Suite d'Ocean's Twelve, paru trois années plus tôt, Ocean's Twelve, toujours réalisé par Steven Soderbergh, est une immense déception par rapport à son ainé duquel il se situe de nombreux crans en dessous. L'histoire nous fait suivre Danny et ses compagnons qui, retrouvés par leur vieil ennemi Terry Benedict, sont contraints de prendre la fuite pour l'Europe où ils espèrent voler de quoi rembourser leur créancier sous deux semaines. Seulement, la bande de braqueur va se faire doubler par François Toulour, un habile cambrioleur, alors que dans le même temps, un agent d'Europol, Isabel Lahiri, qui semble très bien connaître Rusty, enquête sur le groupe. Ce scénario n'est malheureusement pas très intéressant à visionner tout du long de sa durée de deux heures. Une durée beaucoup trop longue ou l'ennui se fait grandement ressentir à de nombreux moments. La faute à une intrigue sous forme de redite qui fait tout moins bien que son modèle. La structure est à peu près identique au film originel mais ne parvient pas du tout à captiver. Il faut dire que la promesse de voir défiler les jours avant la date butoir du braquage tant attendu est mensongère. En effet, celui-ci n'arrive finalement jamais et on fini franchement par se sentir floué de s'être infligé tout ce vide pour ça. Car oui, l'intrigue se disperse beaucoup trop, ne sait pas quoi raconter et fini par oublier son but initial. Le ton est lui infiniment moins drôle et ce ne sont pas les quelques références et la mise en abyme qui réhaussent le niveau. Au contraire, ça a même tendance à desservir le propos en allant trop loin dans la blague. Même la romance entre Rusty et Isabel sent le réchauffé, en plus de ne pas fonctionner. L'ensemble est porté par des personnages qu'on retrouve sans vraiment de plaisir. La distribution interprétant ces rôles ne change pas, on retrouve toujours George Clooney, Brad Pitt, Matt Damon, Don Cheadle, Bernie Mac, Casey Affleck, Scott Caan, Eddie Jemison, Shaobo Qin, Carl Reiner et Elliott Gould, pour le groupe de voleurs. Andy Garcia et Julia Roberts sont également toujours de la partie, même s'ils sont moins présent à l'écran. De beaux noms viennent compléter la distribution comme Catherine Zeta-Jones, Vincent Cassel et Bruce Willis qui joue son propre rôle. Hélas, tous ces individus ne procurent aucune émotion malgré des liens plus unis. Mais leurs échanges n'amusent plus, en partie à cause d'innombrables dialogues peu inspirés. Sur la forme, la réalisation du cinéaste américain perd également en qualité. Sa mise en scène est beaucoup moins inspirée. Il faut dire qu'elle évolue dans des environnements sacrément moins prestigieux alors que des villes comme Amsterdam, Rome et Paris avaient de beaux lieux à faire valoir. Résultat, les scènes d'action n'ont aucune ampleur. Encore faudrait il qu'il y en ait réellement. Même le montage et la temporalité finissent par nous perdre tant c'est brouillon. Ce visuel sans charme est accompagné par une b.o. signée David Holmes. Si le compositeur est le même, ses compositions sont beaucoup moins bonnes. Reste une fin insipide au possible venant mettre un terme à Ocean's Twelve, qui, en conclusion, est un film ne valant pas le coup d'œil, même pour les amateurs du premier volet supérieur en tout points.