Jean Dujardin dans ses grandes œuvres. Surtout, n’oubliez pas de poser votre cerveau afin de ne pas trop réfléchir, car ce film n’offre pas vraiment de matière à la réflexion. Autant être honnête, ça ne vole pas haut, c’est même assez creux, voire très con comme toute comédie burlesque qui se respecte. "Brice de Nice", c’est avant tout un personnage phare que Jean Dujardin a exploité lors de ses premiers spectacles. Un personnage caricatural, savant mélange d’une ancienne connaissance avec des surfeurs. Il en résulte un gars original, insouciant, frimeur, sans-gêne, creux et immature, mais souriant et irrésistiblement sympathique de surcroît. Avec un tel mélange, on ne peut qu’avoir droit à une déferlante de gags hilarants, dont le must réside dans son arrivée sur la terrasse du café, la Yellow party et la terrasse du restaurant. On nous offre donc du rire en open bar, sur une histoire qui n’est rien d’autre qu’une excuse pour implanter les drôles d’aventures d’un gars qui ne vit qu’à travers le monde du surf, parsemées de répliques excellentes, parfois cultes. Outre le fait qu’on sent que Jean Dujardin a eu des années devant lui pour travailler son personnage tellement il est à l’aise, son immense talent fait le reste : les mimiques, ça façon de bouger… jusqu’aux tenues vestimentaires. Il est un spectacle à lui tout seul ! Clovis Cornillac ne démérite pas, et donne parfaitement la réplique au survolté Dujardin. Il est même excellent dans son élocution hésitante, amenant des moments de complicité franchouillarde entre les deux acteurs qui s’en donnent alors à cœur joie. Le casting réserve quelques menues surprises, avec la présence de Delphine Chanéac avec ses beaux yeux dans le rôle de Marjorie, lequel rajoute du grain à moudre au personnage principal. Nous y trouverons Bruno Salomone (Igor, d’Hossegor), qui parvient presque à se hisser au niveau de la paire Dujardin/Cornillac, et aussi Lannick Gautry (Arnaud, de Lacanau). Le film de James Huth ne casse pas des briques, mais c’est un pur navet comme on les aime car il réussit à vous casser le ventre de rire. Un sacré paradoxe, quand même, quand on y pense…