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bobmorane63
188 abonnés
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4,0
Publiée le 17 novembre 2024
Un excellent polar intriguant réalisé par Jacques Deray en 1972 ! L'équipe technique est Française mais les décors et la distribution sont Américaines mis à part la vedette principale incarné par Jean-Louis Trintignant qui joue un tueur qui est sous le coup d'un complot après un contrat avec un autre tueur qui le persecute, il veut trouver pourquoi et qui veut sa peau. Je n'attendais pas grand chose de "Un homme est mort" au départ mais j'ai été surpris et captivé par ce long métrage en avançant dans l'histoire. Jacques Deray signe une mise en scène maîtrisée avec une esthétisme alléchante à visionner, une façon de filmer les rues et hôtels Américains auquel on croirait que c'est un gars de là-bas qui réalise, un casting intéressant avec un remarquable Jean-Louis Trintignant entouré de l'effroyable Roy Scheider, Ann-Margret et Angie Dickinson qui ont de bons rôles féminins puis la présence de Michel Constantin dans un rôle secondaire. Magnifique musique de Michel Legrand. Une étonnante surprise.
Je suis tombé par hasard sur "Un homme est mort", projet aussi incongru qu'intéressant. On suit Lucien, tueur français envoyé à Los Angeles pour liquider un gangster. Une fois la besogne effectuée, Lucien se rend compte qu'il est lui-même pris au piège et traqué... Incongru car il s'agit d'un polar français à l'américaine. Jacque Deray semble s'être inspiré entre autres de deux œuvres majeures. "Point Blank" pour le protagoniste isolé et chassé, sous un Los Angeles ensoleillé. D'ailleurs on retrouvait aussi Angie Dickinson dans le film de John Boorman. Et "The French Connection" pour les poursuites et la violence. Ce n'est probablement pas un hasard si Jacques Deray a embauché Roy Scheider dans le rôle du tueur qui traque notre héros ! Mais loin de la pâle copie franchouillarde, Jacques Deray digère bien ses références. L'ensemble a beau être lent (les plus jeunes s'ennuieront sans doute), le scénario a beau être finalement très simple, "Un homme est mort" est un polar classe et prenant. Bien filmé, bénéficiant d'une musique entraînante de Michel Legrand, et de jolies scènes de tension. En outre, le film s'appuie sur un solide duel entre Jean-Louis Trintignant et Roy Scheider. Deux acteurs charismatiques qui jouent en subtilité, et donnent sans mal du corps à leurs scènes. Un autre aspect intéressant est le décalage culturel mis en avant par Jacques Deray. Lucien a beau être débrouillard et parler anglais, il a un accent à couper au couteau qui le fait repérer en deux secondes. Et il est régulièrement largué par les spécificités américaines : de la série "Star Trek" à la cuisine locale, en passant par l'argot qu'il ne comprend guère (bien comprendre l'anglais est un gros plus pour savourer ces décalage linguistiques !). Coïncidence amusante "French Connection II" reprendre ce concept quelques années plus tard, en mode miroir (Gene Hackman perdu à Marseille). Le réalisateur en rajoute même une couche sur les excès de la société américaine, tels que le prosélytisme religieux ou les médias sensationnalistes. A l'arrivée, "Un homme est mort" a un pédigrée exotique, et gère bien son sujet.
Malgré la présence de Trintignant, le film est assez mauvais, tant sur les plans du scénario que technique. Reste le témoignage d’une époque et de l’Amérique des années soixante-dix.
Petite parenthèse au milieu de sa collaboration avec Alain Delon pour Jacques Deray, avec ce thriller embarqué aux Etats-Unis. C'est ici Jean-Louis Trintignant, d'un mutisme implacable, qui tient la vedette avec talent dans cette histoire de chasseur devenant gibier, une intrigue à rebondissements plus ou moins bien gérés mais qui bénéficie d'un casting au point et d'une rythmique plutôt efficace. Nerveux et solide.
Lent mais lent … comme un film des années 70 en somme. Même pour un polar avec ce casting ça reste soporifique. Il reste l intérêt d une visite dans le temps sur Los Angeles, intérêt sans doute limité.
Ce n'est pas le meilleur film de Deray dont on retiendra surtout La Piscine. Ce film policier à la sauce américaine si j'ose dire a un scénario intéressant mais la mayonnaise ne prend pas. C'est plat et les courses en voitures ne sont guère intéressantes. A voir pour les amateurs de J. L. Trintignant et l'ambiance franco-américaine des années 70.
Une chasse à l’homme qui déambule dans un Los Angeles des voitures anciennes et tellement typiques de l’époque. On pourrait voir apparaître un Columbo au détour d’un commissariat. Le film est mystérieux sur ses motivations mais l’action est efficace malgré le rythme lent et Trintignant toujours parfait dans sa sévérité intense. Quelques scènes sont particulièrement réussies telles les funérailles.
Pas franchement passionnant car le scénario est trop sommaire avec essentiellement une chasse à l'homme. Quant aux actions, de la poursuite en voiture ou à pied, elle n'avance pas et le spectateur finit par se lasser. En plus, la fin n'est vraiment pas terrible. Seul le casting tient la route.
Policier interminable et peu crédible. Malgré Trintignant et un casting plutôt flatteur, Deray loupe son tournage US. Le seul intérêt du film est la sensuelle Ann Margret et son décolleté avantageux.
Loin d'être l'un des meilleurs polars de l'époque, le film est intéressant d'un point de vue urbanistique. Tout semble prétexte à la découverte de Los Angeles, de quartiers très différents, du Beverly Hills très huppé au downtown et aux quartiers délabrés, en passant par le bord de mer. Certaines scènes (comme celle où Trintignant se rase dans une station de métro il me semble) semblent uniquement exister afin de montrer la modernité (rappelons que nous sommes en 1972) de Los Angeles. Nous pouvons imaginer combien ce qui est montré pouvait être original pour le public français. En tant qu'urbaniste, j'ai trouvé ça intéressant mais c'est un peu court. Le rythme du film est lent, ce qui ne me déplait pas forcément, mais il faut reconnaître que les phases de course-poursuite sont loin d'être aussi bonnes que dans des films américains de la même époque (Bullit, L'inspecteur Harry, etc...). Deray ressemble ici à un touriste qui découvre un nouveau monde et, émerveillé, souhaite partager son expérience. Il ne faut donc pas voir se film comme un bon polar, mais comme un film qui nous fait traverser le Los Angeles de 1972.
Un polar un peu mou et un peu lent ,au scénario un peu faible. Mais le film est plein de nostalgie, le L.A. des 70's, les belles voitures américaines , que des belles cylindrées: Cadillac, Pontiac , Mustang et surtout une très belle interprétation de toute l'équipe: Jean- Louis Trintignant parfait en tueur, froid et distant, la très belle Angie Dickinson mais surtout la superbe Ann-Margaret , américano -suédoise , sublime , d'une beauté parfaite, un régal. A noter aussi la très belle bande son , jazzy, de Michel Legrand , tout au long du film.
En 1973, ça devait être bien, un polar sombre français tourné à Los Angeles... Mais maintenant, ça ne fait plus son effet... A voir pour revoir Jean-Louis Trintignant, à la rigueur...
Un film français se déroulant à Los Angeles avec Jean-Louis Trintignant dans le rôle principal. Une histoire captivante pour un film somme toute dans la moyenne.
En tueur à gages taciturne et énigmatique, Jean-Louis Trintignant atterrit à Los Angelès pour y exécuter le dénommé Kovacs, la victime inconnue qu'on lui a désignée. Mais, piégé, Lucien devient lui-même une cible. Dès lors, l'idée est de montrer l'isolement du Français dans la grande ville américaine. Poursuivi par un tueur puis par la police, aidé par une call girl, Lucien entame un parcours erratique à travers Los Angelès -dont Jacques Deray ne se prive pas de filmer quantités de lieux- puis cherche à découvrir celui qui veut l'éliminer. Deray était-il le réalisateur le plus qualifié pour mener ce récit dépouillé, sans préjudice de séquences spectaculaires? Sans doute pas. Si on ne lui fait pas grief des invraisemblances et des complaisances du scénario (permettant à l'action de perdurer), on peut reprocher au cinéaste de ne pas faire preuve de beaucoup d'originalité, d'aligner des scènes convenues qui privent le film d'un vrai suspens et d'intensité dramatique, et surtout de n'avoir aucun point de vue singulier concernant le Los Angelès qu'il filme et dont le décor est tout de même l'élément déterminant de ce polar français en Amérique. Précisément, cette Amérique "exotique", mythique, et la nature du personnage joué par Trintignant auraient sans doute inspiré un cinéaste comme Melville. En l'état, et en ajoutant la faiblesse des seconds rôles, le film manque de personnalité.
Tourné à LA, un polar noir typé 70´s où tout le monde parle français, c’est déjà compliqué niveau crédibilité, mais l’intrigue improbable et le rythme lent n’aident pas non plus un casting pourtant très séduisant sur le papier. 1,75