Rêves de France à Marseille se propose de pointer du doigt l'écart qui s'est creusé entre l'idéal républicain et les pratiques partisanes depuis juin 1999 et la grande fête populaire marseillaise de la Massilia. Pour cela, le documentaire se concentre sur le parcours de Tahar Rahmani et d'autres militants et cadres politiques issus de l'immigration.
Rêves de France à Marseille, qui met en lumière les Municipales de 2001 à dans la cité phocéenne, est le septième et dernier volet d'une série documentaire consacrée par Jean-Louis Comolli et Michel Samson à la vie politique marseillaise. Intitulée Marseille fait son cinéma, elle est entamée en 1989 par Marseille de pere en fils (Elections Municipales), puis poursuivie par La Campagne de Provence (Régionales de 1992), Marseille en mars (Législatives de 1993), Marseille contre Marseille (Municipales de 1995), La Question des alliances (Législatives de 1997), et Nos deux marseillaises (Cantonales de 2001).
Pour le réalisateur Michel Samson, s'intéresser à la vie politique d'une ville comme Marseille est un phénomène très intéressant. Selon lui, la cité phocéenne "est une ville passionnante parce que c'est un monde complet. Dans le même espace se côtoient les riches et les pauvres, les blancs et les colorés, les Arabes, les Coroméens, les Arméniens, et les Provencaux. A Lyon, à Paris, à Bordeaux, les pauvres sont relégués hors de la ville, ils sont en banlieue. Et c'est une réalité qui s'impose aux élus. Le débat politique porte précisément là-dessus, comment faire co-exister tous ces gens dans une même ville."
La date de sortie de Rêves de France à Marseille a été repoussée au 26 novembre 2003 afin de la faire coïncider avec la date de la Première marche des Beurs, qui s'était déroulée le 26 novembre 1983, et de célébrer ainsi un anniversaire symbolique.