Siete dias, siete noches est le premier volet d'une trilogie visant à "mettre en images les aspects de la "cubanité" contemporaine." Le réalisateur Joel Cano explique : "La trilogie essaie de suivre le trajet existentiel d'un cubain : d'abord sa vie à l'intérieur d'un pays-bocal, puis dans l'intimité d'un exilé qui essaie de chasser les démons du passé de sa mémoire... et finalement dans la fête, où il sera question de comédie musicale. Ca sera un trajet de cinéma vers la joie et vers la beauté. Le salut par l'esthétique."
Pour le réalisateur Joel Cano, "Siete dias, siete noches est une comédie, à la fois dramatique et sociale. J'ai détourné la formule touristique qui propose "sept jours et sept nuits dans une île paradisiaque" pour proposer une plongée d'une semaine dans le quotidien de trois femmes cubaines, loin du circuit de rêve balisé par les agences de voyage. On y décrit nos rituels de violence liés à la survie, une violence qui n'est pas formatée selon les lois hollywoodiennes, particulière puisque pas stylisée. Elle reste dans le corps à corps, noble."
Le réalisateur Joel Cano explique que son long-métrage, "par son approche de la réalité, va à l'encontre de la facture de films actuels produits à Cuba, alors qu'il essaie de renouer avec la sensibilité libertaire, fraîche et exaltée des films des années 60, où tous les moyens étaient bons pour raconter une histoire." Le réaliser s'apparente selon lui à commettre un acte subversif, car à Cuba, "tout discours esthétique qui s'éloigne de la voie officielle est un crime moral, voire antipatriotique."
Siete dias, siete noches a reçu en 2003 la Montgolfière d'Or du Festival des Trois Continents de Nantes. La même année, le long-métrage a été récompensé au Cinéma Tout Ecran de Genève du Prix de la meilleure réalisation et du Prix d'interprétation féminine pour Ludmila Alonso-Yodu.