Dans 10 on ten, Abbas Kiarostami explique que le matériau principal du cinéma, c'est l'humain : "Le côté humain dont je parle ne se résume pas à l'être humain à l'écran, il concerne aussi le regard de l'humain sur, ou depuis, cet écran." Si dans 10 on ten il conseille aux jeunes cinéastes désirant avoir du succès de ne pas oublier la formule du cinéma américain, Abbas Kiarsotami espère que les spectateurs ayant vu plusieurs films américains viennent ensuite "se laver les yeux" avec ses plans fixes. Ses films calment le public excité par des films d'action.
10 on ten d'Abbas Kiarostami se présente comme une véritable ôde à la caméra numérique. Une longue partie du discours est ainsi consacrée aux bienfaits de la caméra numérique qui permet une presque totale liberté de créer, de filmer. Le mot " liberté " est ainsi prononcé presque constamment, à l'image du sentiment que la caméra numérique procure au réalisateur.
Ten on ten d'Abbas Kiarostami a été présenté en Sélection Officielle, Section Un Certain Regard au Festival de Cannes 2004.
Lors d'un débat suivant la projection de Ten on ten, Abbas Kiraostami a expliqué la continuité qui existe entre son film et Le Goût de la cerise, qu'il avait tourné en 1997 : "c'est le même décor, les mêmes chemins de terre sinueux que dans Le goût de la cerise. (...) En tous cas, malgé de grandes différences qui séparent en apparence Ten on ten est Le goût de la cerise, on peut y trouver aussi des points communs. Mais Ten on ten et Le goût de la cerise ont un point en commun qui me semble être le problème de l'Existence, qui dépasse le problème des relations entre femmes et hommes et qui va au-delà du problème des enfants ou des problèmes soco-politiques ou géographiques. "
Le cinéaste iranien Abbas Kiarostami a réalisé 10 on ten avec une caméra numérique, pour l'édition DVD de son précédent film, Ten.