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gimliamideselfes
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3,0
Publiée le 11 février 2010
Je ne pense pas que ce film soit le meilleur de Murnau, mais il reste très agréable jusqu'à son épilogue qui est totalement inutile et qui fait tout sauf servir le film et son propos. Sinon le film est bien raconté, le fait qu'il n'y ait aucun dialogue écrit que l'on comprenne quand même ce qui se passe, ce qui peut se dire à l'écran relève quand même d'une certaine performance.
J’aime beaucoup les films des années 1920 je crois, encore un qui m’a conquise. Le dernier des hommes de Murnau commence vraiment très bien. L’histoire racontée est intéressante et la photographie du film, ancienne avec ces tons sépia ma fait toujours un peu fondre. Ces films permettent de remonter le temps je trouve. Autrement au niveau jeu des acteurs on a une tendance à surjouer mais ce n’est pas inconfortable non plus, et la musique est très bien aussi. Le seul regret que j’aurai, si je puis dire, c’est qu’au moment où le scénariste « a eu pitié de son personnage » je me suis dis qu’il aurait mieux fait de ne pas avoir pitié et d’aller au but de façon simple mais bon ce supplément au final s’est avéré assez sympathique même si au début je ne voyais pas vraiment où il voulait en venir.
Chef d'oeuvre d'inventivité signé Murnau, Le dernier des hommes restera dans les annales pour être l'un des deux films muets sans intertitres (avec La nuit de la Saint-Sylvestre, 1923). Le réalisateur nous conte donc son histoire sur la vieillesse et sur le chômage, par le biais d'un vieux portier brillament joué par Emil Jannings, le tout uniquement par les moyens visuels offerts par une caméra. Il redouble donc de créativité ; tout y passe : travellings audacieux (celui sur le trompettiste, notamment), effets de subjectivité pour exprimer l'ivresse, l'oppression ou la paranoïa, séquences de rêve, cris des comères qui s'adressent la parole d'un étage à l'autre... Seule la fin, qui pourrait être interpretée comme un rêve elle-aussi, vient baisser le niveau à mon goût.
F.W. Murnau nous offre une autre belle réussite du cinéma allemand, avec ici un film de chambre, par conséquent à thématique sociale. Certes, l'histoire manque d'un certain dynamisme mais le conte, qui porte sur la perte de dignité liée au déclassement et sur l'ironie du sort, reste finement traité et agréablement tourné. Dommage que ça ne marque guère l'esprit, contrairement à L'Aurore.
J’ai également eu la chance de voir ce film lors d’une séance ciné concert avec le groupe Mygük. Ce qui a fait doublement plaisir : d'une part le plaisir de pénétrer dans le rôle des acteurs grâce au "muet" et d'autre part entendre une musique fort agréable. Quelle beau film sociologique sur le rôle du "costume", de "l'uniforme" dans nos codes sociaux. La force du message va donc bien au delà du drame visuel apparent. il existe dans ce film un deuxième niveau de lecture qui en fait un véritable chef d'oeuvre.
Le cinéma expressionniste allemand nous a plutôt laissé la mémoire de chef d'oeuvres fantastiques, avec "Le dernier des hommes" on le voit aussi capable de s'illustrer dans le réalisme social. On ne peut sans doute rien imaginer de plus simple et limpide que cette histoire d'employé imbu du prestige de sa livrée et rattrapé par l'age pour évoquer l'aliénation du travail salarié. Et cela sans la moindre lourdeur idéologique. C'est infiniment juste et triste. Et la réalisation de Murnau, la performance d'acteur de Jannings, sont du grand art.
J’ai eu la chance de voir ce film lors d’une séance ciné concert avec le groupe Mygük. L’acteur jouant le portier de l’hôtel dégage quelque chose d’extraordinaire. On s’attache immédiatement à lui. Ce film nous offre une véritable leçon de cinéma : aucun dialogue et intertitres. Tout est dans le visuel et nous ne nous ennuyons pas un seul instant.
Incroyable. Vraiment, après avoir vu pratiquement tous les films de Murnau, il est celui qui m'a le plus touché et emerveillé! Quelle réalisation ! J'aime beaucoup les travellings de Murnau, on a l'impression qu'ils sont chancelants et ils donnent un rendu vraiment pas mal! En pleine vague de l'expressionnisme, on ne peut qu'être entraîné par ce film: ce travail sur l'expression peut laisser les gens septiques, il m'a particulièrement convaincu! La musique est aussi très bien choisie ! Non vraiment je suis plus que sous le charme de Murnau!
Le chef-d'oeuvre du génie Murnau. Moi qui suis péssimiste et qui aime le péssimisme, j'ai été servie. Nosferatu et L'Aurore sont des chef-d'oeuvres sa ne fait aucun doute, mais quelques années avant L'Aurore, Murnau avait déjà atteint la perfection, le sublime. Rien que le premier plan de caméra, elle est placé dans l'ascenseur, est d'un modernisme tel, que pendant une seconde je me suis cru sur un film de moins de trente ans. La mise en scène est parfaite, la direction d'acteur est rarement égalé dans sa filmographie, le scénario est exellent et la musique est tellement bonne quelle reste dans la mémoire. Le happy-end ne gène pas plus que ça(ahhh, la production, quesque vous voulait y faire)et peu même rajouté du péssimisme au film. Jannings est superbe. Rien à redire, à par peut-être que c'est un bijou cinématographique qu'il faut s'empresser de voir.
Ses contemporains, souhaitant être toujours plus ambitieux au niveau de l'histoire et des personnages, multipliaient les intertitres. Devant les dégâts provoqués par ces hachages, Murnau s'est lancé le pari de réaliser un film sans intertitre, acceptant ainsi la contrainte du muet. On ne peut entendre les acteurs? Eh bien, tachons de les faire comprendre autrement! C'est là que Murnau, réalisateur déjà on ne peut plus réputé, de Nosferatu en particulier, toucha au génie. Il prend le media qui lui est offert tel quel et cherche à l'exploiter au mieux, avec ses forces et ses faiblesses. Le film, à l'histoire simple, est pourtant fort et émouvant. Pas besoin d'intertitres, on comprend tout grace aux acteurs et à la mise en scène. Ce chef d'oeuvre poussera Hollywood à tous les sacrifices pour recruter Murnau. Cela donnera L'aurore, plus grand film muet du cinéma.
Incroyable! Concentré d'émotion, relevé par une musique aux cordes virtuoses, Murnau réalise l'impossible: crée une merveille cinématographique sans paroles. Tout naît de gestes, de faciès, de plans géniaux, pour le plaisir des yeux. Mais les oreilles ne sont pas lésées pour autant. Seulement, je regrette un peu l'épilogue, même si onirique, cassant complètement ce sentiment de tristesse, pitié. Mais bon, Murnau est un maître.
Le dernier des hommes est ce qu'on peut appeler un chef d'oeuvre. Le modernisme des plans pourrait faire baver les réalisateurs actuels. L'acteur Emil Jannings incarne remarquablement cet homme à qui ôter l'habit c'est lui ôter sa vie. Il exprime toutes les émotions possibles par ses grimaces et sa façon de marcher. Ensuite certains plans sont justes ingénieux (l'hôtel qui s'écrase sur lui, le rêve lorqu'il est saoul, le vent qui le fait basculer etc). Bien qu'on pense le film terminé sur une note plus que pessimiste, on nous surpend encore avec un ton plus comique (rajouté depuis et que beaucoup ont critiqué) car le dernier des hommes est devenu le premier et se venge auprès de ceux qui l'ont humilié. Je la trouve justement intéressante car elle montre que même riche il pense aux gens qui étaient dans sa situation. Un chef d'oeuvre de plus de Murnau.
Un chef-d'oeuvre qui prouve toute la virtuosité de F. W. Murnau qui, avec ses amples mouvements de caméra, créait la caméra déchaînée et impressionnait le monde entier ! En attendant, Le Dernier des Hommes est un conte magnifique et déchirant repoussant toujours les limites de la technique de l'époque, usant de surimpressions et d'effets spéciaux merveilleux.
Murnau atteint une nouvelle fois le sommet grace à ce film puissant, portrait d'une déchéance, mais que Murnau filme toujours avec une grande humanité et une saisissante maitrise technique. Comme à son habitude, le génie allemand nous offre un jeu de lumières des plus ahurissants, porté en plus par une performance poids lourd du grand comédien Emil Jannigns. Au final, un nouveau grand film du cinéaste, qui n'aura cessé de briller durant la période du meut. Très fort.