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    Uzak
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    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    40 abonnés 2 493 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 février 2024
    En attendant qu'il retrouve un emploi, Yusuf est hébergé par son cousin Mahmut dans son appartement d'Istanbul. Mais Yusuf ne trouve pas de travail.
    C'est l'hiver et le marasme semble accabler deux personnages touchés par la solitude; l'enjeu du film de Nuri Nilge Ceylan est probablement dans l'évolution insensible de la cohabitation entre les deux hommes et dans la capacité de chacun de surmonter sa mauvaise passe. A cet égard, l'appartement de Mahmut est le lieu essentiel et prépondérant du film. Avec la lenteur et les silences lourds qui déterminent son cinéma, le réalisateur tourne un film sombre caractérisant l'état moral de ses personnages. Il conduit un récit sans éclat, où le le non-dit compte autant, sinon plus, que la parole, économe, dans l'observation psychologique.

    Je ne retrouve pas dans "Uzak" la portée philosophique, le hiératisme et, accessoirement, la splendeur de la photographie que j'ai beaucoup appréciés dans "Il était une fois en Anatolie" ou "Le poirier sauvage". C'est pour cette raison, parce que le sujet d"Uzak" me semble plus étriqué et moins universel, que je tiens le film pour moins intéressant. Son minimalisme, en dépit de la vérité naturaliste attaché aux personnages, semble cette fois le desservir.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    109 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 juin 2022
    Mahmut, artiste contrarié reconverti en photographe publicitaire, mène une vie solitaire de bourgeois bohème dans un appartement confortable d’Istanbul. À contre-cœur, il accepte d’accueillir pendant quelques jours son cousin Yusuf, venu de la campagne à la recherche d’un travail manuel dans la capitale. Sur ce scénario d’apparence assez simple, Nuri Bilge Ceylan signe un film absolument sublime, passionnant et envoûtant de la première à la dernière minute. Sur la forme d’abord, le cinéaste turc nous offre une mise en scène éblouissante, constituée de plans magnifiques et baignée d’une photo superbe. Sur le fond ensuite, Ceylan invente un style à lui, que d’aucuns qualifient de burlesque contemplatif. Sans jamais se départir d’un humour grinçant, il raconte à travers ces deux personnages deux mondes qui ne se comprennent plus : la petite bourgeoisie des villes, intellectuelle et libérale, et un milieu populaire et rural, moins éduqué, se faisant le témoin malicieux des comportements humains pas forcément glorieux qui découlent de leur cohabitation forcée. Ainsi, le personnage de Mahmut, que l’on imagine aisément comme un alter ego du réalisateur, ne supporte pas la présence de son cousin, multipliant les signes d’impatience et le manque de considération à l’égard de celui qui ne sait pas se faire discret. Nuri Bilge Ceylan excelle à nous faire ressentir la culpabilité du photographe, déconnecté d’un milieu d’origine qu’il ne parvient plus qu’à considérer avec condescendance. En multipliant les détails incroyables de justesse, Uzak prend la forme d’un récit qui mêle puissamment les enjeux intimes et collectifs de la Turquie contemporaine. Un très grand film.
    Hotinhere
    Hotinhere

    571 abonnés 5 006 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 19 mai 2022
    Une chronique existentielle et contemplative sur l’incommunicabilité des êtres et la solitude, au service d’un récit assez ennuyeux et manquant de souffle et d’empathie envers ses personnages.
    maxime ...
    maxime ...

    250 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 mai 2022
    Nuri Bilge Ceylan ne perd pas de temps et claque dès son tout premier plan une marche dans la neige qui donne le ton de tout ce qui va suivre par la suite. Une caméra posé en plan fixe, un type qui avance, du silence, une étude par la plongée immersive dans la vie de ce dernier et de son pendant / alter ego.

    La capture du silence donc, est dans ce film une expression de l'enfermement quotidien. Le mouvement du personnage vers la caméra utilisé à profusion dans Uzak est symptomatique, on nous laisse entrevoir sans empathie ni pitié exacerbé une tranche de perdition absolument dingue ! Il faut attendre quasi 10 minutes pour enfin les entendre parler ! La suite, non ...

    Ceylan observe la solitude de ses deux hommes et nous la raconte avec ses gouts prononcées de mise en scène très réfléchit et cadencé. Il coupe, tord, transite de a à z selon ses convictions et construit son décalage entre ses " cousins " qui n'ont au fond rien d'autres de communs que la tristesse qui les assaillent. Il rassemble de son exercice de style une manière bien à lui de sortir des sentiers battus et transforme un film à première vue sans autre relief en une maestria en la matière. Les formes d'errances sont capturés dans l'envie d'échappatoire de l'un et dans l'attentisme de l'autre, les deux finissent une fois les convenances balayé par la proximité à devoir dévoiler les rancœurs communes que le temps n'a pas tuer. Touts les manques ressurgissent à cet instant.

    Un réalisateur qui sent les besoins et raconte avec la force du détail, et avec lui, ses interprètes qui suivent le pli avec une abnégation géniale. La scène ou l'un est dans sa bibliothèque et l'autre sur le balcon et toute la manigance pour les éloigner à fin de les rapprocher pour mieux encore appuyer sur l'opposition les caractérisant est approprié pour souligner cela. Uzak sort de son cadre, il n'hésites pas à mettre l'accent sur les quiproquos pour le but de sa réflexion tragi-comique avant de revenir au bercail de ses obsessions. On prend clairement la température de ce qui semble banal, on en conclue sur une partition ou la chaleur se veut latente, ne perce pas, pourtant on n'en voit que sa beauté la plus déconcertante ...

    On se doit d'être au aguet avec un tel long métrage. De l'accompagner avec adresse tant il suscite l'intérêt mais aussi le rejet tellement son incapacité à sortir de toutes torpeur peut rebuter ... Le reflet de la carence affective tourne au gouffre abyssale à force de découvrir ce sentiment de perte qui touchent ses personnages. Le pêlemêle de situation à rebours ne déguise pas ce mal-être, au contraire, Ceylan le détricote et nous narre tout de lui. On abrège les souffrances de la souris comme ultime pied de nez au recommencement du début. On commence le film avec un, on le termine avec l'autre. D'un plan fixe, un regard panoramique, une arrivée pour un départ mais qui au fond se ressemble trait pour trait !
    Patjob
    Patjob

    35 abonnés 604 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 avril 2022
    Ce portrait de deux hommes qui vivent une cohabitation temporaire est aussi un tableau social, une réflexion sur les illusions perdues, sur la souffrance et le désarroi produits par le vide affectif (suite à une séparation pour l’un, par solitude désespérante pour l’autre), sur la difficulté à communiquer. C’est d’ailleurs à Antonioni que le film fait penser. Toutes choses intéressantes, mais le rythme et les choix de mise en scène (les longs plans fixes d’intérieurs sur des banalités du quotidien) génèrent aussi des moments d’ennui, et laissent le spectateur trop distant (ce qui est la traduction du titre). Une excellente dernière scène (après celle de la perte de la montre…), construite sur un détail bien symbolique, fait percevoir tous les regrets que l’on peut ressentir dans l’impression d’être passé à côté de quelqu’un, si ce n’est à côté de la vie. Le cinéma contemplatif de Nuri Bilge Ceylan trouvera son accomplissement complet plus tard, dans de plus grands espaces et des films de plus grandes intensité et profondeur.
    katoorian
    katoorian

    1 abonné 1 critique Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 juin 2020
    Uzak est un film qui a son propre ambiance, une sorte de profondeur qui enchaîne les spectateurs. Le cadrage des plans sont comme les tableux de peinture car Ceylan crée son univers à travers de son regard comme un photographe. Le récit était très touchant et simple.l’intrigue s’avançais par images plutôt que dialogue. J’avais une expérience magnifique et enrichie en regardant ce film.
    riverainpsy
    riverainpsy

    33 abonnés 416 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 janvier 2020
    Un film profond, intelligent, poétique, universel, , intense, faussement lent , comme tous les films de Ceylan, qui porte aussi une ironie distanciée ( et pour cause vu le titre) . A méditer .
    kingbee49
    kingbee49

    39 abonnés 614 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 décembre 2018
    "Uzak" a beau être turque, l'horizon du film, c'est bien évidemment Tarkovski, y a pas photo. Toute la grammaire du maître transpire les images : long plan fixes contemplatifs, peu de dialogue....Et Ceylan a drôlement bien fait parce que ça marche pas mal. Et l'humour, quoique minimaliste ,est bien venu. Cela donne une sorte de blues solaire très recommandable.....
    Nicolas S
    Nicolas S

    46 abonnés 545 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 août 2017
    Le film est lent et on y parle peu. Restent tout de même de très beaux plans, et deux portraits d'hommes brisés assez émouvants.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 191 abonnés 5 205 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 13 mai 2017
    Contemplatisme je veux bien, mais alors qu'au minimum les images soient belles. Ici Bilge filme le couloir très moche, la télé et le salon encore très moche et quelques paysages également moches. L'ambiance est morose car l'homme cherche du travail dans un environnement assez glauque..
    Les personnages sont pas intéressants contrairement à "sommeil d'hiver".
    Bref, préférez largement un autre opus ou bien allez vers Kiarostami
    Mr. Renton
    Mr. Renton

    143 abonnés 95 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 août 2017
    Grand Prix et double prix d'interprétation masculine a Cannes 2003 Uzak est une petite merveille, riche, belle et passionnante sur les relations humaines. Le début peut être très déconcertant mais il faut s'accrocher, on aime ou on aime pas il n'y a pas de demi mesure. Je ne me suis pas ennuyé une seule seconde et j'ai trouvé ce film magnifique dans tout ce qu'il fait. Fascinant.
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    69 abonnés 782 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 6 août 2016
    Vu ce film par hasard, attiré par la bonne impression laissé par Winter sleep du même metteur en scène, et l'envie de revoir des images d'Istanbul.
    Résultat, je n'aI pas compris grand-chose,sauf que Bilge Ceylan est un adepte du cinéma contemplatif. Uzak est filmé avec soins mais il se passe si peu de choses à part l’affrontement de deux personnalités aux caractères opposés l'un à l'autre. On se croirait chez Barnabo des Montagnes de Brenta, autre film contemplatif sélectionné à Cannes, italien cette fois-ci !
    On est parait-il renvoyé vers Tarkovski et Antonioni... Pour moi, le seul intérêt fut de revoir d’autres facettes d’Istanbul, en particulier sous la neige en hiver. La musique meuble le fond d'écran plus qu'elle ne sert d’accompagnement ou de traduction des sentiments
    Eh oui, à Cannes comme ailleurs, les goûts et les couleurs, on peut en discuter à l'infini.
    juillet 16
    zhurricane
    zhurricane

    85 abonnés 1 336 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 6 avril 2015
    Ca commence bien, juste la première minute où on voit un super paysage. Mais la suite est d'un ennui infini. Il ne se passe rien, alors j'ai lu que c'était un film comtemplatif, alors je n'ai rien contre ce type de films, mais quand ça n'apporte rien à l'intrigue est que la forme de sert pas le fond et bien moi je m'ennuie. Je n'ai regarder qu'une heure de film, mais je serais incapable de dire si dans ces 1 heure il c'est passé quelquechose à part un mec qui est dans son canapé à prendre une cassette et à l'enlever
    Acidus
    Acidus

    736 abonnés 3 723 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 août 2014
    Avant d'obtenir la palme d'or pour son "Sommeil d'hiver", Nuri Bilge Ceylan avait déjà été récompensé à plusieurs reprises pour ses oeuvres antèrieures dont cet "Uzak", gagnant du Grand Prix en 2003. Prix mérité pour un long métrage puissant avec un bon travail dans la psychologie des personnages malgré une économie de dialogue. Un drame turque prenant d'un bout à l'autre.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    272 abonnés 1 649 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 6 octobre 2013
    Scénario minimaliste pour un film peu bavard, austère, contemplatif. Nuri Bilge Ceylan capte le vide existentiel, la perte des idéaux, l'égoïsme et une forme d'incommunicabilité assez triste, sur fond de ciel gris et plombé, de paysages enneigés. Le projet n'est pas inintéressant et le film, par moments, sonne juste, à défaut d'être plaisant. Les images sont soignées. Mais il faut vraiment être motivé. Uzak signifie "lointain" en turc. Et le film nous maintient effectivement à distance, peut-être par manque d'empathie pour les personnages, par manque de dramatisation... Le réalisateur marche dans les pas d'Antonioni ou de Tarkovski. Une posture intello-artistique qui n'éveille ici qu'un morne ennui.
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