Désigné comme étant la crème des crèmes de la comédie musicale, le film de Gene Kelly et Stanley Donen a grandement apporté au genre à sa sortie en 1952. Pour ma part, je me souviens avoir vu ce film une première fois à mes 13 ans, au cinéma dans le cadre d'une rétrospective sur les films musicaux. De mes souvenirs, ma première vision était celle d'un film frais, joyeux et coloré qui apportait une certaine joie de vivre au spectateur. C'est alors que je me suis décidé à le revoir, en souvenir de mes années collège (la nostalgie, que voulez-vous...). La conclusion que je peux en tirer est que "Chantons sous la pluie" est un film clairement sur-estimé. Certes, je peux comprendre qu'il ait révolutionné le genre à son époque mais, aujourd'hui, j'ai senti une certaine désuétude en le regardant. Les personnages sont stéréotypés et correspondent parfaitement aux codes hollywoodiens du genre (nous avons l'acteur playboy, la fille typée girl next door qui tombera sous son charme, puis le pote sympa), quoi que là n'est pas trop le problème, au contraire ce traitement apporte un certain charme perdu à l'ensemble, mais le scénario est quelque peu laborieux. Si le passage du cinéma muet au cinéma parlant est le point le plus intéressant du long-métrage, le reste n'enlise dans une mièvrerie digne de TV soaps à l'instar des "Feux de l'Amour" (et je n'exagère pas quand je dis ça). L'histoire d'amour entre Gene Kelly et Debbie Reynolds est banale et prévisible et plombe l'ambiance du film lors de ces moments romantico-ridicules. L'amour en question n'aurait pas été un problème si il avait fait office de figuration, mais quand il compose les 3/4 de l'histoire, il y a un certain moment ou on finit par avoir une overdose. D'ailleurs, je ne me rappelais plus de cette histoire d'amour, comme si ma conscience l'avait zappé pour me laisser dans la tête les bons côtés du film. Car "Chantons sous la pluie" n'est quand même pas une pruge. La plupart des morceaux sont rythmés et donnent toujours aussi bien la pêche que dans mes souvenirs, tandis que les morceaux de danse donnent l'envie de bouger avec les acteurs (Kelly était tout de même un incroyable show-man, il faut l'avouer). Ainsi, le film de Donen et de Kelly, même si il a vieilli, reste un sympathique divertissement. Dommage, je le répète, que l'histoire d'amour compose la plus grande partie du film, et non je ne suis pas anti-romance, je tiens à le préciser. Anti-mièvrerie plutôt...