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lhomme-grenouille
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5,0
Publiée le 3 janvier 2014
Le chef d’œuvre de Costa-Gavras. A la fois thriller rondement mené, à la fois film policier intelligemment écrit, et surtout somptueuse conclusion qui glace le sang et qui ramène à la réalité froide de notre monde. C’est bien simple, je ne vois que des qualités à ce film, à tel point que je le glisserais peut-être dans les vingt à trente films que j’inscrirai à mon panthéon des films préférés. Une pure merveille.
Adaptation d'un roman traitant de l'assassinat du député grec Grigóris Lambrákis, "Z" est une dénonciation du pouvoir dictatorial en ce qu'il tente de restreindre les libertés de l'opposition. Hésitant entre un ton sérieux et un autre plus sarcastique, le film ne parvient pas à dépasser la simple illustration d'un système totalitaire en faisant de ses personnages de simples stéréotypes, déterminés par deux ou trois caractéristiques, qui ne suffisent pas à incarner les différentes figures et surtout à rendre cette histoire complexe. Si le film est en partie plombé par son schématisme politique, il se rattrape néanmoins grâce à un vrai sens du rythme, qui donne à l'enquête menée par le juge d'instruction (Trintignant impeccable) une belle intensité. Il n'empêche que les diverses récompenses obtenues par le film semblent plus être liées à son sujet qu'à ses qualités artistiques car, sans faire injure à la réalisation de Costa-Gavras, "Z" est plus un film de scénariste que de cinéaste, plutôt captivant mais souffrant d'un manque de relief, étroitement lié aux limites d'une mise en scène incapable de se tenir à un point de vue.
1969, sort Z, film engagé sur fond de dictature des généraux. C'est intelligent, prenant, les faits s'enchaînent et le film ne tomber pas dans le piège du manichéisme. Un film incroyable et marquant qui traite d'un sujet encore d'actualité. Rajoutez la qualité de l'image et de belles idées de mise en scène avec les flash du docteur et l'alternance des visions entre les différents protagonistes. A ne surtout pas rater.
Un film politique prenant, surprenant et réalisé de main de maître. Les acteurs sont excellents et le message politique toujours d'actualité. Grand film.
Archétype de la fiction de gauche des 70's démolie en tant que telle par les "Cahiers" de l'époque,difficilement réhabilitable aujourd'hui tant la réalisation s'affranchit de tout enjeu de cinéma dans son parti-pris illustratif et sa volonté obsessionnelle de coller à l'actualité . Reste le plaisir nostalgique de cet après-Mai 'une époque ou la "Gauche-artiste" mouillait malgré tout la chemise. Une mention particulière également pour Trintignant tout en intériorité.
La dénonciation du complot politique commence ici pour Costa-Gavras. C'est un manifeste contre l'Etat grec. On épluche un dossier, on enquête avec Trintignant. Sur la mise en forme, rien à dire. C'est limpide et efficace. Les institutions sont bousculées, mais la fin est inéluctable. Le suspens n'est peut-être pas la matrice de départ du film, mais il manque cruellement. Le trait est par moment tellement forcé qu'il en devient faux. Pour exemple, la naïveté de la scène de l'assasinat est peut-être vraie, mais manque grossièrement de réalisme.
si le sujet reste d'actualité: le complot politique en l'occurrence, le film a terriblement vieilli de par la facture même, on ne referait plus cela de cette façon, trop de verbiage, juste quelques flash-backs et quant à l'interprétation il y a beaucoup à redire bien que le film soit interprété par une pléiade d'acteurs dont la plupart ont disparu, ce n'est certes pas le meilleur rôle de montand qui ici sert juste à gonfler l'affiche, il était alors en pleine gloire et allait encore faire quelques films avec costa-gavras , en ce qui me concerne, mis à part la première moitié du film, j'ai trouvé le reste fort ennuyeux, on ne regarde pas les mêmes films avec le temps qui passe sauf si ce sont des chefs-d'oeuvre ce qui n'est pas le cas ici
Le scénario fort convainc du début à la fin, les divers interprètes excellent dans leur jeu et l'engagement politique (à gauche) se ressent et émerveille par sa force de frappe. Ce palpitant thriller réaliste ne souffre en outre d'aucune baisse de rythme. Pas de doute, Costa-Gavras réalise ici son meilleur film, proche du chef-d'oeuvre.
Il s'agit d'un film politique visant à dénoncer la dictature des colonels en grèce de 1967 à 1973. Si la dénonciation courageuse est forte et bien réussie c'est grâce à une simplification importante au détriment de la vraisemblance scénaristique car les personnages et l'action sont extrêmement manichéens. En tout cas, cela reste un film éducatif.
« Z » est sûrement l'oeuvre la plus emblématique de Costa-Gavras et lui a donné une réputation à l'international, notamment en remportant le prix du jury à Cannes, l'Oscar du meilleur film en langue étrangère et le Golden Globe du meilleur film étranger. Ce troisième long métrage de Costa-Gavras regroupe déjà les principales caractéristiques de son cinéma avec, en premier lieu, un propos politique fortement engagé. S' il ne donne aucun nom de lieu ni de personnages, l'intrigue de « Z » reprend celle du roman éponyme de Vassilis Vassilikos, elle-même inspirée de l'assassinat d'un député grec au début des années 60. Le sujet est sulfureux et le cinéaste en fait un film juridico-politique de haute-volée qui se regarde comme un polar. Si le traitement politique du scénario occupe une place importante, les qualités purement cinématographiques ne sont pas oubliées et on peut souligné le soin apporté à la mise en scène, la beauté de la B.O. Et l'excellence du casting. Très bon film.
Alors que, dans les années soixante et soixante-dix, les films politiques étaient légion aux Etats-Unis, ce thriller juridico-politique très engagé a eu un mal fou à se faire produire par les studios européens. Il faut dire que Costa-Gavras, encore inconnu du grand public, allait y dénoncer la dictature des colonels en place depuis deux ans en Grèce. Sans citer ouvertement le nom du pays (facilement reconnaissable), les difficultés qu’y rencontre ce juge d’instruction, campé par un Jean-Louis Trintignant au meilleur de sa forme, à mener son enquête sur la mort suspecte d’un député libéral surnommé "Z", peut-être le rôle le plus mémorable de la carrière d’Yves Montant, est une attaque frontale aux conséquences de la transformation d’un régime démocratique en un autoritarisme fasciste. Le suspense qui nait de ce contexte fait de Z une intrigue véritablement palpitante dont le message reste intemporel et universel.
Inspiré de l'affaire Lambrakis (Grèce, 1963), ce film a connu un immense succès public et critique (36 semaines consécutives à l'affiche à Paris, Oscar du meilleur film étranger, Prix spécial à Cannes) et a ouvert la porte à un cinéma engagé. Spécialiste du film politique, Costa-Gavras prend à bras le corps ce sujet sensible (les prémices de la dictature des généraux), où il trouve des résonances personnelles liées à ses origines. Il monte ainsi un dossier implacable : démonstration judiciaire rigoureuse et précise, sans négliger l'aspect dramatique. Les preuves s'amoncèlent, le rythme s'accélère, les plans se succèdent comme coupés à la guillotine. La main est peut-être un peu lourde pour appuyer le message antifasciste, mais l'efficacité est là. Excellente prestation de tous les acteurs, Trintignant en tête (Prix d'interprétation à Cannes).
Dénonciation efficace de l'Etat totalitaire et manipulateur, Z est également servi par une galerie d'excellents acteurs et une mise en scène au style parfois documentaire -ou à tout le moins réaliste- assez inattendu.
Efficace dans son propos et la clarté de celui-ci, efficace dans le message qu'il veut faire passer, Z se perd néanmoins en cours de route notamment par ses longueurs : il aurait fallu retirer une bonne demi-heure au bas mot...
En outre, si les intentions de Costa-Gavras sont louables, sa vulgarisation entêtée, son petit guide de la dictature rampante "pour les nuls" finit par nous agacer quelque peu. On se demande du coup s'il n'en fait pas un peu trop... or, il en fait trop, le fait est acté et dommageable.
Bien entendu, le genre est difficile : le film politique étant par définition politisé, bavard et partisan.
Après une première partie lente et plutôt insipide, le film décolle sous l'impulsion de l'excellente performance de Jean-Louis Trintignant. Dans le rôle d'un juge impartial, il donne un second souffle à l'intrigue, tout en dénonçant corruption, connivence entre pouvoir et "crimes" ainsi que le contrôle tout puissant de l'Etat.