Maso
Parce que des fois, il faut bien ça et qu’en ce moment, on est dans ces fois-là, voici Dodgeball. Le début des années 2000, c’est un peu l’âge d’or des comédies concons américaines et on tient là un gros poisson. L’histoire est celle de Peter LaFleur, gérant d’une salle de sport qui bat de l’aile. Il faut dire que Peter fait plutôt dans le social, pas de compétition chez lui et ses clients sont des potes … qui paient quand ils peuvent. En face, il y a l’ignoble White Goodman, à la tête d’un réseau de salles ultramodernes qui parient sur les complexes des clients. Pour sauver sa salle du rachat par Goodman, Peter doit trouver 50.000 dollars. Avec ses potes losers, il s’inscrit au championnat de Dodgeball, un genre de balle aux prisonniers pour gagner le grand prix. Alors certes, ce n’est pas du grand cinéma mais si on insiste un peu, on peut y voir la lutte au quotidien d’un type vrai, prolo du sport, contre le capitalisme gourmand et déshumanisé, pariant sur les valeurs négatives pour créer le besoin et la dépendance. Non, ce n’est pas non plus du Ken Loach et c’est surtout très très américain. Ce David contre Goliath, c’est surtout l’occasion de faire appel aux bons sentiments à bon compte. Mais comme le veut le genre, c’est dans la surenchère que le film donne le meilleur. Et à ce jeu-là, il est bon et on rit souvent et à gorge déployée. Vince Vaughn tient parfaitement son rôle mais c’est surtout du côté des personnages secondaires que sont les trouvailles (Steve le pirate, le commentateur idiot, l’entraîneur sadique, Lance Armstrong … ). Et au final, la véritable star de tout ça est bien sûr Ben Stiller, méconnaissable en ordure à moustache, le slip bodybuildé et la mèche permanentée. En fait, si vous cherchez une comédie drôle qui ne nécessite pas l’usage d'un cerveau, bravo, vous venez de la trouver.