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Un visiteur
4,0
Publiée le 21 avril 2007
Un film peut être un peu long, quelque inter-titres n'aurait pas été de trop, car il est assez facile pour les nons habitués, de s'y perdre, mais "Le Dernier des Hommes" restera le film qui révolutionna la prise de vue. L'histoire est assez bonne, est l'intèprétation de Emil Jannings est excellente !
Alors que ses contemporains se sentaient obligés d'offrir un intertitre toutes les 2 minutes, Murnau a révolutionné le cinéma en suprimant ceux-ci. On découvre donc un film plus mur que Nosferatu, mais moins fort que l'aurore, le dernier des hommes est (malgrès un rebondissement tiré par les cheveux de la part du scénariste, Carl Mayer) un grand film, fort, sur la destruction de l'homme par la société.
Sublime. L'histoire d'un homme, ou plutôt l'incroyable déchéance d'un viel homme qui avait fondé sa vie sur rien, sur un emploi de portier dans un hotel de luxe. Mais tout métier mérite sa retraite, même si elle oblige à se regarder en face. Terrible, émouvant et grandiose.
J'aime beaucoup les films muets mais j'ai trouvé Le Dernier des hommes un peu long notamment l'épilogue qui traîne assez en longueur. Beau film mais un peu ennuyeux, les images sont belles ainsi que la musique qui accompagne les mésaventures du portier.
C'est une histoire tragique qui peut arriver à n'importe qui. D'une réalisation intimiste et du jeu intense d'Emil JANNINGS, on espère que ce n'est pas le "Dernier des Chefs - d' Oeuvres".
«Le dernier des hommes» est l'un des chefs-d'oeuvre de Murnau, mais sa valeur a été injustement oblitérée par le succès ultérieur de «L'aurore». Pourtant, jamais peut-être le cinéma muet n'avait démontré avec une telle force le pouvoir de suggestion des seules images. «Le dernier des hommes» a en effet cette particularité remarquable de ne comporter aucun intertitre (sauf avant l'épilogue rajouté) et de reposer donc sur l'image seule. Le réalisateur allemand nous y raconte l'histoire d'un vieil homme, portier dans un hôtel, qui se voit relégué, en raison de son grand âge, au rang de préposé à l'entretien des lavabos. C'est pour lui une déchéance et Murnau nous la fait éprouver de l'intérieur d'une manière quasi-physique. Le vieil homme y perd sa dignité (symbolisée par l'uniforme) et se retrouve le dernier des hommes. Inscrit dans la descendance du Kammerspiel, mais marqué ça et là d'une influence expressionniste, «Le dernier des hommes» jouit d'une réalisation sans faille, d'un jeu d'acteurs parfait (Emil Jannings), d'images d'une beauté crépusculaire inoubliable et d'une partition musicale de qualité, parfaitement en situation, due à Giuseppe Becce. Regardez les scènes nocturnes, avec le veilleur de nuit, à l'intérieur de l'«Atlantic». Elles sont fascinantes et vous marqueront la mémoire à jamais. Murnau nous a offert là l'un des joyaux du cinéma muet. Et que vive ce dernier qui n'est décidément pas, quoiqu'en pensent certains, le parent pauvre du septième art!