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Audrey L
633 abonnés
2 580 critiques
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3,5
Publiée le 22 mars 2022
Une drôle d'histoire, aux personnages délicieusement indécents, et un coup de gueule pour préférer l'Art aux armes qui nous a fait rêver à un monde meilleur, l'espace de cent minutes... Voici donc Madame Henderson, cette vieille héritière hyperactive, qui ne compte pas dormir sur l'argent de son défunt mari et préfère l'utiliser pour monter un spectacle...de nu. Oui, la vieille dame a de l'humour, et Judi Dench en profite pour livrer une performance cocasse qui lui va si bien au teint (on sent déjà la tendre et drôle Philomena arriver...). A ses côtés, Bob Hoskins (le célèbre enquêteur dans Roger Rabbit) en manager juif qui a un fort caractère, joue un délicieux jeu de "je t'aime, moi non plus" avec la mamie, et l'on se prêt souvent à rire dans ce film fourre-tout de Stephen Frears : comédie, musical, drame, histoire... Le cocktail, bien secoué, fonctionne bien. On ne voit pas le temps passer avec le rythme très soutenu (même un peu rapide dans son montage, à notre humble avis), et l'on aborde le virage dramatique sans que la comédie ne perde de son éclat. Les dialogues se boivent (la mamie qui parle franchement, à cet âge, cela ne manque pas de nous faire esclaffer... Pauvre ministre qui s'étouffe avec son vin rouge face au "Oh, pussy ?!" de Madame Henderson, on ne s'en remet pas non plus), la réalisation de Frears est une fois de plus au rendez-vous du bon goût, et le final nous a mis du baume au cœur : on clôt sur une très douce scène de spoiler: danse qui fait un joli "F..k" british à la guerre qui joue son atroce musique de mort et de destruction en arrière-plan, puis la postface nous révèle ce qu'il est advenu de l'héritage de Madame Henderson, et on n'a plus qu'à se lever de son siège, encore sous le charme de ce si modeste mais efficace petit film de Frears.
Un Stefen Frears de bonne facture offrant la part belle à Judy Dench et Bob Hopkins pour un duel amoureux à fleuret moucheté. Veuve riche et un peu désoeuvrée Mme Henderson décide de s’activer plutôt que de suivre l’exemple des autres veuves fortunées. Elle prend donc le parti de réhabiliter un théâtre à l’abandon. Elle décide d’engager un meneur de revue renommé en la personne de Bob Hopkins. Dès le début les rapports seront placés sur le mode de la rivalité entre ces deux tempéraments. A ce jeu Mme Henderson est perdante car elle tombe rapidement amoureuse de son employé. Elle se révèlera par une scène de jalousie incongrue à la vue de la femme de celui-ci alors qu’il ne s’est rien passé entre eux. Après des débuts fracassants dû à l’innovation du théâtre permanent, le rythme se ralentit dangereusement suite à la concurrence sévère de nombreux imitateurs. Pour s’en sortir et par défi Mme Henderson à l’idée de dévêtir ses danseuses. Le succès est immédiat malgré la censure sévère de l’époque que Mme Henderson contourne avec malice grâce à ses relations très hautes placées. La guerre arrive et le théâtre continue. Les deux tourtereaux finiront après bien des luttes à s’avouer leur amour. Beau film de Stefen Frears qui n’atteint pas les sommets car les personnages secondaires sont un peu escamotés au profit de la lutte des deux monstres sacrés qui devient un peu répétitive. Dommage.
C'est une petite pochade sans trop de surprise mais sans faute de goût. Mine de rien, tout de même, des années d’histoire défilent sous nos yeux au rythme des trouvailles de Mrs. Henderson pour créer et faire survivre « son » théâtre sur fond de chamailleries incessantes avec son directeur. Dommage que le scénario et la mise en scène soient un rien conventionnels... Mais vraiment, ça se laisse regarder : it’s so British !
Un film léger. Malgré la morosité de l'époque, un coin de ciel bleu dans un Londres effrayé par les bonbardements allemands. Beaucoup de charme, de courage et de tendresse dans cette histoire vraie, interprétée par une troupe d'acteurs formidable, Judi Dench et Bob Hoskins en tête et Kelly Reilly la révélation de L'auberge espagnole et des Pouppées russes. Un soin minutieux a été apporté aux costumes, décors (le théatre entièrement reconstruit grandeur nature), à la musique et à la chorégraphie. Stephen Frears prouve ici une fois de plus qu'il est un très grand réalisateur, changeant sans cesse de genre mais en restant fidèle à lui-même, aucun de ses films n'a jamais été vraiment raté et il a toujours rencontré le succès public et critique (conférer The Queen le dernier en date).
Comédie très amusante et divertissante. L'histoire d'une vieille dame fraîchement veuve qui s'ennui et qui décide de monté une revue de danseuses nues c'est plutôt emballant. Judi Dench fait son numéro, les dialogues sont savoureux et les parties musicales sont parfaitement intégrées au scénario. La seconde moitié se déroulant pendant la guerre 40-45 est plein d'émotions.
My God ! Voilà un film plein de charme et de fantaisie. Chargé dhumour grinçant virevoltant démotions en tous genres pétillant et frais comme un flot de champagne. Toute en jovialité et en dextérité cette reconstitution de ce moulin rouge made in London na rien à voir avec une uvre kitschissme dans laquelle il aurait été aisé de tomber. Stephen Frears loin dêtre un novice retrouve le ton mordant de ses premiers films. Plutôt que de prendre le parti parfois empesé dun James Ivory ou le burlesque dun Woody Allen version Rose Pourpre du Caire, il décline des instantanés de ces années 30/40 bien ancrés dans un contexte lourd encore de lesprit victorien. Son il critique et malicieux joue sur un équilibre parfaitement dosé entre les scènes de revue endiablées, jubilatoires et des moments plus intimistes et touchants. Laccent est mis également sur la qualité de la partie technique, la musique jazz hot à souhait, la photo, les décors et les costumes sont irréprochables. Mais ce qui lest plus encore, cest le numéro danthologie entre nos deux duettistes Judi Dench et Bob Hoskins. Le cabotinage savoureux entre Mme Henderson et M. Van Damm, coincé entre haine et passion, donne toute lamplitude à cette resplendissante comédie. Quant à la grâce, cest Kelly Reilly qui emporte la palme. Déjà lumineuse dans les deux films de Klapisch, elle est ici, tout simplement radieuse et irrésistible.
Stephen Frears étant pour moi le plus grand metteur en scène anglais en activité,je m'attendais à me régaler mais à ce point là je suis comblé. C'est son film le plus réussi du point de vue « pur cinéma ».Des séquences fort différentes s'entrecroisent à merveille dans un tempo exactement dosé pour nous faire vibrer l'esprit et le coeur. Coté mise en scène ,c'est toujours parfait avec de grands moments (isolement dans la barque,visite du cimetière,irruption de Mme Henderson parmi les nudistes...)dont celui absolument exceptionnel qui voit Maureen très légèrement vêtue faire un V avec ses doigts. Coté acteurs ,c'est aussi très bien mais d'autres auraient pu faire l'affaire tant Frears s'est accaparé le scénario. Coté histoire ,c'est très conventionnel avec une héroïne égoïste et peu sympathique mais tellement aristocrate et tellement humaine dans ses qualités et ses défauts que nous la comprenons parfaitement. C'est aussi un film plein de pudeur et d'impertinences,extrêmement honnête intellectuellement et qui mine de rien glorifie cette « perfide Albion » qui des siècles durant nous aura tant combattu. En 1940,contrairement au peuple français ,elle fût le maillon fort de l'Europe et d'une certaine manière Frears rend ici hommage au courage des anglais lors de la bataille d 'Angleterre.
La première partie de ce film du réalisateur des "Liaisons dangereuses" est excellente. Judi Dench et Bob Hoskins s'en donnent à joie dans des joutes verbales délicieusement caustiques et qui valent leur pesant d'or. La deuxième partie est hélàs beaucoup plus faible car elle joue beaucoup trop sur les émotions faciles alors que la présence de l'humour à froid typiquement britannique aurait été la bienvenue. Des beaux costumes et des numéros musicaux agréables sont à ajouter à tout cela. On passe quand même un très bon moment.
Après une première partie luxueuse mais un peu laborieuse, Madame Henderson arrive finalement à faire la différence grace aux derniers trois quarts d'heure, très beaux quant aux spectacles, mais aussi grace aux realtions des personnages qui se font plus profondes et plus intelligentes. C'est au final cette impression de liberté que l'on apprécie de l'ensemble, cette légèreté de ton, entre gravité et humour, grace notamment aux belles prestations de Judi Dench et Bob Hoskins, mais aussi de Kelly Reilly, l'inoubliable Wendy des Poupées russes et de l'aubrege espagnole. En gref, u beau divertissement, qui saura autant séduire par sa mise en scène que par l'ensemble débordant d'humanité. Une assez bonne surprise.
Un film tour à tour rafraichissant, drole, puis émouvant dans la seconde partie (Londres sous les bombes). Judi Dench et Bob Hoskins transmettent leur complicité et leur enthousiasme à l'écran, dans des roles comme ils doivent rarement en recevoir à leur age. Un bon moment musical en prime (même si vous n'êtes pas fan du genre proposé). Un film qui met de bonne humeur.
A Londres, en 1937, madame Henderson, vive septuagénaire, assiste aux funérailles de son mari. Elle se retrouve à la tête dune fortune colossale, et ne sait pas comment la dépenser Elle sennuie ferme. Alors quelle ny connaît rien, madame Henderson décide dacheter un théâtre en plein cur de Soho et engage comme directeur artistique le réputé et craint Vivian Van Damm (belle interprétation de Bob Hoskins). Les deux fortes personnalités vont évidemment saffronter jusquà la rupture, et les rebondissements seront légion. Surtout que lidée quaura madame Henderson, révolutionnaire à lépoque, est de lancer les premiers spectacles de nus en Angleterre ! Un scandale sans précédent découlera de cet effeuillage en règle ; et léclatement de la seconde guerre mondiale viendra bouleverser les us de ce petit théâtre érotique Sur un sujet original, Frears brode une bluette émotive bien décevante par rapport à ce dont il est capable. Si certaines scènes sont cocasses, lensemble est malheureusement bien décevant, se contentant souvent dillustrer sans génie un scénario beaucoup trop conventionnel.
Stephen frears livre une comédie pétillante et ironique contre les interdits et les culs bénits. le film a une tonalité musicale revigorante, traite son sujet sérieux avec désinvolture. Acteurs excellents, judi dench et bob hoskins en tete.
Comment la guerre de 1914 fait sortir la pudibonde Angleterre du siècle de Victoria. L'alliance conflictuelle de la vieille aristocrate et du juif entrepreneur de spectacle est très bien vue. Comme souvent chez Frears c'est intelligent et jamais caricatural.