Asoka Handagama s'était déjà intéressé à la condition féminine au Sri-Lanka avec This is my moon (2002), un précédent long métrage dans lequel les protagonistes sont un soldat cingalais et une femme tamoule dont il a abusé.
Flying with one wing s'inspire d'un fait divers : l'arrestation par la police d'une femme vivant sous l'apparence d'un homme. Asoka Handagama avait été choqué par la façon dont la presse avait traité ce sujet. C'est ce qui l'a poussé à réaliser ce film.
Flying with one wing a remporté de nombreuses récompenses dans différents festivals : le Prix Spécial au Festival de Saint-Sébastien 2002, le Grand Prix du Cinéma d'Asie au Festival de Tokyo 2002, le Prix du Public au Festival de Turin 2002, le Prix Spécial du Jury et le Prix d'interprétation féminine pour Anoma Janadari au Festival de Singapour 2003 et le Prix Femmedia du Meilleur Film au Festival des Identités de Vienne 2003.
Le 24 juin 2002, une avant-première de Flying with one wing a lieu à Colombo. Le film reçoit immédiatement le soutien de l'élite intellectuelle du pays. Quelques jours plus tard, la production est informée que la commission de censure exige la suppression de sept scènes considérées comme obscènes, ce à quoi Asoka Handagama s'oppose catégoriquement.
A l'automne 2002, au terme d'ultimes négociations relayées par la presse et les festivals internationaux dans lesquels le film est sélectionné, il obtient gain de cause : Flying with one wing sort à Colombo et dans quelques autres villes de Sri Lanka, sans aucune coupure, le 26 février 2003. Il reste à l'affiche pendant plusieurs mois, non sans déclencher de très violentes polémiques et attaques personnelles contre le cinéaste. La controverse ira jusqu'à insinuer une collusion coupable entre le réalisateur et l'industrie du tabac.