Quand Charles Bronson/Vince Majestyk fait du Charles Bronson, cela donne ceci, qu'il soit pistolero, flic, justicier ou... planteur de pastèques: taiseux, visage impassible, sourire narquois juste ce qu'il faut en plissant un peu les yeux juste ce qu'il faut, les poings durs et les flingues sans pitié. Gare donc à qui veut risquer de se mettre sur sa route, lui imposer des ouvriers agricoles ou l'empêcher de ramasser sa récolte avec les journaliers "métèques" qu'il a choisis parce que le racisme, lui, connaît pas! Pour corser l'affaire, il se retrouve face à un tueur professionnel qui a juré de lui faire la peau parce qu'il lui a refusé son aide pour se faire la belle alors que lui-même avait été mis à l'ombre parce qu'il avait un peu abîmé le vilain Paul Koslo/Bobby Kopas qui voulait lui imposer son équipe de saisonniers. Je sais que cela a l'air un peu compliqué lu comme ça, mais devant l'écran, c'est très simple! Quand on sait que le méchant très méchant est [très bien] joué par le terrorisant Al Lettieri/Frank Renda, on se doute que la partie ne sera pas une partie de plaisir. Avec l'aide d'une jolie journalière mexicaine, Linda Cristal/Nancy Chavez, il va donc se coltiner à un gros méchant de la mafia et ses sbires, ce qui nous gratifiera de quelques poursuites diablement bien filmées, de nombreux coups de feu et coups de poings qui ont comme décor de jolis coins que je n'ai pas pu situer (je n'ai pas beaucoup cherché...). Le résultat est pour moi fort bon si on aime ce genre-là (Bronson est un genre à lui tout seul!), et c'est mon cas, parfois, quand je n'ai pas envie de voir des trucs tout en finesse et en haute psychologie. Un bon moment: je n'ai pas vu le temps passer.