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    La Saveur de la pastèque
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    chrischambers86
    chrischambers86

    13 735 abonnés 12 426 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 février 2012
    "Le jus de pastèque est très rentable, plus que l'eau minèrale"...Oeuvre caniculaire à bien des ègards (l'eau est ici coupèe de 14 à 22h), Tsai Ming-Liang signe une comèdie musicale torride avec force pastèques, un acteur de films X et sa jolie voisine comme personnages principaux! Taïwan en toile de fond et une sècheresse accablante pour prètexte ? Pourquoi pas! Presque sans dialogues, ce film juteux et très fruitè alterne des scènes surprenantes, on chante des tubes taïwanais sous des ombrelles couleur pastèque, on fait l'amour avec un quartier de pastèque! Bref, il n'y en a que pour la pastèque! Les acteurs ne parlent pas, ou presque, la camèra de Tsai Ming-liang s'alanguit sur les corps engluès dans la canicule, mais tout est dit sur l'errance existentielle des hèros avec un final particulièrement trash! Un dèlire hot et kitsch qui a raflè l'Ours d'argent à Berlin en 2005 et provoquè un sacrè scandale dans son pays! Vous reprendrez bien une petite part de pastèque ?
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 070 abonnés 3 968 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 juin 2016
    La saveur de la pastèque était l'un des rares films que je n'avais pas vu jusqu'au bout car je m'endormais devant. Et finalement c'est sans doute un mal pour un bien, car je ne pense pas que lorsque j'ai tenté de le voir pour la première fois j'aurai apprécié autant que cette fois ci. Alors certes, j'ai sans doute préféré Goodbye, Dragon Inn, sans doute car il était plus court, plus concentré et que la thématique du cinéma me parlait plus.

    Reste qu'on a là un film extrêmement sensuel et érotique. J'aime le climat, l'ambiance qui se dégage du film, ce côté chaud et moite, lorsque l'on voit les corps se couvrir de sueur et de pastèque, ou bien rechercher la moindre goutte d'eau, de liquide, afin de s'abreuver.

    Et il y a forcément la sensualité des corps, nus ou à demi-nus, s'embrassant, se léchant, cherchant le plaisir.

    Le film est à nouveau très lent, j'aime cette lenteur, cette manière de redonner du temps au temps, ça a quelque chose de morbide, de sensuellement morbide et d'autant plus avec la fin. Une fin réellement étrange, qui peut être dérangeante, mais qui parvient à garder une forme de sensualité, d'érotisme, et surtout d'intensité.

    Je crois que cela fait vraiment longtemps que je n'avais pas vu film érotique aussi mortifère et peut-être la première fois que je vois un film aussi sadique dans son final tout en restant aussi sensuel malgré tout. Sadique car il y a une sorte de négation d'autrui, comme s'il n'importait pas, ou plutôt comme s'il importait que par le plaisir qu'on peut prendre de lui. Et pourtant il y a cette intensité et donc cette ambigüité, parce que l'on se place au-delà d'une quelconque morale dans cette recherche du plaisir et pourtant c'est filmé avec une intensité croissante, les cris sont de plus en plus fort, le montage est de plus en plus rapide (enfin "rapide").

    Et j'aime ces derniers plans qui viennent soulager limite cette intensité et montrent bien ce qu'est la petite mort.
    jamesluctor
    jamesluctor

    135 abonnés 1 704 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 août 2012
    Si La saveur de la Pastèque est intéressant, c'est essentiellement pour ses airs d'OFNI. Il s'agit d'un film contenant des scènes porno où les organes génitaux féminins sont souvent remplacés par de la pastèque, et qui part fréquemment dans des séquences de comédie musicale avec des chorégraphies chantées d'une belle tenue esthétique. Niveau histoire, c'est une comédie romantique un poil trash avec une femme seule qui tombe amoureuse d'un colocataire de son immeuble, acteur dans des films porno-potagers. Du jamais vu, mais à moins d'aimer les films bizarroïdes et lents (celui ci fait en plus de gros efforts pour limiter ses dialogues au minimum), la saveur de la pastèque n'est pas à recommander à tous les publics...
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 335 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 26 août 2019
    Qu’il est agréable de voir des films comme celui-ci, qui semblent sortis d'ailleurs. Cependant, même s’il nous propose des scènes de comédies musicales d’anthologie, cette « saveur de la pastèque » est beaucoup trop hermétique pour se faire un spectacle agréable. Abusant jusqu’à l’extrême du plan-séquence lascif et des transitions brutales entre coquineries naïves et scènes hardcore, le film perd tout son sel.
    Ezri L.
    Ezri L.

    50 abonnés 73 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 janvier 2013
    Un film indéniablement inspiré qui mêle à la détresse charnelle de ses personnages toute une dichotomie de traitement qui ne cesse de surprendre : poésie douce-amère, humour irrésistible souvent inopiné, numéros de comédie musicale déroutants, distance pudique... mais aussi perversion glauquissime et approche très frontale de la sexualité... tant et si bien qu'on se demande comment Tsai Ming-liang a réussi à faire tenir tout ça dans un seul film sans jamais se planter !

    Une réussite incontestable donc... mais dont la crudité de certains tableaux peut désarçonner voire rebuter plus d'un spectateur mal avisé...
    stanley
    stanley

    66 abonnés 756 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 mars 2010
    La saveur de la pastèque est vraiment un film intéressant, original et personnel. Comme à son habitude Tsai Min Lang traite de ses thèmes favoris : les pulsions sexuelles plus ou moins assouvies, la solitude, les problèmes de communication dans un monde désincarné envahi par l’élément liquide. Après les inondations de la ville, d’une salle de cinéma en déliquescence, en 2005 cette fois une pénurie d’eau ravage Taïwan, nécessité : boire du jus de pastèque. A certains moments du film, l’ennui peut gagner le spectateur et la bipolarité des longs plans séquences, froideur de l’environnement alternant avec des scènes très « hot » peut surprendre. Il reste cependant une œuvre attachante, brillamment réalisée et d’une grande maîtrise (telle la conclusion, représentation tragique de notre société). La scène de baise par l’intermédiaire de la pastèque est habitée et sans vulgarité. L’intrusion de la comédie musicale, superbement chorégraphiée, apporte de l’humour à un film parfois désespéré mais à la sensualité exacerbée, éternel paradoxe du cinéaste taiwanais.
    gnurff
    gnurff

    25 abonnés 283 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 14 février 2008
    On m'a prévenu que cela n'est pas vraiment descriptible... Alors je vais faire simple, l'humour est vraiment drôle mais pas toujours décelable, les acteurs sont bon, le film est plat voir un peu longuet mais je suppose que cela dépend des goûts, par contre c'est vraiment bien filmé et chaque plan photo est plus beau que le précédent !
    Mais à chacun de le voir pour avoir son propre avis sur ce film
    CEE
    CEE

    34 abonnés 169 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 janvier 2007
    Taïwan, la sécheresse fait des ravages et les autorités ont décidé de remplacer l’eau par du jus de pastèque. Pourtant, certains continuent à tout faire pour avoir de l’eau : un homme et une femme se rencontrent un jour alors qu’ils en recherchent mutuellement. La question est : que recherchent-ils ? L’eau n’est-il pas en fait la pure et simple métaphorie de l’amour, de l’humanité ? Une eau qui disparaît, derrière le dialogue, la relation humaine, l’espoir. Même le sexe, sa banalité et son incohérence , font surface.
    Dés le début du film, le cadre est posé : un homme lèche l’intérieur d’une pastèque au lieu du sexe de la femme, on observe l’intérieur d’un parking, attendant que quelque chose se passe, tout comme les protagonistes. Si les personnages du film ne réagissent plus (même si l’amour entre homme et femme semble s’accrocher, malgré vents et marées) c’est le spectateur qui se retrouve terrassé par ce qu’il voit :une fable humaniste avant tout, entre comédie musicale et film érotique, entre drame et expérimentalisme, une œuvre qui, après réflexion, est en fait le double de ce qu’elle parait être.
    Noistillon
    Noistillon

    80 abonnés 408 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 juillet 2012
    Une excellente surprise. La saveur de la pastèque n'obeit à aucune narration et à aucun impératif rythmique. D'une lenteur complètement envoûtante, le film de Tsai Ming Liang évoque Antonioni, dont il reprend certaines thématiques (enfermement, solitude dans la ville) tout en y ajoutant une pincée de folie qui rappelle évidemment les trips esthétiques d'un Wong Kar Wai (les scènes musicales décalées sont jouissives). Le film de TML déploie sur 1h50 une sensualité et une sensibilité toutes particulières et même dans les passages les moins suggestifs (le final, bien sûr), la sublimation érotique fascine. Tout simplement excellent.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 6 novembre 2009
    Dans "The wayward Cloud", les trois éjaculations -montrées dans le film- nouent rythmiquement les trois modes du spéculaire : projection, identification,
    catharsis. D’abord, Projection (46:10->46:23) : éjaculation sur le visage de la porn-star, pénis invisible, visage invisible de l’éjaculateur, gros plan sur le sperme projeté, probablement pas d’orgasme. Ex. de porno capitaliste. Les gestes y sont prévisibles (quoique la situation soit cocasse : dans une baignoire vide -sécheresse-, aspergés d’eau), rien n’arrive. Puis, Identification (1:02:26->1:02:38) : visage (du masturbateur) dans le miroir puis (son) pénis dans le miroir puis masturbation en miroir (le masturbateur imite la girlfriend onaniste, regardée par l’embrasure : mise-en-abyme de notre identification) puis visage ouvert (la bouche bée) dans le miroir puis éjaculation (très gros plan sur sperme jaillissant) dans le miroir (pénis visible en miroir) puis visage orgasmant dans le miroir (spasmes, buée). Pas d’orgasme de la girlfriend. Ex. de porno amateuriste (quoique artistique). Quelque chose arrive : l’orgasme de l’homme. Enfin, Catharsis (1:43:03->1:43:25) : regards de la girlfriend croisant les regards du performeur occupé à baiser le cadavre de la porn-star (corps virtuel expulsé), visages orgasmants (girlfriend et performeur), performeur se ruant vers le visage ouvert (par ses cris) de l’aimée (atteint dans un trou du mur entre barreaux), gros plan de derrière le visage de la girlfriend puis gros plan des fesses (du performeur) en sueur et en spasmes, éjaculation buccale (invisible car sexe invisible, comme englouti), sperme dans la bouche et nouage imaginaire des orgasmes, jonction symbolique des jouissances ensemble dans le trou (tête d’elle, pénis et mains de lui : milieu du trou : le rien), performeur et performeuse crucifiés aux barreaux du mur, larme d’émotion coulant sur le visage de la performeuse comme symbole d’un plus-de-jouir traçant la part-putain de la pas-toute (...)
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 30 mars 2008
    Décalé et complètement barré, le nouveau film de Tsai Ming-liang a de quoi satisfaire les amateurs de son cinéma. En effet, le pari était encore très risqué : allier tous les genres possibles en une seule oeuvre, passant de la comédie musicale au cinéma érotique. Néanmoins, l'ensemble est assez homogène et le montage est assez bien huilé pour donner le minimum de cohérence à un un sujet qui risque de déranger beaucoup de novices. En effet, le cinéaste nous parle de pornographie. Tabou, le sujet l'est encore beaucoup (trop ?) dans notre cinéma. Et c'est avec une allégorie poétique que le réçit nous emporte dans un tourbillon de tortures morales sur la recherche d'une identité corporelle et de l'effet de solitude. Et c'est le principal défaut (si on peut dire) de cette pastèque qui risque malheureusement d'être savourer par un public très réduit. A la fois philosophique mais provocant, Tsai Ming-liang ne fera pas l'unanimité. Mais il mérite d'être salué par son virtuose du risque et de cette belle leçon de liberté cinématographique. Bilan mitigé donc, le visionnage vaut néanmoins le coup d'oeil. Pour public avertit.
    Dodeo
    Dodeo

    100 abonnés 237 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 janvier 2011
    La saveur de la pastèque est mon premier Tsai Ming-liang et il est certains que pour une première approche, l'univers du cinéaste se révèle être surprenant. La surprise, elle se pointe dès la première scène mettant en exergue l'homme, la femme et la pastèque dans un contexte assez dérangeant voire presque malsain. Il faudra ensuite laisser au film le temps de se décanter afin que le réalisateur taïwanais nous délivre toute la mesure de son talent. Et c'est en ce sens que la mise en scène se révèlera constamment juste et intrigante de part notamment ses plans fixes de toute beauté. L'aspect visuel est une des grandes forces de l'oeuvre, la photographie et les cadres transmettant à la perfection le sentiment de fraicheur. Le film vacille somptueusement entre un érotisme très prononcé, une poésie touchante et des scènes musicales volontairement kitsch et particulièrement rafraichissantes. La mélange se révèle être plaisant malgré les quelques faiblesse de l'ensemble. Mais le film reste malheureusement trop hétérogène pour convaincre totalement. Il n'en reste pas moins que La saveur de la pastèque est un film marquant et plaisant. A réserver tout de même à un public averti.
    Redzing
    Redzing

    1 120 abonnés 4 471 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 février 2008
    Tsai Ming-liang nous propose une "Saveur" assez délirante qui mélange passages musicaux un brin kitsch survenant après de long silences, séquences érotiques plutôt étranges, et plans fixes remarquablement bien cadrés. Cette fable emplie de métaphores fruitées, tantôt drôle, tantôt dure, peut être interprétée comme une évocation du mal-être du XXIème siècle, où les sentiments amoureux disparaissent peu à peu pour laisser place aux plaisirs parfois irrationnels. Une réussite, mais vu son caractère particulier, on l'aime... ou pas.
    thewall
    thewall

    13 abonnés 740 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Le réalisateur taiwanais Tsai Ming-liang est capable du meilleur comme du pire, parfois dans le même film. Certaines oeuvres sont même à la limite du foutage de gueule. Multipliant les plans fixes qui durent une éternité, le cinéaste ne change pas sa manière de tourner. Par contre, il ajoute de nombreuses scènes musicales particulièrement kitsch et ridicules. Les amateurs de séquences Z apprécieront. Sinon, son sujet sur l'incommunicabilité est particulièrement bien traité dans un film qui ose suggérer des scènes de sexe hot. La dernière scène du film est même franchement émouvante, quoique assez glauque, comme souvent avec cet auteur. Il faut que les spectateurs soient quand même prévenus : c'est une oeuvre vraiment étrange, extrèmement lente et contemplative, difficile d'accès, mais passionnante lorsqu'elle se livre enfin.
    stillpop
    stillpop

    81 abonnés 1 444 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 février 2012
    Quelle claque !

    "Goodbye Dragon Inn" ne m'avait pas donné envie de suivre ce réalisateur, heureusement que je ne savais pas que c'était lui, j'aurais manqué l'un des plus virulent et talentueux pamphlet sur l'homme et son rapport à la pornographie.
    Ca commence comme un film d'art et essai lent et lourd, égrené par des situations humoristiques très subtiles, et une photo au dessus de tout reproche. Mais la caméra est plus ludique et vivante que dans son film précédent. Ce n'est plus un photographe mais bien un cinéaste.
    Puis, à la première comédie musicale américano sinophile, on pressent un chef d'œuvre en devenir, et on oublie ses préjugés sur l'art contemporain pour savourer toutes les trappes ouvertes du film.
    Les scènes de pornographie (toutes simulées, on n'est pas chez cet animal de Vincent Gallo) deviennent très glauques ou carrément drôles, puis le message petit à petit fait corps.
    Ne faîtes pas comme cinq spectateurs qui n'ont pas pu supporter les détournements d'attention du réalisateur, restez jusqu'à la fin, les situations et les scènes sont géniales. D'abord parce qu'elles prennent au pied de la lettre les détracteurs du porno tout en restant assez libertaire pour ne pas faire d'amalgame, ensuite parce que le message féministe arrive simplement par touches de plus en plus immondes, jusqu'à l'explosion finale, incroyable de maîtrise de mise en scène.
    C'est vraiment un film à message comme on en fait plus, presque de la littérature, qui montre tout sans jamais rien expliquer, sans aucun dialogue, seules les images sont "parlantes" et questionnent le spectateur un peu finaud sur certaines situations. Celles que l'esprit des hommes acceptent ou plébiscitent, sans voir que l'amour est une pépite fragile qui mérite mieux que les à priori ou la facilité dans les rapports aux femmes. Que ces hommes soient ou non machistes.
    Un très grand film, inattendu, original sinon jamais vu, un grand moment de cinéma d'auteur contemporain habité par une sacrée grâce. Même si les sujets sont d'un glauque parfois insoutenable.
    Par contre, une certaine appréhension me touche, après les fringues, les écrans plat et les ordinateurs, les scooters puis les voitures, le cinéma chinois va t'il bientôt exploser le cinéma français ?
    A force d'attaquer où les américains ne savent pas faire, le film d'art et d'essai intello ?
    Surtout quand il est réussi, ce qui est devenu rarissime chez nous !
    Un film rare, ne vous laissez pas rebuter sur ses longues mises en situation. Au moins pour vous faire une idée de ce qu'un réalisateur persévérant et inspiré voulait vous faire partager.
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