , je l'est trouve tres belle ! Si on comprend bien le film encore plus !
    Bref , le film est tres peu connue et dure a trouver mais si vous en aver la possibilite et que vous etes fan de Nicolas Winding Refn et de Pusher , regarder le ! Vous ne devriez pas etre decu !
    Dicidente
    Dicidente

    38 abonnés 691 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 12 mars 2013
    Film très lent, et qui finit en queue de poisson. Dommage
    Catherine C.
    Catherine C.

    8 abonnés 204 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 6 juillet 2021
    Ce film m'a déplu au plus haut point, pas de scénario, pas esthétique à regarder. J'ai vraiment dû lutter pour ne pas dormir
    Plume231
    Plume231

    3 933 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 août 2013
    L'épaisseur scénaristique n'a jamais été la grande spécialité de Nicolas Winding Refn mais par une habile combinaison de personnages attachants malgré leur côté crade et une atmosphère poisseuse on peut parvenir des fois à l'oublier (pour le premier et le troisième "Pusher" et surtout pour "Drive" !!!) ; mais pas là... Déjà le personnage principal, même si on peut saisir ses motivations (société pourrie gangrenée par la violence et le racisme, boulot de merde, appart de merde, etc...!!!) , n'est guère attachant passant trop vite par la case "violence barrée" pour cela et aussi parce qu'il n'est pas psychologiquement convaincant. Ensuite l'histoire hésite constamment entre étalage d'une passion cinéphile (l'interminable liste de réalisateurs, énorme...!!!) et portrait peu reluisant d'une société et des losers qui vont avec sans qu'on trouve véritablement au moins un certain équilibre. Reste qu'il y a des scènes sympas en particulier celles où le personnage joué par Mads Mikkelsen drague une serveuse, qui sont remarquables par leur justesse. Enfin le futur réalisateur de "Drive" est dans l'ensemble capable de beaucoup mieux faire...
    7eme critique
    7eme critique

    540 abonnés 2 778 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 février 2018
    Entre deux épisodes de la saga "Pusher", le trio Kim Bodnia/Mads Mikkelsen/Zlatko Buric se retrouve là aussi à incarner une bande de jeunes danois désespérés, toujours sous la caméra du talentueux Nicolas Winding Refn. Quand on sait à quel point le cinéaste est un passionné de cinéma, le rôle que tient ici Mads Mikkelsen ne pourra être qu'autobiographique. Une galère sociale au réalisme aussi triste qu'effrayant !
    Flotibo
    Flotibo

    57 abonnés 1 441 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 octobre 2013
    Second long-métrage de la prometteuse carrière de Nicolas Wending, Bleeder constitue un drame humain poignant. Avec de magnifiques interprétations du casting (notamment le trio Mikkelsen-Bodnia-Buric de Pusher), Wending nous emmène au rythme d'une réalisation nerveuse aux destins de 2 couples. Une histoire d'amour se désagrège dans la violence alors qu'une autre prend vie. Surprenant et agréable !
    Guillaume p
    Guillaume p

    31 abonnés 292 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 31 décembre 2012
    Ce film a été réalisé en 1999 entre Pusher I (1996) et II (2004). Il y a les trois acteurs principaux de Pusher. Le film est noir et désespérant. La réalisation est bien entendu excellente. J'adore!
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 26 octobre 2016
    C’est en raison de la notoriété acquise par le réalisateur danois Nicolas Winding Refn avec ses films « Drive », « Only god forgives » et récemment « Neon demon » qu’on s’intéresse à une de ses premières réalisations qui n’a pas été distribué en France à l’époque. Ainsi Bleeder est sorti au Danemark en 1999 et ne sort en France qu’en octobre 2016. Il s’agit de son second film, Pusher étant le premier. Dans ce film, on se rend compte que Refn est un cinéphile car toute l’histoire tourne autour d’un vidéo club, qui offre au film ces scènes les plus intéressantes car le reste autour de cette histoire de famille m’a plutôt ennuyé. On retrouve dans Bleeder cette violence qui caractérise le cinéma de Refn, ainsi qu’un peu de sa patte graphique, mais comme la plupart de ses œuvres, le scénario n’est pas très abouti.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    704 abonnés 3 055 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 avril 2019
    Dans Bleeder tout est vicié, contaminé par un malaise général qui ne s’explique mais se comprend. Que ce soit de VHS, d’ouvrages poussiéreux ou de plats tout autant gâtés, le film est encombré jusqu’à crever ; et cet empilé de supports laissent pantoise une génération perdue qui cumule sur le vide de leur existence. Aussi les références s’amoncellent-elles sans motivation, la culture boulimique handicape les êtres en les enfermant dans ce qu’ils ne sont pas, en leur interdisant de reproduire ce qu’ils voient. La violence vue à l’écran pour déjouer la haine intérieure. Un homme refuse la paternité parce qu’il ne souhaite à personne le chaos dans lequel il vit, et s’exprime par les coups à la source de mots et de larmes. Son angoisse, on la ressent : se voir avalé par l’autre, englouti dans un destin imposé au point de finir ostracisé de sa propre demeure. Au milieu de tout ce néant, une histoire d’amour se joue en sourdine. Choit la lumière pour ne laisser paraître que deux corps, étrangers et pourtant unis dans leur propre solitude, dans cette position de spectateurs d’un monde qu’ils ne contrôlent pas, sur lequel ils se contentent de glisser en attendant mieux. La rêverie ne dure que l’espace d’un instant, porté par une musique lancinante rappelant David Lynch. Pour son deuxième film, Nicolas Winding Refn bâtit un vaste couloir aux murs rouge sang dans lequel chacun marche, sous le joug de la loi du sang, de l’hérédité. Une œuvre envoûtante et coup-de-poing.
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