Après Shaolin soccer, Chow était attendu au tournant : allait-il succomber au chant des sirènes occidentales ou allait-il maintenir le cap vers la comédie cantonaise ? Mis à part la surenchère d'effets spéciaux qui pour certains auraient gagné à être paufinés, Chow ne fait guère de concessions. Tous les ingrédients de ses précédentes oeuvres sont bien là : non-sense, humour crétin, joyeux mélange des genres (comédie grasse + bluette + action + drame etc...), violence (à ce titre, remercions le distributeur français qui, contrairement à celui de Shaolin soccer, nous offre la version HK du film et non un remontage sensé être plus adapté aux goûts occidentaux). Rien de révolutionnaire en terme d'action mais un bon dosage entre kung-fu traditionnel et délires numériques. Une réussite de plus pour Stephen Chow qui, s'il a moins mis son personnage en avant en terme de temps de présence à l'écran par rapport à d'habitude, ne se départit pas de son narcissisme. Voir ce film pour ce qu'il est : un généreux fourre-tout qui vous fera sortir les yeux des orbites pendant toute sa durée.