Pas terrible. Je m’attendais à un truc énorme. Qu’est-ce-qui différencie Johnny Cash des milliers de gars qui grattent deux accords de country et font du storytelling dessus, je ne vois pas, après le film. Mangold veut peut-être nous dire que c’était un individu normal, en ce cas s’il avait voulut faire la bio de June, c’est complètement réussit. Reese Witherspoon campe une chanteuse sans grand talent, mais très déterminée, une sorte de Cash féminin, et elle vole la vedette à Cash et Joaquim Phoenix réunis, même cantonnée dans un second rôle, elle accroche l'écran de bout en bout. J’ai eut du mal à faire la différence entre Phoenix l’acteur, et son modèle Cash, l’un prenant souvent le pas sur l’autre. La vie de Cash n’est pas vraiment intéressante, son parcours presque banal, c'est sexe, drug and rock’n roll acoustique. C’est peut-être pour ça qu’il en fait des tonnes pour avoir quelque chose à exprimer, Joaquim. La structure du film fait roman photo, avec ses dates qui défilent, alors que le film n’évolue pas, ils font tout le temps la même chose, lui, il passe son temps à courser June. On ne parle pas vraiment de l’homme, si ce n’est l’anecdote de la mort de son frère qui ressort comme un cache-misère, puis ça ne relance pas le récit, et on s’intéresse encore moins à l’artiste. Le côté indécis du personnage c’est ce qui transparaît, mais ça transparaît seulement. Mangold part du postulat que tout le monde connaît l’icône, (ce qui est faux), et qu’il n’a donc pas besoin de développer. Il respecte trop le bonhomme pour faire un film qui en vaille la peine.