Au commencement, Brice n’était qu’un personnage créé pour le premier one man show de Jean Dujardin, c’était en 1995. Bien des années après, c’est lui-même et James Huth qui ont l’idée de l’adapter au cinéma. Une brillante idée, si l’on se souvient des nombreux fous rires que nous procurait Dujardin quand on le voyait à la télévision en train d’interpréter ce surfeur ringard, narcissique et complètement crétin.
Sauf que là, les temps ont changé, les mentalités aussi et donc, on en rie beaucoup moins ! Alors, qu’est ce qui ne fonctionne pas dans cette version cinématographique ? Tout ? Sans doute, car si le scénario est relativement pauvre de chez pauvre, la mise en scène se suit et se ressemble sans vraiment rien apporter de neuf au film. Quant aux blagues potaches, idiotes et cassantes, elles s’essoufflent au fil du film, à force de nous rabâcher toujours la même chose avec leur « sa farte » et leur « j’tai cassé », le film tourne en rond et s’amenuise bien avant la fin. Si bien que l’on en vient à se demander s’il nous est permis de rire durant toute la durée du film. Alors, au final, au beau milieu de ces pitreries enfantines et donc, exclusivement réservées à un public de type « ados », seul les acteurs (Jean Dujardin, Bruno Salomone, Clovis Cornillac, Elodie Bouchez & Alexandra Lamy) arrivent tant bien que mal à sauver le film, lors de rares passages face caméra, où ils arrivent à nous faire esquisser un sourire ou deux, mais bien trop rare pour pouvoir supporter un film d’une heure trente.
James Huth n’étant pas un fin réalisateur en matière de comédie, à en voir sa filmographie : Serial Lover (1998) & Hellphone (2007), on ne peut être que soucieux à l’idée de savoir qu’il va adapter au cinéma Lucky Luke (non pas en animation mais en prises de vues réelles), alors croisons les doigts !