Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Nadia T
5 abonnés
434 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 12 août 2024
Film improbable. On dirait parfois une parodie. Mais on ne s'ennuie pas une secondes. Quelques effets un peu mal vieillis mais sinon on suit l'intrigue avec intérêt
Verhoeven souffle le chaud et le froid avec "La chair et le sang". Autant il propose des scènes très troublantes qu'on imagine même difficiles à faire aujourd'hui, autant il ponctue son œuvre de moments très ridicules qui désamorcent l'impact émotionnel et sortent complètement du film. C'est bien dommage, car l'histoire de base est franchement bonne et il y avait de quoi faire quelque chose de véritablement mémorable.
Peter Verhoeven, cinéaste néerlandais, entame avec ce titre (1985) sa carrière internationale et entraîne avec lui Rutger Hauer du côté d'Hollywood
Au cours du temps " la chair et le sang" a gardé une certaine réputation, (selon moi sur valorisée), même s'il a des arguments à faire valoir.
Le metteur en scène s'appuie ici sur un scénario qui se déroule au XVIème siècle en Europe ( le moyen-âge a pris fin depuis peu. La date de 1500 est clairement donnée qui inscrit l'action au début de la renaissance) et propose à travers plusieurs thèmes ( poids de la religion, obscurantisme mais aussi arrivée progressive de la science, des découvertes) de brosser un portrait sans concession sur la nature humaine.
Lorsque les gueux arrivent au pouvoir après avoir été trahis par les seigneurs, leurs manières de faire est finalement identique.
On peut sans doute voir ici une critique du mythe du bon sauvage, cher à Rousseau ( l'homme est né bon mais c'est la société qui le corrompt) ou celle de Orwell et de la " common decency" dont serait pourvue les classes laborieuses.
Malheureusement " la chair et le sang" manque trop souvent de contenu, le caractère ambiguë du personnage féminin n' est pas exposé avec finesse et le titre ne manque pas de longueur.
L'aspect le plus réussi repose ( selon moi) sur le casting : Hauer et JJackson Lee qu'on retrouvent la même année dans "Hitcher" ( beaucoup plus percutant mais dans un autre registre) sont à la hauteur et dominent la distribution.
A mes yeux, ce n'est pas le titre le plus accompli du cinéaste ( je préfère " Basic Instinct", "Show girls" ou même " black blook", " total recall") mais pas non plus son plus faible (" hollow man" selon moi).
Film qui fera connaître Paul Verhoeven en dehors des frontières néerlandaises. Comme on y trouve déjà ses thèmes de prédilection : violence et sexe souvent associés le seizième siècle en Europe est une époque bénie pour lui. Et il faut avoir le cœur accroché pour certaines scènes. Il est dommage que le récit s’étire une fois la bande de mercenaires installés dans le château (critique sociale ou quand le bas peuple prend la place de la bourgeoisie elle est aussi aveuglée par la croyance, la jalousie et la vanité que ses prédécesseurs ). Au niveau casting, après Blade Runner Rutger Hauer trouve encore un rôle iconique, charismatique dans ses différentes tenues
Tableau contrasté d'une époque charnière de l'Histoire, ce récit permet par le prisme d'un triangle amoureux ambigu de manifester l'oscillation du temps entre découvertes scientifiques ou techniques avec découverte de la notion de respect de la personne humaine et brutalité moyenâgeuse nourrie de superstitions hypocrites, de mépris de la vie, de sadisme primaire. Refusant tout manichéisme, chaque personnage portant des valeurs et une morale ambivalentes, l'intrigue met en évidence la perversion, la faiblesse, le mal qui peuvent se manifester en chacun de nous en d'extrêmes circonstances ainsi que la pérennité de sentiments tels que l'envie ou le sens (dévoyé) de l'honneur. Au sein d'une réalisation maitrisée, explicite se distinguent une Jennifer Jason Leigh manipulatrice et un charismatique Rutger Hauer dans un décor lucidement simpliste. Un panorama dense, pertinent, dérangeant.
Premier film américain de Paul Verhoeven, La Chair et le Sang n'y va pas par quatre chemins pour nous narrer cette lointaine époque moyenâgeuse sans foi ni loi. C'est violent et brutal et Verhoeven ne recule devant rien afin de reproduire au plus près cette période sombre et heureusement révolue de notre Histoire. Sur un scénario simple il donne la part belle à son duo de choc Rutger Hauer et Jennifer Jason Leigh, l'un extrêmement charismatique et l'autre livrant une prestation de haut vol et loin d'être évidente. La Chair et le Sang c'est surtout le marqueur d'une époque retranscrite au mieux et l'occasion de faire montre d'une très belle réalisation, on y croit et les décors minimalistes sont marquants. Enfin ce jusqu'au-boutisme inhérent à Verhoeven est tout à fait appréciable ici, ce dernier pouvant exposer ses thèmes et ses névroses comme bon lui semble. Une sacrée pellicule l'air de rien pour le hollandais violent alors à l'aube de sa superbe carrière américaine.
1501, le Moyen-Age vit ses dernières heures. Quelque part en Europe de l'Ouest, une forteresse assiégée s'apprête à tomber. Le capitaine Hawkwood (Jack Thompson) à la tête d'une armée de mercenaires s'empare de la cité pour le compte du seigneur Arnolfini (Fernando Hibeck). Celui-ci chassera les mercenaires de la ville en les dépossédant du butin qui leur était promis. Martin (Rutger Hauer), chef d'une horde de soldats de fortune décidera de se venger avec l'aide d'un prêtre illuminé, qui voit en Martin, le visage d'un Saint réincarné. Leur route sanglante croisera celle de la jeune Agnès (Jennifer Jason Leigh), la promise de Steven (Tom Burlinson), le fils d'Arnolfini. S'ensuit une traque sans relâche à la manière d'un Western médiéval. Devant la caméra du grand Paul Verhoeven, qui signe ici, son premier grand film international, le Moyen-Age n'aura jamais paru aussi réaliste et frontal. Durant 2h00, le «Hollandais violent» nous livre une épopée de bruit et de fureur, un spectacle de chair et de sang («Flesh+Blood»), titre original d'ailleurs. «La chair et le sang» est un opéra dans lequel, la mort, la violence et la sensualité se partagent chaque seconde du film, une œuvre crépusculaire où Dieux et Diables se côtoient dans une orgie visuelle sans précédent. Rien de plus à rajouter devant ce spectacle rarement égalé au cinéma.
Le sexe, le sang, la religion, la peste... Tout le Moyen Âge condensé en même pas 2h de film. Verhoeven propose un récit picaresque sans concession, bousculant avec plaisir les codes bien plus lisses du genre. La Chair et le sang est porté par d'excellents acteurs dont Jennifer Jason Leigh qui incarne un des personnages féminins les plus réussis du cinéma à mon sens. D'une grande modernité et d'un réalisme cru, Verhoeven réalise un film de Verhoeven. Je ne pense pas qu'il soit le plus abordable pour vous découvrir son cinéma.
Film mal aimé et oublié d'u réalisateur de Basic Instinct il est vraiment à redécouvrir. Une peinture du moyen âge sans concession avec la cruauté et la violence. Rudger Hauer campe un mercenaire sans scrupule. Une belle mise en scène .
Paul Verhoeven débarque aux États-Unis et marque d’emblée par son style cru et violent. La fin de l’époque médiévale, entre peste, pillage et remise en cause du sentiment religieux, est un terrain de jeu parfait pour le Hollandais violent.
J’avais envie de voir ce film depuis très très longtemps et le risque dans ces cas là et de se retrouver déçu. Et bien ce ne fut pas le cas! Film jonction entre les débuts de Verhoeven et la période américaine « la chair et le sang » est un film ultra violent sur la période Moyenâgeuse nous décrivant l’affrontement d’une bande de mercenaires avec des nobles. Et l’on retrouve beaucoup de marottes du hollandais violent: des personnages ambigus, une manière de raconter autre chose que ce qu’il montre à l’écran (les affrontements de la Chair et le sang semblent évoquer des conflits plus modernes), une manière de montrer qu’un changement de point de vue peut complètement modifier la perception des choses et bien sur une manière très crue de montrer la violence et le sexe. Il en résulte un film au souffle épique indéniable, qui semble raconter une histoire intemporelle d’avidité, de soif de pouvoir, d’envie. Avec une excellente distribution et une direction artistique impeccable, une des grandes réussites de son auteur.
Toujours un bonheur de revoir ce western médiéval (où les protagonistes sont finalement les méchants de l'intrigue), qui contrairement à sa réputation sulfureuse voire choc, est un très grand film sur le changement d'une époque moyen-âgeuse à une société plus civilisée. Cela se traduit évidemment par le perso d'Arnolfini Jr, homme savant face à la dimension rustre des mercenaires de Martin, se basant avant tout sur la violence et leurs croyances religieuses (on y voit même les progrès de la médecine et l'ouverture culturelle à travers une seule scène). Tout y est, même avant son projet avorté Crusade qui traitait des mêmes thématiques !
Bien sûr, le tout jouit d'une fabrication exemplaire pour le 1er film américain de Verhoeven, ramenant avec lui un Rutger Hauer tout en charisme animal, son compatriote le chef op' Jan de Bont (qui nous abreuvera des visuels inoubliables de Die Hard, Octobre Rouge ou Basic Instinct) et sa 1e collab avec le grand Basil Poledouris.
Un spectacle fastueux et subversif, loin du romantisme ou du classicisme affilié au genre, qui révèle également Jennifer Jason Leigh dans un rôle exigent et magnifique, où la princesse en détresse se réapproprie son corps et sa sexualité.
Cru, audacieu, un brin vulgaire, je n'avais jamais vu un film médiéval de la sorte. Un mélange de film libertaire que faisait Verhoeven en Hollande dans les 70's et un film hollywoodien gros budget qu'il a fait par la suite. Un film du coup comme une transition de ses deux mouvements. C'est très kitch un peu ringard parfois mais distrayant et finalement assez couillu !
Il n’y a rien de magnifié dans ce film hautement historique et barbare de la même façon. Excessif, bordélique, sexuel, le Moyen-Age selon Verhoeven ressemblait donc à ce tableau édifiant de soldats qui s’écharpent, de mercenaires qui pillent, violent et se goinfre de manière pantagruélique. L’histoire est celle d’une vengeance suite à une trahison du seigneur qui ne paie sa dette aux mercenaires engagés pour reprendre le château. Si la volonté de remettre le Moyen-Age dans le sens des réalités de l’époque est patent, la perspective que nous en offre Verhoeven tient simplement d’un bon film historique, spectaculairement mis en scène, au point parfois de friser le nanar. Le final notamment où la belle princesse kidnappée par les méchants attend sans impatience l’issue du combat entre ses deux prétendants. Jennifer Jason Leigh est encore toute jeunette à l’époque, mais déjà bien aguerrie pour affronter de mâles conquêtes. Dont Rutger Hauer, bien fringant dans sa pelure de méchant, se fait la malle à sa façon. On s’en contentera Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Un très bon film de Verhoven dans une veine Game of Thrones avant l'heure. C'est sexe, violent, bien joué, bien film. Beaux décors, histoire prenante. Un bon cru qui vieillit bien