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dagrey1
100 abonnés
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2,5
Publiée le 27 octobre 2016
Léo et Louise qui vient de tomber enceinte vivent en couple dans un appartement insalubre. Apprenant la nouvelle de sa future paternité, Léo perd peu à peu le sens de la réalité et, effrayé par la responsabilité de sa nouvelle vie, sombre dans une spirale de violence. Son ami Lenny, cinéphile introverti travaillant dans un vidéo-club, tombe fou amoureux d'une jeune vendeuse de fast food et ne sait comment le lui dire…Tandis que Louis, le frère de Louise, videur dans une boite de nuit, s'enfonce dans le racisme et la violence.
Deuxième film de NWR après "Pusher", "Bleeder" est bien dans le ton du premier long métrage de NWR: désenchanté, crade, glauque et réaliste. Bénéficiant d'une photographie bien saturée, le film montre à la manière d'un documentaire comment le Danemark n'a pas échappé au "déclinisme" contemporain, montrant des gens ordinaires se comportant de façon extrême face aux évènements. Le film ne raconte pas grand chose au final pour mieux laisser exploser la violence en fin de métrage. Le "pétage de plomb" n'est jamais loin et NWR, cinéaste de la radicalité qui aime filmer le coté sombre des choses laisse retomber sur ses protagonistes la violence de son courroux artistique devant un spectateur simultanément las et horrifié.
Coté casting, le réalisateur fait de nouveau appel à Kim Bodnia (Leo) et Zlatko Buric (Kitjo) , déjà présents dans Pusher. Figure également au générique Madds Mikkelsen (Lenny) et Levino Jensen dans le rôle de Louis.
J'ai trouvé le film inconfortable à défaut de l'avoir réellement apprécié. En cela, le réalisateur a certainement atteint son objectif.
Depuis, NWR a parfaitement troublé son image, "soufflant le chaud et le froid" entre "Drive", film de commande qui a cartonné, "Only God forgives" qui a plu à ses fans de la première heure et "The Neon Demon" qui a divisé.
Comme d'autres avant lui, Bleeder témoigne parfaitement d'un paradoxe des plus déconcertants : par l'absence de soutien voire par le manque de budget, le métrage, ici du désormais célèbre Nicolas Winding Refn, auteur de Drive, voit sa sortie internationale retardée de quelques années. En effet, c'est en 1999 qu'il sort en salles obscures danoises, après avoir marqué par son approche relativement symbolique. Avec son casting désormais "endémique", puisque la plupart se retrouvera derrière Pusher, le réalisateur aborde avec tact les notions d'amour et de haine, distinctement matérialisées par une spirale de violence et une ode à la grâce. Casting à l'époque inconnu, mise en scène typique à la photographie froide, la production aux allures de Dogme 95 n'en finit pas d'étonner, en partie pour le talent qui préfigure déjà.
Je ne suis pas ce qu'on peut appeler un "technicien du cinéma", cependant bien avant "Drive" je constate un univers Refn: la couleur rouge, la façon de filmer pièces d'appartement exigus, le video-club en contreplongées, il y a une "patte" Refn...... un sentiment d'enfermement ? une violence presque "sauvage" ?
D’une sensibilité émotive ce cinéma danois au masculin, revenons sur la décision judicieuse d’Only god forgives, drive, le guerrier silencieux Valhalla rising, le chapitre déclic The neon demon, dernière nouveauté dans les bacs musicaux. Jamais sans la violence plongée à Copenhague, des coups de feu fusillade discothèque, règlement de comptes skinheads et population locale ostracisée, le racisme ordinaire venant de la bande de Bleeder, fonction métier saignante délinquance.
Chargée à blanc et sèche-linge, des baffes qui se méritent pour les gifles qui partent, c’est donc ça accidentellement, fusent chez la violence masculine, gros durs virils stupéfiants qui fustigent, l’amour est propre, une fierté ravalée sur la dureté sociale. Une mise en scène harmonieuse inventive mais inégale invention médicale, les vidéos-clubs malins culturels clubs publicités, la liste est longue à énumérer dans la langue danoise, mélange d’anglais et allemand sonorité ressemblant.
Ça se prend pas la tête linguistiquement parlant, nationale internationale produit fabriqué au Danemark, films playlist cochon grossier série Z nanarland Ragnarok chez Thor, la région des vikings scandinaves, l´Europe pôle Nord Allemagne germanique, bien bien.
On retrouve dans Bleeder l'ambiance, l'esprit et une réalisation proche de la trilogie "Pusher", ce qui n'est pas pour me déplaire. L'histoire est simple mais fourmille de séquences intenses, entretenu par des dialogues minimalistes. A noter en plus, les grandes prestations des acteurs dont trois ne sont ni plus ni moins que les personnages principaux des "Pusher".
Le second long-métrage réalisé par Nicolas Winding Refn dans lequel on retrouve déjà les jalons de sa filmographie future avec une violence extrême, sordide et dérangeante contrebalançant avec une mise en scène monumentale, des plans très recherchés qui font davantage penser à "Bronson" pour son côté cru bien moins esthétique que dans "Only God forgives" ou "The neon demon". Un film viscéral, magnétique malgré un rythme assez lent. Kim Bodnia, que j'ai découvert récemment dans la série "Bron", est impressionnant de présence physique et de charisme face à Mads Mikkelsen toujours aussi juste. Très bon.
Vu en présence du réalisateur, le deuxième long métrage de Nicolas Winding Refn est un film original aux répliques excellentes avec un scénario explorant les thèmes fétiches du réalisateur sur l'imprégnation de la violence chez des hommes sans histoires qui, une fois le mécanisme lancé, ne peuvent plus revenir en arrière. Les acteurs, pour la plupart déjà vus dans le premier long métrage de Winding Refn Pusher, sont excellents comme Kim Bodnia, Zlatko Buric ou le toujours aussi excellent Mads Mikkelssen qui incarne ici une sorte d'alter ego du réalisateur. Les personnages féminins ne sont pas en reste non plus. Si le film souffre parfois d'une baisse de rythme, il est superbement réalisé avec des références multiples, et reste un film comme on en voit peu en ce moment dans le cinéma actuel.
J'ai un peu du mal à me décider sur ce film. Qu'en ai-je pensé ? Je dirais qu'il y a un peu à boire et à manger. D'un côté, une sorte de bluette sentimentale, mais avec un côté assez étrange : personnellement, si j'avais été une fille et que j'aurais été abordée de la sorte, je me serai barrée direct! D'un autre côté, un couple déjà bien établi dans lequel le "mari" devient de plus en plus imprévisible, fou et violent. Du coup, avec ces extrêmes, on se retrouve constamment à se dire "ah! il est bien ce passage du film quand même", et 5 minutes plus tard "non, mais c'est quoi cette horreur, c'est ignoble!". Bref, une sorte de grand huit du ressenti par rapport à ce film. Je ne peux donc pas le conseiller, ni le déconseiller. Après, ce que je remarque quand même, c'est que même en filmant des endroits insalubres, dégueulasses, glauques, Nicolas Winding Refn arrive quand même à filmer cela de manière assez jolie. C'est d'ailleurs ce qui fait la plus grande force du film à mon sens : la mise en scène. Avec ces "fondus au rouge", et ces quelques scènes dans lesquelles on se ballade dans les rayons d'un video club ou d'une librairie, tous deux remplis à ras bord de culture : ça fout limite le vertige. Au global, on va donc dire que j'ai trouvé ça "moyen". Vraiment très spécial.
Deuxième long-métrage de son réalisateur, tourné en 1999 mais sorti sur les écrans français seulement 17 ans plus tard, Bleeder pose les base du cinéma de Nicolas Winding Refn. Déclaration d’amour cinéphile – notamment à travers le personnage de Mads Mikkelsen dans un de ses premiers rôles, véritable alter-ego du cinéaste – autant que polar étouffant, désespéré et ultra-violent, le film se démarque par une utilisation des cadrages et des lumières très singulière, nous offrant des atmosphères nocturnes passant du vert au rouge. S’il n’est pas exempt de maladresses, Bleeder porte clairement en lui une vision atypique et personnelle de la mise en scène.
Cruel et tendre, violent et attachant : Refn pour son deuxième film livre des portraits croisés atypiques et soignés, où s’entremêlent les paradoxes et où la sensibilité de chacun des personnages est analysée avec intérêt. Un film percutant qui préfigure une œuvre filmographie puissante et unique en son genre.
Tourné en 1999, le deuxième film de Nicolas Winding Refn était jusqu’alors inédit en France.
« Bleeder » reprend les mêmes décors (la banlieue grise de Copenhague), les mêmes acteurs (Kim Bodnia qui ne percera pas et Mads Mikkelsen qui deviendra une star mondiale) et la même histoire que « Pusher ». Comme dans son premier film, Winding Refn filme les bas-fonds de la capitale danoise, ses losers, ses petits trafics. Rien de romantique dans sa caméra mais au contraire un goût pour l’hyperviolence qui ira crescendo dans ses films suivants.
Léo (Kim Bodnia), le héros de « Bleeder », vit avec Louise qui attend un enfant. Lenny (Mads Mikkelsen) est célibataire et travaille dans un vidéo-club. Le film raconte la lente dérive du premier dans la violence et la rédemption du second dans l’amour.
« Bleeder » offre un portrait touchant de Winding Refn sous les traits de Lenny. Comme son personnage, sa cinéphilie – il voit dix à douze films par semaine – le coupe du monde. Comme son personnage, il est amoureux – c’est Liv Corfixen qui deviendra Mme Winding Refn à la ville qui interprète le rôle de la serveuse draguée par Lenny.
« Bleeder » n’est pas un chef d’œuvre. Il n’a pas la prétention de l’être. C’est un petit film tourné avec quatre bouts de ficelles par un réalisateur qui n’a pas trente ans et sa bande de potes. C’est une curiosité cinéphilique pour les fans de « Drive », « Only God Forgives » et « The Neon Demon ».
Très proche du style et de l'ambiance de la saga Pusher, NWR nous replonge une fois de plus dans des travers familiaux et comportementaux des plus asphyxiants. Sombre et morose, d'un réalisme pessimiste, NWR parvient à créer une empathie des personnages, loosers détestables, a l'égard du spectateur. Entrecoupé de plans sublimes, cette histoire tragique passionne par sa beauté mortelle.
(...) Sans atteindre le statut ou la qualité d’un Bronson ou d’un Drive, ou de la trilogie susnommée, le film reste malgré tout de très bonne augure et laissera cet éternel goût un peu amer qu’ont les films du réalisateur, nous laissant la gorge un peu serrée devant les scènes présentées. Savoir donner des fins qui laissent pantois, c’est aussi ça le talent de ce grand réalisateur. Critique complète sur : http://www.leblogducinema.com/critiques/critique-drame/critique-bleeder/
On retrouve dans « Bleeder » des qualités de Refn que l’on aura dans ses films suivants, à savoir : une mise en scène léchée, une gestion des silences sensible et une excellente direction d'acteurs. Toutefois, le choc annoncé sur l’affiche n'est pas au rendez-vous, probablement parce qu'après ce film datant de 1999, il a réalisé des métrages beaucoup plus viscéraux. Ici, certaines scènes traînent en longueur mais heureusement que les acteurs, avec en tête, Mads Mikkelsen, subtilement utilisé à contre-emploi, sont très bons et qu’ils rendent le long-métrage beaucoup plus appréciable, même si par moments, on a l’impression de voir du sous-Tarantino discutant avec son pote Roger Avary dans un vidéoclub !