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    Le Dernier des hommes
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    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 26 décembre 2011
    D'une grande beauté, l'un des meilleurs films de Murnau.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 200 abonnés 4 185 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 novembre 2017
    "Le dernier des hommes" est assurément un des joyaux de la filmographie de Friedrich Wilhelm Murnau même s'il est aujourd'hui un peu oublié au profit d'autres chefs d'œuvre du maitre comme "Nosferatu" (1922), "Faust" (1926) ou "L'aurore" (1927). Murnau qui est alors un des réalisateurs importants de la UFA aux côtés de Fritz Lang, Ernst Lubitsch ou Georg Wilhelm Pabst se voit offrir des moyens sans précédent pour donner vie au scénario de Carl Meyer déjà à l'ouvrage sur "Le cabinet du docteur Caligari" (Robert Wiene en 1920). Le réalisateur réussit une synthèse parfaite entre l'intimisme du kammerspiel ("film de chambre" en français) de Max Reinhardt et la démesure de l'expressionnisme cinématographique dont il est un des principaux représentants. L'Allemagne panse ses plaies suite à la défaite de 1918 et à l'humiliation du traité de Versailles qui en fut la conséquence. La visée expansionniste à l'origine de la guerre de 1870 avec le désir de revanche qu'elle a fait naître, s'est avérée désastreuse. Via leur héros qui ne peut se réaliser qu'à travers le port de son habit de lumière de liftier d'un grand hôtel, Murnau et Mayer dénoncent le prestige démesuré de l'uniforme qui a conduit leur pays dans l'ornière où il se trouve au milieu des années 20. Mais comme le fera Chaplin dans "Les temps modernes"en 1936, Murnau s'inquiète aussi des dérives déjà bien visibles du système capitaliste redevenues la règle depuis l'avènement de la mondialisation. "Aujourd'hui, tu es le premier estimé de tous, un ministre, un général, peut-être même un prince. Sais-tu ce que tu seras demain ?". C'est par cet unique intertitre que s'ouvre le film, posant clairement les enjeux qui se font jour derrière le destin individuel du liftier joué par Emil Jannings. Fondé uniquement sur le profit, le capitalisme ne s'embarrasse d'aucun sentiment humain et toute son organisation est bâtie pour en supprimer une expression concrète qui pourrait être gênante à sa bonne marche voire conduire à une possible remise en question de ses bases fondées sur les injustices qu'il génère. Ainsi aucune position ne doit-être considérée comme acquise. Malheur à ceux qui l'oublient comme le portier de l'hôtel Majestic, fidèle serviteur du système jusqu'à ce que cette fameuse position dont il tirait parti au sein de son quartier où son aura est immense lui soit retirée en raison d'une baisse de rendement due à son âge. De nos jours c'est peut-être armé d'un fusil que le portier viendrait régler son compte à ce petit chef qui l'a viré sans ménagement aucun. Mais en ce début de XXème siècle où les conquêtes sociales sont encore à venir, l'employé servile va boire le calice jusqu'à la lie, subissant sans broncher l'humiliation qui lui est imposée quand il se voit dépecé de sa seconde peau comme un militaire dégradé en place publique. Murnau s'interroge aussi sur l'homme animal social qui se réalise un peu trop à travers le regard des autres. Dès lors l'obsession du vieil homme sera de récupérer le précieux uniforme pour ne pas perdre la face dans son quartier où l'attend le mariage de sa fille. Naturellement le subterfuge ne durera qu'un temps et la perte d'estime de soi sera totale quand le nouvel emploi de préposé aux toilettes devenu vacant sera devenu la seule issue. Cette comédie humaine d'une lucidité impitoyable est remarquablement illustrée par Murnau qui utilise à merveille l'art de la pantomime exigée par le muet pour traduire les sentiments qui animent le vieil homme dans sa descente aux enfers. Avec l'aide de Karl Freund son chef opérateur, le réalisateur innove sur bien des points grâce au recours à la "caméra déchaînée" qui lui permet des prises de vue inédites notamment dans la fameuse scène du porte-tourniquet de l'hôtel où le portier déchu qui ne le sait pas encore découvre son remplaçant qui s'apprête à prendre son service à sa place. Il ne faut pas s'arrêter à l'emphase du jeu quelques fois outré du grand Emil Jannings et se rappeler qu'en rien le cinéma de Murnau ne cherche à être réaliste et que la grandiloquence de sa mise en scène n'est là que pour exprimer toute la complexité des sentiments humains. Facétieux, Murnau offre au spectateur un happy end comme les aiment Hollywood qu'il s'apprête à rejoindre mais celui-ci n'est qu'un trompe l'œil car le cinéaste glisse aussitôt son deuxième intertitre pour prévenir que dans la vraie vie le portier serait resté dans les toilettes du grand hôtel jusqu'à ce que la mort vienne le chercher. Depuis le tragique accident de la route qui brisé sa carrière américaine en 1931 juste avant la première de "Tabou", Friedrich Wilhelm Murnau trône au panthéon des réalisateurs de génie où contrairement à son liftier personne ne viendra l'en déloger.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 5 février 2014
    Réalisé en 1924, "Le Dernier des hommes" est, en apparence, un Murnau mineur. Pourtant, à y voir de plus près, le film est en réalité bien en avance sur son temps. Grâce à la technique de la "caméra déchaînée" (caméra fixée à un harnais qui permet de filmer n'importe ou, une sorte d'ancêtre de la Louma en gros), la mise en scène du "Dernier des hommes" est révolutionnaire, Murnau filmant par ailleurs des scènes de toute beauté. Pourtant, si le film de par son aspect technique est irréprochable, l'histoire m'a toujours moins captivé que "L'Aurore" et "Nosferatu" (ou je sais, je suis lourd avec ces comparaisons, surtout que ces films n'ont rien à voir), un peu plus que "Tabou" (mais ça c'est très subjectif). J'ai trouvé que "Le Dernier des hommes" très bon durant le premier quart d'heure, puis après, lorsque le vieil homme se retrouve viré de son métier lui apportant le respect auprès de ses pairs, je ne sais pas mais j'ai moins cru à l'histoire. Attention, ça ne veut pas dire que l'histoire est mauvaise, loin de là. Mais j'ai trouvé le scénario sympathique, mais pas transcendant non plus. Toutefois, petit bémol en ce qui concerne l'épilogue. Le fait que Murnau prenne pitié de son personnage principal est inutile en soit et apporte une résonance fausse dans ce drame, ou l'hypocrisie humaine est mise au premier plan. J'accorde que cet épilogue sert à faire le contrepoint quant au comportement de l'être humain en général, mais j'aurai préféré que Murnau continue à puiser le dramatique, la coupure s'effectuant ici sans transition passant du larmoyant à la joie et au rire en un clin d'oeil. "Le Dernier des hommes" est un bon Murnau, auquel j'ai, certes, été moins emballé en comparaison de ses autres films, mais qui reste de bonne facture, si ce n'est la fin qui est complètement en deçà du reste du long-métrage.
    Anaxagore
    Anaxagore

    130 abonnés 135 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    «Le dernier des hommes» est l'un des chefs-d'oeuvre de Murnau, mais sa valeur a été injustement oblitérée par le succès ultérieur de «L'aurore». Pourtant, jamais peut-être le cinéma muet n'avait démontré avec une telle force le pouvoir de suggestion des seules images. «Le dernier des hommes» a en effet cette particularité remarquable de ne comporter aucun intertitre (sauf avant l'épilogue rajouté) et de reposer donc sur l'image seule. Le réalisateur allemand nous y raconte l'histoire d'un vieil homme, portier dans un hôtel, qui se voit relégué, en raison de son grand âge, au rang de préposé à l'entretien des lavabos. C'est pour lui une déchéance et Murnau nous la fait éprouver de l'intérieur d'une manière quasi-physique. Le vieil homme y perd sa dignité (symbolisée par l'uniforme) et se retrouve le dernier des hommes. Inscrit dans la descendance du Kammerspiel, mais marqué ça et là d'une influence expressionniste, «Le dernier des hommes» jouit d'une réalisation sans faille, d'un jeu d'acteurs parfait (Emil Jannings), d'images d'une beauté crépusculaire inoubliable et d'une partition musicale de qualité, parfaitement en situation, due à Giuseppe Becce. Regardez les scènes nocturnes, avec le veilleur de nuit, à l'intérieur de l'«Atlantic». Elles sont fascinantes et vous marqueront la mémoire à jamais. Murnau nous a offert là l'un des joyaux du cinéma muet. Et que vive ce dernier qui n'est décidément pas, quoiqu'en pensent certains, le parent pauvre du septième art!
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 188 abonnés 5 196 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 mars 2024
    Un film prenant et dramatique. La déchéance morale d’un homme filmé comme une bête traquée. La courbure du dos, le temps qui passe, l’homme qui marche à pas feutrés dans l’ombre pour se fondre dans le noir dans lequel on l’a plongé.
    C’est superbe et tragique comme est terrible cette scènes des cancans des femmes aux fenêtres.
    J’ai aimé aussi cette pirouette finale où la fortune sauve l’homme et le propulse dans la lumière et où les employés montrent leur bassesse face à la puissance de l’argent.
    Excellent
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 388 abonnés 4 208 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 septembre 2017
    Ayant déjà eu une renommée avec Nosferatu le vampire deux ans plus tôt, Friedrich Wilhelm Murnau renouvèlera déjà le cinéma en 1924 en réalisant Le dernier des hommes, un film muet sans aucun intertitre. Un portier un peu orgueilleux se voit congédié en raison de son âge et placé à la surveillance des toilettes. Murnau filme avec une fluidité déconcertante pour l’époque et son histoire ouvrira le kammerspiel, un courant de l’histoire du théâtre et cinéma allemand des années vingt qui fait référence au jeu d’acteur de chambre, une approche plus intimiste que l’expressionnisme. Si l’histoire est simple elle n’en reste pas moins prenante grâce aux grands numéros du comédien Emil Jannings. Trois négatifs différents du film ont été établis. Celle destinée aux Etats-Unis, se vue ajouter un happy-end pas très convaincant. Les autres versions se concluront par une fin plus fidèle au message d’introduction sur le respect en fonction de l’échelle sociale.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    NoSerious Man
    NoSerious Man

    185 abonnés 178 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 avril 2020
    Le portier vieillissant d'un grand hôtel (Emil Jannings), dont la force et l'efficacité déclinent, se retrouve réduit à un poste moins prestigieux et plus dissimulé : celui de gérant de la propreté des toilettes du même hôtel. Par conséquent, cet homme se voit contraint de rendre le costume boutonné qui faisait sa fierté au moment du mariage de sa fille. Rabaissé par son entourage, le dos courbé, sa quête de reconnaissance va le mener vers un milliardaire cardiaque...
    mi-chemin entre les deux principaux courants cinématographiques allemand des années 20 (l'expressionnisme et le Kammerspiel), "Le Dernier des hommes" est l'aboutissement de l'oeuvre de F.W. Murnau: une fiction tournée quasi-sans intertitres, et racontant une histoire en apparence la plus mince et modeste qui soit sur l'intégration et la reconnaissance de la société. Comme nous avons pu le voir précédemment avec "Nosferatu le vampire", la mise en scène et le montage de Murnau relèvent de questionnements sur les structures universelles de compréhension du monde social. Sans dialogues aucun, l'intrigue repose exclusivement sur la direction d'acteurs, le jeu expressionniste des décors et les ingénieux mouvements de caméra autonomes qui, tour à tour, accompagnent et abandonnent notre protagoniste dans son désarroi. Au seuil des dix minutes phares du métrage, spoiler: le renvoi du poste de portier l'amenant à la réduction de son statut professionnel,
    ...nous pouvons interroger le possible double sens du titre : "Le Dernier des hommes", cela peut à la fois signifier, le plus infortuné -celui qui est placé en bas de l'échelle sociale, dont l'âge scie petit à petit les barreaux- (avec une référence à portée biblique : "les derniers sur Terre seront les premiers au Paradis"), mais aussi le dernier Homme à l'état brut, celui qui demeure humain, tandis que les autres autour de lui auraient cessé de l'être. Sur l'ensemble du film, on notera un rythme très lent, la durée importante de certains plans (autour du feu, la porte-tourniquet, l'hôtel, les dîners) et la rareté de l'action. Cette lenteur symbolise la condition pour que l'on éprouve, au rythme lent du vieux portier, le drame personnel subi. Nous pouvons ainsi l'intrigue au rythme d'un vieil homme, plutôt qu'au rythme rapide et (contre-)productif du grand hôtel. Egalement, cette lenteur est relative à la condition difficile pour que notre regard de spectateur puisse interroger les images suffisamment longtemps pour en voir surgir toutes les richesses de composition, toutes la moëlle du propos, au-delà de son simple contenu informationnel immédiat. Ce qui se déroule sous nos yeux, c'est avant tout un "mécanisme socio-économique" : on remplace un employé (remplaçant lui-même l'ancien responsable des toilettes, se retirant conséquemment dans un endroit encore plus retiré du monde) par un autre employé afin d'améliorer le fonctionnement de l'entreprise. La roue tourne, et le film se révèle être une intéressante parabole sur la lente dégradation sociale que subissent les personnes. Ainsi, l'intérêt du film n'est que ce n'est pas seulement la vie au sein de cet hôtel-là qui est décrite -inchangée entre la première et l'ultime image- mais, plus largement, le cycle de l'économie de marché toujours au coeur de l'actualité.
    Daniel C.
    Daniel C.

    150 abonnés 721 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 janvier 2017
    Qu'un film muet puisse être aussi captivant, c'est un régal ! Seul le jeu de l'acteur, notamment au travers de ses mimiques, avec bien entendu la manière dont la caméra s'approche du visage, nous restitue l'intensité des émotions, qui traversent les personnages. Cet homme, qui n'est que portier d'un hôtel de luxe, en tire un prestige et une reconnaissance de son voisinage. Son rôle principal consiste à saluer sur un mode assez militaire, à héler au moyen de son sifflet les taxis et à protéger les clients de la pluie à l'aide d'un parapluie. Cet homme est grandiose et d'autant plus majestueux que le personnel de l'hôtel est nombreux et extrêmement hiérarchisé. Il suffit d'une malle trop lourde, nécessitant chez ce vieil homme un temps de récupération, pour qu'il déchoit de sa position. Effectivement, un temps, il paraît vieux et exténué. Ce sera alors la descente aux enfers pour cet homme. Aucun sous-titre, juste deux courts textes au début et avant l'épilogue, tout le reste n'est qu'accompagnement musical. Du grand septième art !
    Frédéric P
    Frédéric P

    15 abonnés 185 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 février 2019
    Ce film de 1924 est très différent du Nosferatu de 1922 et de tous les films de tyrans de l’immédiat après guerre. On est dans plus de réalisme avec deux classes sociales, le monde des riches qui virevoltent dans un hôtel de luxe avec sa porte à tambour et le monde des pauvres dans leur demeure statique. Faisant le pont entre les deux mondes un vieil employé de l’hôtel porte beau dans son uniforme. Tout le petit peuple vénère cet uniforme qui le relie au monde des riches. L’employé fait des saluts militaires et est posté devant l’entrée prestigieuse et sa porte à tambour où il s’occupe des valises. Jusqu’au jour où le directeur le surprend buvant un petit remontant. Il le rétrograde en employé des toilettes tout en bas des escaliers derrière les portes battantes. Déchirante scène de dégradation où il faut troquer l’uniforme pour la blouse blanche. Les commères apprennent très vite et propagent la nouvelle. Horrible grimace prise en contreplongée de la femme le découvrant en bas des escaliers en blouse. La caméra de Murnau passe d’une commère à l’autre de manière spectaculaire. L’employé essaie de donner le change en remettant son uniforme avant de rentrer chez lui, magnifique ombre qui se redresse dans la veine expressionniste. Mais tout le monde se moque de lui y compris sa femme.
    Murnau n’a pas besoin de cartons tant sa caméra exprime dans sa mobilité ce qu’il faut comprendre avec un Emil Jannings au top.
    Une fois l’uniforme militaire évanoui et l’autorité qui va avec son monde plonge dans le chaos. Une happy end greffée et surprenante nous empêche de sombrer dans la déprime mais Murnau prévient que cet épilogue est peu probable dans la réalité.
    Orno13
    Orno13

    14 abonnés 635 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 février 2024
    Mon petit chef d œuvre, que dire de plus film muet en noir et blanc de 1924 transpiré une telle modernité dans sa mise en scène pour l epoque. Murnau par ces plans nous fait aimer ce portier dans un grand hôtel qui a l epoque un métier qui était très respecté, les mésaventures de ce grand hommes nous procurent une telle émotion qui m a fait couler des larmes à la fin qui finit quand même comme un contre de fée
    Un chef d d'œuvre !!
    BabsyDriver
    BabsyDriver

    84 abonnés 818 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 juin 2008
    Un chef-d'oeuvre qui prouve toute la virtuosité de F. W. Murnau qui, avec ses amples mouvements de caméra, créait la caméra déchaînée et impressionnait le monde entier ! En attendant, Le Dernier des Hommes est un conte magnifique et déchirant repoussant toujours les limites de la technique de l'époque, usant de surimpressions et d'effets spéciaux merveilleux.
    Tanezir
    Tanezir

    35 abonnés 583 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 février 2010
    J’aime beaucoup les films des années 1920 je crois, encore un qui m’a conquise. Le dernier des hommes de Murnau commence vraiment très bien. L’histoire racontée est intéressante et la photographie du film, ancienne avec ces tons sépia ma fait toujours un peu fondre. Ces films permettent de remonter le temps je trouve. Autrement au niveau jeu des acteurs on a une tendance à surjouer mais ce n’est pas inconfortable non plus, et la musique est très bien aussi. Le seul regret que j’aurai, si je puis dire, c’est qu’au moment où le scénariste « a eu pitié de son personnage » je me suis dis qu’il aurait mieux fait de ne pas avoir pitié et d’aller au but de façon simple mais bon ce supplément au final s’est avéré assez sympathique même si au début je ne voyais pas vraiment où il voulait en venir.
    benoitparis
    benoitparis

    114 abonnés 1 277 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 août 2008
    Le cinéma expressionniste allemand nous a plutôt laissé la mémoire de chef d'oeuvres fantastiques, avec "Le dernier des hommes" on le voit aussi capable de s'illustrer dans le réalisme social. On ne peut sans doute rien imaginer de plus simple et limpide que cette histoire d'employé imbu du prestige de sa livrée et rattrapé par l'age pour évoquer l'aliénation du travail salarié. Et cela sans la moindre lourdeur idéologique. C'est infiniment juste et triste. Et la réalisation de Murnau, la performance d'acteur de Jannings, sont du grand art.
    real-disciple
    real-disciple

    85 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 septembre 2012
    Le dernier des hommes est ce qu'on peut appeler un chef d'oeuvre. Le modernisme des plans pourrait faire baver les réalisateurs actuels. L'acteur Emil Jannings incarne remarquablement cet homme à qui ôter l'habit c'est lui ôter sa vie. Il exprime toutes les émotions possibles par ses grimaces et sa façon de marcher. Ensuite certains plans sont justes ingénieux (l'hôtel qui s'écrase sur lui, le rêve lorqu'il est saoul, le vent qui le fait basculer etc). Bien qu'on pense le film terminé sur une note plus que pessimiste, on nous surpend encore avec un ton plus comique (rajouté depuis et que beaucoup ont critiqué) car le dernier des hommes est devenu le premier et se venge auprès de ceux qui l'ont humilié. Je la trouve justement intéressante car elle montre que même riche il pense aux gens qui étaient dans sa situation. Un chef d'oeuvre de plus de Murnau.
    schemaman
    schemaman

    19 abonnés 277 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 février 2009
    J’ai également eu la chance de voir ce film lors d’une séance ciné concert avec le groupe Mygük.
    Ce qui a fait doublement plaisir : d'une part le plaisir de pénétrer dans le rôle des acteurs grâce au "muet" et d'autre part entendre une musique fort agréable. Quelle beau film sociologique sur le rôle du "costume", de "l'uniforme" dans nos codes sociaux. La force du message va donc bien au delà du drame visuel apparent. il existe dans ce film un deuxième niveau de lecture qui en fait un véritable chef d'oeuvre.
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