À l'origine du film, il y avait l'envie du réalisateur de raconter l'histoire d'un homme qui, au fur et à mesure de sa vie, devient tout à fait l'opposé de celui qu'il voulait être, au point d'en devenir violent. "L'histoire d'un tourment en somme" dit-il.
C'est en regardant une photographie de Curtis que le réalisateur a eu l'idée d'intituler son film L'Eté indien. Elle représente un couple d'indiens Noatak dont le sourire semble les mettre à l'abri de tout. C'est précisément ce sourire que René a effacé de son couple.
Comme dans ses films précédents, le réalisateur a tenu à tourner des scènes dans le Haut-Verdon, à La Foux d'Allos, là où il a grandi. D'abord parce qu'il aime inscrire ses personnages dans de grands espaces et aussi, plus personnellement, parce que cela lui permet de renouer avec ses racines et d'affronter ses démons passés.
Alain Raoust s'est inspiré d'un homme de son enfance pour créer le personnage de René. Un belge qui est arrivé dans son petit village à la recherche d'un travail, chose insolite à l'époque, dont il a aimé fantasmer la vie à partir du jour où un de ses enfants a répondu à la question "Où est ta mère ?" par un laconique "Demande à notre père." Dès lors, il a imaginé plein de scénarios possibles pouvant expliquer l'absence de cette figure maternelle.
Alain Raoust a été très inspiré par la musique qu'il écoutait au moment de l'écriture du film. Il cite par exemple Sinnerman, une chanson du répertoire traditionnel américain, ou encore Ces gens-là, un classique de Jacques Brel. On retrouve un peu du parcours de René dans les paroles de ces titres.