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    Le Dernier des hommes
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    Y Leca
    Y Leca

    29 abonnés 979 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 24 mars 2024
    Il faut aimer la pantomime et Jannings en fait des kilotonnes en vieux portier abattu et voûté par la perte de son statut et, surtout, de son uniforme. Chaplin aurait fait plus court et plus émouvant. Mais la copie restaurée est belle et l'histoire donne à voir les mœurs et les métiers d'une époque révolue. La fin façon conte de fée gâche le film et reste grotesque.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 133 abonnés 5 096 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 mars 2024
    Un film prenant et dramatique. La déchéance morale d’un homme filmé comme une bête traquée. La courbure du dos, le temps qui passe, l’homme qui marche à pas feutrés dans l’ombre pour se fondre dans le noir dans lequel on l’a plongé.
    C’est superbe et tragique comme est terrible cette scènes des cancans des femmes aux fenêtres.
    J’ai aimé aussi cette pirouette finale où la fortune sauve l’homme et le propulse dans la lumière et où les employés montrent leur bassesse face à la puissance de l’argent.
    Excellent
    Hotinhere
    Hotinhere

    545 abonnés 4 943 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 mars 2024
    Le récit (sans intertitre) cruel et intemporel d’une déchéance sociale, servi par une mise en scène virtuose et porté par l’interprétation inoubliable d’Emil Jannings.
    Orno13
    Orno13

    11 abonnés 587 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 février 2024
    Mon petit chef d œuvre, que dire de plus film muet en noir et blanc de 1924 transpiré une telle modernité dans sa mise en scène pour l epoque. Murnau par ces plans nous fait aimer ce portier dans un grand hôtel qui a l epoque un métier qui était très respecté, les mésaventures de ce grand hommes nous procurent une telle émotion qui m a fait couler des larmes à la fin qui finit quand même comme un contre de fée
    Un chef d d'œuvre !!
    Olivier G.
    Olivier G.

    3 abonnés 44 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 avril 2022
    La façon de filmer est magistrale, la lumière extraordinaire, l'inventivité de la mise en scène et les effets de caméra magistraux (la marque de l'expressionisme est partout présente), l'acteur principal vibrionnant et truculent dans son joli costume de groom. Le conte, puisque c'en est un, ne nécessite quasiment pas de cartouche d'explication ou de dialogue de par la fluidité du scénario et du montage. Remarquons le aussi pour un film muet, la musique qui accompagne colle pour une fois assez bien à l'histoire et sait se faire oublier.
    Alors pourquoi cette petite déception en fin de spectacle ? Je pense que Murnau nous donne à voir un film avant tout moral, passionnant d'un point de vue historique (l'Allemagne entre les 2 guerres au milieu de la trop courte république de Weimar) mais datée et dont le comportement des acteurs n'est pas toujours simple à décrypter un siècle après.
    Objectivement notre super groom ne peut plus effectuer ses tâches quotidiennes au risque de se briser le dos. Allons plus loin, la direction du palace Atlantic serait fautive si elle le laissait poursuivre son activité professionnelle et elle lui trouve un emploi de substitution moins prestigieux mais elle ne le licencie pas. Evidemment il n'y a pas de conduite du changement ni l'accompagnement en reconversion de poste qui prévaudrait aujourd'hui (enfin, supposons le). Non ce qui choque aujourd'hui à mes yeux ce sont les réactions de ses voisins et de sa propre famille, moqueurs, cruels, culpabilisateurs. On est loin de la solidarité au sein du monde ouvrier qui se développe en France à la même époque. Duvivier n'aurait jamais pu tourner ses histoires en Allemagne. Le scénario du film par contre pourrait constituer une anthologie intéressante expliquant la montée aux extrêmes, quelques années avant l'arrivée au pouvoir du nazisme, comme Haneke s'y est employé dans son "Rubans blanc".
    A mes yeux le dénouement inattendu, digne des Marx Brothers est bienvenue, atténue la pesanteur voire la "lourdeur" morale ressentit tout au long de l'histoire. Sans trop en dire on peut facilement rire de la déconvenue de la direction de l'hôtel, histoire de l'arroseur arrosé en quelque sorte, tous les protagonistes, riches comme pauvres sont entrainés dans un rire communicatif qui semble sellé le temps de la comédie, une bien fragile unité.
    riverainpsy
    riverainpsy

    31 abonnés 407 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 avril 2021
    Une fable du kammerspiel conduite avec brio par Murnau qui inventait là la caméra en mouvement , presque subjective et réalise , entre autres , une belle séquence onirique. Emil Jannings livrait ici une de ses remarquables composition . Seul petit bémol : certaines séquences , dont la finale, trainent en longueur . Dernière remarque : le film est un des premiers films muet à ne comporter quasiment pas d'intertitres ( un seul) .
    NoSerious Man
    NoSerious Man

    180 abonnés 178 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 avril 2020
    Le portier vieillissant d'un grand hôtel (Emil Jannings), dont la force et l'efficacité déclinent, se retrouve réduit à un poste moins prestigieux et plus dissimulé : celui de gérant de la propreté des toilettes du même hôtel. Par conséquent, cet homme se voit contraint de rendre le costume boutonné qui faisait sa fierté au moment du mariage de sa fille. Rabaissé par son entourage, le dos courbé, sa quête de reconnaissance va le mener vers un milliardaire cardiaque...
    mi-chemin entre les deux principaux courants cinématographiques allemand des années 20 (l'expressionnisme et le Kammerspiel), "Le Dernier des hommes" est l'aboutissement de l'oeuvre de F.W. Murnau: une fiction tournée quasi-sans intertitres, et racontant une histoire en apparence la plus mince et modeste qui soit sur l'intégration et la reconnaissance de la société. Comme nous avons pu le voir précédemment avec "Nosferatu le vampire", la mise en scène et le montage de Murnau relèvent de questionnements sur les structures universelles de compréhension du monde social. Sans dialogues aucun, l'intrigue repose exclusivement sur la direction d'acteurs, le jeu expressionniste des décors et les ingénieux mouvements de caméra autonomes qui, tour à tour, accompagnent et abandonnent notre protagoniste dans son désarroi. Au seuil des dix minutes phares du métrage, spoiler: le renvoi du poste de portier l'amenant à la réduction de son statut professionnel,
    ...nous pouvons interroger le possible double sens du titre : "Le Dernier des hommes", cela peut à la fois signifier, le plus infortuné -celui qui est placé en bas de l'échelle sociale, dont l'âge scie petit à petit les barreaux- (avec une référence à portée biblique : "les derniers sur Terre seront les premiers au Paradis"), mais aussi le dernier Homme à l'état brut, celui qui demeure humain, tandis que les autres autour de lui auraient cessé de l'être. Sur l'ensemble du film, on notera un rythme très lent, la durée importante de certains plans (autour du feu, la porte-tourniquet, l'hôtel, les dîners) et la rareté de l'action. Cette lenteur symbolise la condition pour que l'on éprouve, au rythme lent du vieux portier, le drame personnel subi. Nous pouvons ainsi l'intrigue au rythme d'un vieil homme, plutôt qu'au rythme rapide et (contre-)productif du grand hôtel. Egalement, cette lenteur est relative à la condition difficile pour que notre regard de spectateur puisse interroger les images suffisamment longtemps pour en voir surgir toutes les richesses de composition, toutes la moëlle du propos, au-delà de son simple contenu informationnel immédiat. Ce qui se déroule sous nos yeux, c'est avant tout un "mécanisme socio-économique" : on remplace un employé (remplaçant lui-même l'ancien responsable des toilettes, se retirant conséquemment dans un endroit encore plus retiré du monde) par un autre employé afin d'améliorer le fonctionnement de l'entreprise. La roue tourne, et le film se révèle être une intéressante parabole sur la lente dégradation sociale que subissent les personnes. Ainsi, l'intérêt du film n'est que ce n'est pas seulement la vie au sein de cet hôtel-là qui est décrite -inchangée entre la première et l'ultime image- mais, plus largement, le cycle de l'économie de marché toujours au coeur de l'actualité.
    Frédéric P
    Frédéric P

    15 abonnés 185 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 février 2019
    Ce film de 1924 est très différent du Nosferatu de 1922 et de tous les films de tyrans de l’immédiat après guerre. On est dans plus de réalisme avec deux classes sociales, le monde des riches qui virevoltent dans un hôtel de luxe avec sa porte à tambour et le monde des pauvres dans leur demeure statique. Faisant le pont entre les deux mondes un vieil employé de l’hôtel porte beau dans son uniforme. Tout le petit peuple vénère cet uniforme qui le relie au monde des riches. L’employé fait des saluts militaires et est posté devant l’entrée prestigieuse et sa porte à tambour où il s’occupe des valises. Jusqu’au jour où le directeur le surprend buvant un petit remontant. Il le rétrograde en employé des toilettes tout en bas des escaliers derrière les portes battantes. Déchirante scène de dégradation où il faut troquer l’uniforme pour la blouse blanche. Les commères apprennent très vite et propagent la nouvelle. Horrible grimace prise en contreplongée de la femme le découvrant en bas des escaliers en blouse. La caméra de Murnau passe d’une commère à l’autre de manière spectaculaire. L’employé essaie de donner le change en remettant son uniforme avant de rentrer chez lui, magnifique ombre qui se redresse dans la veine expressionniste. Mais tout le monde se moque de lui y compris sa femme.
    Murnau n’a pas besoin de cartons tant sa caméra exprime dans sa mobilité ce qu’il faut comprendre avec un Emil Jannings au top.
    Une fois l’uniforme militaire évanoui et l’autorité qui va avec son monde plonge dans le chaos. Une happy end greffée et surprenante nous empêche de sombrer dans la déprime mais Murnau prévient que cet épilogue est peu probable dans la réalité.
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    89 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 octobre 2018
    « Aujourd’hui tu es le premier, estimé de tous, un ministre, un général, peut-être un prince. Sais-tu ce que tu seras demain ? » Ce premier intertitre lance idéalement Le dernier des hommes (1924) car il installe d’entrée le ton du quinzième film de Friedrich Wilhelm Murnau. Et, derrière un récit dramatique, c’est toute la virtuosité et la maîtrise technique du cinéaste qui éclatent à l’écran, comme une évidence. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com
    Nicolas L.
    Nicolas L.

    84 abonnés 1 741 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 janvier 2018
    Heureusement que Murnau est là pour sauver un scénario pathos et une interprétation qui en fait des tonnes. La mise en scène, elle, est magistrale (mais bon c'est Murnau...)
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 350 abonnés 4 139 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 septembre 2017
    Ayant déjà eu une renommée avec Nosferatu le vampire deux ans plus tôt, Friedrich Wilhelm Murnau renouvèlera déjà le cinéma en 1924 en réalisant Le dernier des hommes, un film muet sans aucun intertitre. Un portier un peu orgueilleux se voit congédié en raison de son âge et placé à la surveillance des toilettes. Murnau filme avec une fluidité déconcertante pour l’époque et son histoire ouvrira le kammerspiel, un courant de l’histoire du théâtre et cinéma allemand des années vingt qui fait référence au jeu d’acteur de chambre, une approche plus intimiste que l’expressionnisme. Si l’histoire est simple elle n’en reste pas moins prenante grâce aux grands numéros du comédien Emil Jannings. Trois négatifs différents du film ont été établis. Celle destinée aux Etats-Unis, se vue ajouter un happy-end pas très convaincant. Les autres versions se concluront par une fin plus fidèle au message d’introduction sur le respect en fonction de l’échelle sociale.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 169 abonnés 4 165 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 novembre 2017
    "Le dernier des hommes" est assurément un des joyaux de la filmographie de Friedrich Wilhelm Murnau même s'il est aujourd'hui un peu oublié au profit d'autres chefs d'œuvre du maitre comme "Nosferatu" (1922), "Faust" (1926) ou "L'aurore" (1927). Murnau qui est alors un des réalisateurs importants de la UFA aux côtés de Fritz Lang, Ernst Lubitsch ou Georg Wilhelm Pabst se voit offrir des moyens sans précédent pour donner vie au scénario de Carl Meyer déjà à l'ouvrage sur "Le cabinet du docteur Caligari" (Robert Wiene en 1920). Le réalisateur réussit une synthèse parfaite entre l'intimisme du kammerspiel ("film de chambre" en français) de Max Reinhardt et la démesure de l'expressionnisme cinématographique dont il est un des principaux représentants. L'Allemagne panse ses plaies suite à la défaite de 1918 et à l'humiliation du traité de Versailles qui en fut la conséquence. La visée expansionniste à l'origine de la guerre de 1870 avec le désir de revanche qu'elle a fait naître, s'est avérée désastreuse. Via leur héros qui ne peut se réaliser qu'à travers le port de son habit de lumière de liftier d'un grand hôtel, Murnau et Mayer dénoncent le prestige démesuré de l'uniforme qui a conduit leur pays dans l'ornière où il se trouve au milieu des années 20. Mais comme le fera Chaplin dans "Les temps modernes"en 1936, Murnau s'inquiète aussi des dérives déjà bien visibles du système capitaliste redevenues la règle depuis l'avènement de la mondialisation. "Aujourd'hui, tu es le premier estimé de tous, un ministre, un général, peut-être même un prince. Sais-tu ce que tu seras demain ?". C'est par cet unique intertitre que s'ouvre le film, posant clairement les enjeux qui se font jour derrière le destin individuel du liftier joué par Emil Jannings. Fondé uniquement sur le profit, le capitalisme ne s'embarrasse d'aucun sentiment humain et toute son organisation est bâtie pour en supprimer une expression concrète qui pourrait être gênante à sa bonne marche voire conduire à une possible remise en question de ses bases fondées sur les injustices qu'il génère. Ainsi aucune position ne doit-être considérée comme acquise. Malheur à ceux qui l'oublient comme le portier de l'hôtel Majestic, fidèle serviteur du système jusqu'à ce que cette fameuse position dont il tirait parti au sein de son quartier où son aura est immense lui soit retirée en raison d'une baisse de rendement due à son âge. De nos jours c'est peut-être armé d'un fusil que le portier viendrait régler son compte à ce petit chef qui l'a viré sans ménagement aucun. Mais en ce début de XXème siècle où les conquêtes sociales sont encore à venir, l'employé servile va boire le calice jusqu'à la lie, subissant sans broncher l'humiliation qui lui est imposée quand il se voit dépecé de sa seconde peau comme un militaire dégradé en place publique. Murnau s'interroge aussi sur l'homme animal social qui se réalise un peu trop à travers le regard des autres. Dès lors l'obsession du vieil homme sera de récupérer le précieux uniforme pour ne pas perdre la face dans son quartier où l'attend le mariage de sa fille. Naturellement le subterfuge ne durera qu'un temps et la perte d'estime de soi sera totale quand le nouvel emploi de préposé aux toilettes devenu vacant sera devenu la seule issue. Cette comédie humaine d'une lucidité impitoyable est remarquablement illustrée par Murnau qui utilise à merveille l'art de la pantomime exigée par le muet pour traduire les sentiments qui animent le vieil homme dans sa descente aux enfers. Avec l'aide de Karl Freund son chef opérateur, le réalisateur innove sur bien des points grâce au recours à la "caméra déchaînée" qui lui permet des prises de vue inédites notamment dans la fameuse scène du porte-tourniquet de l'hôtel où le portier déchu qui ne le sait pas encore découvre son remplaçant qui s'apprête à prendre son service à sa place. Il ne faut pas s'arrêter à l'emphase du jeu quelques fois outré du grand Emil Jannings et se rappeler qu'en rien le cinéma de Murnau ne cherche à être réaliste et que la grandiloquence de sa mise en scène n'est là que pour exprimer toute la complexité des sentiments humains. Facétieux, Murnau offre au spectateur un happy end comme les aiment Hollywood qu'il s'apprête à rejoindre mais celui-ci n'est qu'un trompe l'œil car le cinéaste glisse aussitôt son deuxième intertitre pour prévenir que dans la vraie vie le portier serait resté dans les toilettes du grand hôtel jusqu'à ce que la mort vienne le chercher. Depuis le tragique accident de la route qui brisé sa carrière américaine en 1931 juste avant la première de "Tabou", Friedrich Wilhelm Murnau trône au panthéon des réalisateurs de génie où contrairement à son liftier personne ne viendra l'en déloger.
    py314159
    py314159

    2 abonnés 144 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 28 mars 2017
    Drame social sur la déchéance d'un vieil homme qui perd son emploi. Le film a pris un sacré coup de vieux.
    Joëlle Roubine
    Joëlle Roubine

    4 abonnés 30 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 janvier 2017
    "Le Dernier des hommes" est le type de film que je crains de revoir tant je veux en garder le vertige qu'il m'a donné lorsque je l'ai découvert.. jusqu'à ce qu'il se remontre à l'affiche d'une bonne salle ! Mais si j'ai eu la même sensation avec "L'Aurore", si je vais le revoir, si j'en ressors aussi tourneboulée que la première fois, alors il n'y a pas de raison que cela n'en soit pas de même avec "Le Dernier des hommes". Je suis en avance, il fait très froid dehors, je vais me réchauffer chez le libraire voisin et j'en ressors avec un livre de mathématiques et puis c'est l'heure.
    Ah, Murnau ! Je t'imagine revenant parmi les hommes juste le temps que l'on t'ovationne, que l'on te dise combien tu es un maître. Je te demanderais si c'est exprès que le crâne du portier de l'Atlantic est chauve sous son couvre-chef, si c'est par ce détail que tu as voulu montrer toute une vie de loyaux services ? J'ai envie de répondre par l'affirmative car oui, tu es un maître.
    Daniel C.
    Daniel C.

    144 abonnés 721 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 janvier 2017
    Qu'un film muet puisse être aussi captivant, c'est un régal ! Seul le jeu de l'acteur, notamment au travers de ses mimiques, avec bien entendu la manière dont la caméra s'approche du visage, nous restitue l'intensité des émotions, qui traversent les personnages. Cet homme, qui n'est que portier d'un hôtel de luxe, en tire un prestige et une reconnaissance de son voisinage. Son rôle principal consiste à saluer sur un mode assez militaire, à héler au moyen de son sifflet les taxis et à protéger les clients de la pluie à l'aide d'un parapluie. Cet homme est grandiose et d'autant plus majestueux que le personnel de l'hôtel est nombreux et extrêmement hiérarchisé. Il suffit d'une malle trop lourde, nécessitant chez ce vieil homme un temps de récupération, pour qu'il déchoit de sa position. Effectivement, un temps, il paraît vieux et exténué. Ce sera alors la descente aux enfers pour cet homme. Aucun sous-titre, juste deux courts textes au début et avant l'épilogue, tout le reste n'est qu'accompagnement musical. Du grand septième art !
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