L'histoire de L'Américain est née de l'imagination de Patrick Timsit à l'époque où celui-ci faisait de la scène. Il souhaitait à l'origine faire un sketch basé sur ce personnage désirant à tout prix acquérir la nationalité américaine, mais le projet ne se concrétisa pas. Une dizaine d'années plus tard, Patrick Timsit reprendra possession du sujet, cette fois-ci avec succès et pour le grand écran.
Pour réaliser L'Américain, il fallait que Patrick Timsit soit fasciné par les Etats-Unis depuis l'enfance. Il raconte avec humour cette attirance précoce pour la première puissance mondiale : "Je l'ai vécu, ce rêve américain, depuis l'âge de 14/15 ans, j'allais régulièrement aux Etats-Unis. A l'époque, je voulais importer le skate-board en France ! Avec un de mes amis, on voulait partir et exporter la ratatouille ! Ce qui est drôle, c'est que lorsqu'un français rêve d'Amérique et qu'il va y vivre... il ouvre un restaurant... français ou un magasin de jeans... français !"
C'est Thierry Lhermitte, interprète de l'avocat dans L'Américain, qui suggéra à Patrick Timsit le nom de Lorant Deutsch pour le rôle-titre du film. Thierry Lhermitte et Lorant Deutsch s'étaient cotoyés à l'affiche des Ripoux 3, en 2003.
"J'ai tout de suite pensé à Lorant parce qu'il a cette gouaille, ce côté un peu "titi parisien", il sait être énergique, émouvant, sincère. Il a tout pour ce personnage de doux dingue, cet espèce de Don Quichotte jamais pathétique, super attachant, dont on se demande comment il va faire pour inquiéter la première puissance mondiale !"
L'Américain marque une nouvelle étape dans la relation professionnelle qui unit Patrick Timsit et Thierry Lhermitte. Après s'être rencontrés sur le tournage d'Elles n'oublient jamais en 1994, les deux hommes se retrouvent au même générique dans Un indien dans la ville (1994), Marquise (1997), Le Prince du Pacifique (2000) et Les Clefs de bagnole (2003). Avec L'Américain, ils sont une nouvelle fois ensemble à l'écran, mais fait nouveau - et "première" dans leur collaboration - l'un dirige l'autre.
Patrick Timsit a souhaité donner à son film une vraie "couleur" américaine. Dans cette optique, il a ainsi, sur les conseils de son ami cinéaste Alain Corneau (qui l'avait fait tourner en 1997 dans Le Cousin), fait tout "à l'américaine" : tournage en Cinémascope, en Technicolor...