En 1948, dans un internat de rééducation pour mineurs, un professeur de musique est embauché comme surveillant. C’est en les initiant à la musique et au chant qu’il parviendra à transformer leur quotidien.
Le film nous ramène dans la France de l’après-guerre, au coeur d’un internat monotone et aux méthodes rigoristes, mené de mains de fer par un directeur austère. On y fait la connaissance de Clément Mathieu, un musicien raté et professeur de musique sans emploi qui arrive dans cet internat pour occuper le poste de pion. Face au système répressif (basé sur l’oppression et l’injustice) appliqué par le directeur, il va inculquer aux jeunes garçons les valeurs humanistes et les initier à la chorale et ainsi, leur offrir un semblant d’attention et surtout, un échappatoire.
Avant d’être un remarquable succès, Les Choristes (2004) est avant tout un remake (quasi plan par plan de certaines séquences, situations et dialogues) du méconnu La Cage aux rossignols (1945) de Jean Dréville. 20 ans plus tard, que reste t-il du film ? Nul doute qu’il n’a rien perdu de sa saveur et de sa ferveur. Qui aurait cru, lorsque ce petit film sans prétention est sorti en salle en mars 2004, qu’il rencontrerait un tel succès ? Un film d’époque, porté par de jeunes garçons faisant de la chorale, c’était tout bonnement inimaginable. Et pourtant la qualité indéniable du film, le succès critique et le bouche à oreille auront vite fait de convaincre les spectateurs de se ruer en masse (plus de 8M de spectateurs dans l’hexagone). Un succès retentissant (4 ans seulement avant Bienvenue chez les Ch'tis - 2008) aussi bien dans nos contrées qu’à l’international (exploité en salles dans une trentaine de pays, il rapportera plus de 17 fois sa mise de départ), comme en témoigne ses nombreuses récompenses (2 nominations aux Oscars et 8 nominations aux César, dont 2 récompenses).
Ce qui force davantage le respect, c’est de constater qu’il s’agissait là du tout premier long-métrage de Christophe Barratier et qu’il parvient en un rien de temps à nous immiscer au coeur de cet internat de la terreur. La mise en scène est prenante, on est saisi par l’émotion et on se laisse prendre au jeu. Signalons aussi l’excellence des acteurs, au premier rang desquels Gérard Jugnot, François Berléand ou encore le jeune et méconnu (à l’époque) Jean-Baptiste Maunier.
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